1 Vous croyez que ces paroles s’entendent des étrangers ou de vos prosélytes. Elles n’ont de sens véritable qu’autant qu’elles s’appliquent à nous autres gentils, amenés à la lumière par Jésus : s’il en était autrement, il vous aurait rendu témoignage ; mais qu’a-t-il dit à l’égard de vous ? Que vous étiez doublement enfants de colère. Ainsi donc ces paroles des prophètes s’entendent, non de vos prosélytes, mais de nous autres, dont l’Ecriture parle en ces termes : « Je conduirai les aveugles dans une voie qu’ils ne connaissent pas, et je les ferai marcher dans des sentiers qu’ils ignorent. C’est moi qui l’atteste, dit le Seigneur, et avec moi le serviteur que j’ai choisi. »
2 A qui le Christ rend-il témoignage ? N’est-ce pas à ceux qui croient en lui ? Non-seulement vos prosélytes n’y croient pas, mais ils enchérissent encore sur vous dans leurs blasphèmes contre le nom de Jésus, et nous autres qui croyons, nous avons tout à souffrir de leur part : ils ne cherchent qu’à nous faire mourir ; enfin ils se montrent en toutes choses vos dignes émules. 3 Ailleurs, le Seigneur dit encore : « Moi le souverain maître, je t’ai appelé dans les décrets de ma justice ; je te prendrai par la main, je te donnerai pour signe d’alliance à mon peuple, et pour lumière aux nations ; tu ouvriras les yeux aux aveugles, tu briseras les fers des captifs. »
Quand vous voyez si clairement que chaque parole se rapporte au Christ et aux nations qu’il éclairées, direz-vous encore que c’est la loi, que ce sont vos prosélytes que le Seigneur avait en vue ?
4 Alors quelques-uns de ceux qui étaient venus la veille se mirent à crier, comme s’ils étaient au théâtre : – Quoi donc est-ce que tous ces passages ne s’entendent pas de la loi et de tous ceux qu’elle éclaire, c’est-à-dire des prosélytes que nous pouvons faire ?
5 – Point du tout, répondis-je en regardant Tryphon ; car si la loi suffit pour éclairer et les gentils et ceux qui vivent sous la loi, qu’était-il besoin d’un testament nouveau ? Mais puisque Dieu a dit qu’il établirait un commandement, un testament nouveau, une loi éternelle, nous voyons bien qu’il ne s’agit plus de l’ancienne loi, ni de ses prosélytes, mais du Christ et des prosélytes du Christ, c’est-à-dire de nous autres gentils qu’il a éclairés, comme il le dit ailleurs. Ainsi parle le Seigneur : « Je t’ai exaucé au temps de miséricorde, je t’ai secouru au jour de salut, je t’ai établi comme le testament des nations, pour reconstituer la terre et recevoir en héritage les contrées abandonnées. »
6 Quel est l’héritage du Christ ? Ne sont-ce pas les gentils ? Quel est le testament de Dieu ? N’est-ce pas le Christ lui-même ? Ainsi qu’il le dit encore dans un autre endroit : « Tu es mon fils, je t’ai engendré aujourd’hui ; demande-moi les nations et je te les donnerai en héritage ; les confins de la terre seront les bornes de ton empire. »