En commençant, nous nous sommes posé cette question : Le Créateur de l’univers peut-il entendre et veut-il exaucer les vœux de ses créatures raisonnables ? Nous avons répondu : Oui, pourvu qu’on lui demande les biens du Saint-Esprit.
Maintenant, partant de cette supposition que cet Esprit a été demandé et obtenu, nous voudrions présenter au lecteur le doux et puissant témoignage des hommes qui, dans tous les siècles, l’ont également reçu ; cette grande voix de l’Esprit-Saint qui, à travers le temps et l’espace, porte dans le cœur des croyants une nouvelle assurance qu’elle est bien la voix de Dieu. D’un côté, elle contraste tant avec les cris de l’homme, qu’on peut la supposer partie de la terre ; de l’autre, elle est tellement identique à elle-même à toutes les époques, qu’on ne saurait douter que ce ne soient là des accents éternels et divins. C’est une mélodie que l’oreille chrétienne seule peut saisir, et qu’une note suffit à lui faire reconnaître. C’est une chaîne au son argentin ; essayez de la rompre, et d’en joindre les deux parties par un anneau de fer, aussitôt l’alliance impure frappera péniblement le chrétien.
C’est donc de la présence de ce même Esprit chez les fidèles de tous les temps, que nous avons voulu rendre nos lecteurs témoins, afin de réjouir leur cœur et fortifier leur foi. En lisant ces élans de l’âme d’un David, d’un Augustin, d’un Luther, l’homme spirituel pourra se dire : évidemment ces frères ont reçu le même Esprit qui m’anime ; cet Esprit qui juge de toutes choses, et que l’homme naturel ne saurait juger. Nouveau témoignage que c’est bien l’Esprit de Dieu.
Les citations que nous allons donner pouvaient être plus nombreuses et mieux choisies. Nous n’avons choisi que les auteurs. Pour en donner un plus grand nombre dans un moindre espace, nous nous sommes permis quelques légères abréviations. Peut-être Dieu nous accordera-t-il un jour de reprendre cette partie de notre travail pour la compléter. Ici nous n’avons guère fait qu’indiquer une intention.