- Le mal est-il la cause et l'objet de la haine ?
- La haine est-elle causée par l'amour ?
- La haine est-elle plus forte que l'amour ?
- Peut-on se haïr soi-même ?
- Peut-on haïr la vérité ?
- Peut-on haïr quelque chose de façon universelle ?
Objections
1. Il ne semble pas, car tout ce qui est, en tant qu'il est, est bon. Donc, si l'objet de la haine est le mal, il s'ensuit qu'aucune chose ne pourra être prise en haine, mais seulement tel défaut d'une chose. Ce qui est manifestement faux.
2. Il est digne de louange de haïr le mal. L'Écriture le donne à entendre (2 Maccabées 3.1) : « Les lois étaient fidèlement gardées, grâce à la piété du pontife Onias et à ceux qui haïssaient le mal. » Donc, si le mal seul est objet de haine, il en résulte que toute haine est louable. Ce qui est manifestement faux.
3. Une même chose ne peut être à la fois bonne et mauvaise. Or une même chose peut être haïssable pour les uns et aimable pour les autres. Donc la haine a pour objet non seulement le mal mais aussi le bien.
En sens contraire, la haine est le contraire de l'amour. Or l'objet de l'amour est le bien, comme nous l'avons vu. Donc l'objet de la haine est le mal.
Réponse
L'appétit naturel découle d'une certaine connaissance, bien que celle-ci ne soit pas dans le sujet. C'est pourquoi, il semble que l'on puisse assimiler son inclination à celle de l'appétit animal, lequel est consécutif à une connaissance appartenant au sujet, nous l'avons déjà dit. Or, dans l'appétit naturel ceci est évident : de même que tout être se trouve en consonance ou harmonie naturelle avec ce qui lui convient (ce qui est l'amour naturel), de même, à l'égard de ce qui s'oppose à lui et le détruit, tout être manifeste une dissonance naturelle, qui est la haine naturelle.
Ainsi donc, dans l'appétit animal ou dans l'appétit intellectuel, l'amour est une espèce de consonance de l'appétit avec ce qui est saisi comme lui convenant ; la haine, au contraire, est une sorte de dissonance de l'appétit à l'égard de ce qui est perçu comme opposant et nuisible. Or tout ce qui convient, en tant que tel, a raison de bien ; pareillement, tout ce qui s'oppose, en tant que tel, a raison de mal. Par conséquent, de même que le bien est l'objet de l'amour, ainsi le mal est-il l'objet de la haine.
Solutions
1. L'être, en tant qu'être, n'exprime rien de contraire, mais plutôt de consonant, car toutes choses s'harmonisent dans l'être ; mais l'être, en tant que tel être déterminé, se trouve en contrariété avec un autre être déterminé. À ce point de vue, un être est haïssable pour un autre, et mauvais, non en soi, mais par rapport à cet autre.
2. De même qu'une chose peut être considérée comme bonne alors qu'elle ne l'est pas, ainsi peut-on juger mauvais ce qui n'est pas un vrai mal. C'est pourquoi il arrive parfois que ni la haine du mal ni l'amour du bien ne soient choses bonnes.
3. Une seule et même chose peut être aimable ou haïssable pour des êtres différents, selon l'appétit naturel, du fait qu'elle convient à la nature de l'un et s'oppose à la nature de l'autre : par exemple la chaleur convient au feu, et s'oppose à l'eau. Dans le domaine de l'appétit animal, la cause de cette diversité est que la même réalité est appréhendée par l'un sous la raison de bien, et par l'autre sous la raison de mal.
Objections
1. Il semble que non : « Les choses qui se distinguent par opposition, coexistent naturellement », écrit Aristote. Or l'amour et la haine, étant contraires, se distinguent par opposition. Ils sont donc coexistants selon la nature. Donc l'amour n'est pas cause de haine.
2. Un contraire n'est pas cause de l'autre. Or l'amour et la haine sont contraires. Donc l'amour n'est pas cause de haine.
3. Ce qui suit n'est pas cause de ce qui précède. Or la haine précède l'amour. Elle implique en effet qu'on s'éloigne du mal, et l'amour qu'on s'approche du bien.
En sens contraire, S. Augustin affirme que toutes les émotions sont causées par l'amour. Donc aussi la haine, qui est une émotion de l'âme.
Réponse
L'amour, avons-nous dit à l'article précédent, consiste en une certaine convenance de l'aimant et de l'aimé, et la haine, en une sorte d'opposition ou dissonance. Or, en toute chose, il faut considérer ce qui s'accorde avant de considérer ce qui s'oppose ; car si une chose s'oppose à une autre, c'est parce qu'elle est de nature à détruire ou empêcher ce qui s'accorde. Il s'ensuit nécessairement que l'amour précède la haine et que rien ne peut être objet de haine sinon parce qu'il est contraire au bien que l'on aime. C'est ainsi que toute haine est causée par l'amour.
Solutions
1. Parmi les choses qui se distinguent en s'opposant, il en est qui coexistent naturellement et dans la réalité et dans l'esprit ; ainsi deux espèces d'animaux ou deux espèces de couleurs. D'autres se correspondent à titre égal au point de vue de la raison, mais, dans la réalité, l'une précède et cause l'autre, comme on le voit pour les espèces des nombres, des figures et des mouvements. D'autres enfin ne coexistent ni dans la réalité ni dans l'esprit, ainsi la substance et l'accident ; en effet la substance est réellement cause de l'accident et, au point de vue de la raison, l'être se dit à titre premier de la substances puis de l'accident, car on ne l'attribue à celui-ci qu'en tant qu'il existe dans la substance. Or l'amour et la haine, par nature, existent ensemble au point de vue de la raison, mais non dans la réalité. Rien n'empêche donc que l'amour soit cause de la haine.
2. L'amour et la haine sont contraires quand ils portent sur le même objet. Mais quand ils ont des objets contraires, ils ne sont plus contraires, ils sont corrélatifs et s'engendrent l'un l'autre : aimer une chose et haïr son contraire relèvent d'un même principe. Ainsi l'amour d'une chose cause la haine de son contraire.
3. Dans l'ordre d'exécution, s'éloigner d'un terme précède l'accès à l'autre terme. Mais dans l'ordre d'intention, c'est l'inverse : si l'on s'éloigne, c'est parce que l'on veut accéder à autre chose. Or les mouvements de l'appétit relèvent plutôt de l'ordre intentionnel que de l'ordre d'exécution. Puisque l'amour et la haine sont deux mouvements de l'appétit, c'est donc l'amour qui est premier.
Objections
1. Il semble bien, car S. Augustin écrit : « Il n'est personne qui ne fuie la douleur plus qu'il ne cherche le plaisir. » Mais fuir la douleur relève de la haine, tandis que la recherche du plaisir appartient à l'amour. Donc la haine est plus forte que l'amour.
2. Le plus faible est vaincu par le plus fort. Or l'amour est vaincu par la haine, quand l'amour se change en haine.
3. Les affections de l'âme se font connaître par leurs effets. Or l'homme s'applique plus à repousser ce qu'il déteste qu'à rechercher ce qu'il aime ; comme aussi les bêtes s'abstiennent de ce qui leur plaît par peur des coups, dit S. Augustin. Donc la haine est plus forte que l'amour.
En sens contraire, le bien est plus fort que le mal, car « le mal n'agit que par la vertu du bien », selon Denys. Or la haine et l'amour diffèrent selon que le bien et le mal sont différents. Donc l'amour est plus fort que la haine.
Réponse
Il est impossible qu'un effet soit plus fort que sa cause. Or toute haine procède de quelque amour comme de sa cause, nous venons de le dire. Il est donc impossible que la haine soit plus forte que l'amour, purement et simplement.
Mais il faut aller plus loin et dire que l'amour, à parler absolument, est plus fort que la haine. En effet, un mobile se meut vers la fin avec plus de force que vers le moyen ordonné à la fin. Or l'éloignement du mal est ordonné à l'obtention du bien comme à sa fin. Par conséquent, à parler purement et simplement, le mouvement de l'âme est plus fort vers le bien qu'il ne l'est à l'égard du mal.
Cependant, il semble que la haine soit parfois plus forte que l'amour ; et cela, pour deux raisons.
1° Parce que la haine est plus sensible que l'amour. Puisque la perception du sens consiste en un changement, quand celui-ci s'est produit, la sensation est moindre que pendant le changement. De là vient que la chaleur de la fièvre continue, bien qu'elle soit plus grande, n'est pourtant pas aussi sensible que celle de la fièvre tierce, parce qu'elle est déjà passée en une sorte d'état naturel. C'est pour cela aussi que l'amour se fait sentir davantage en l'absence de l'aimé, selon la remarque de S. Augustin : « L'amour est moins sensible lorsque la privation ne le fait pas connaître. » Cette même raison explique que la disconvenance avec l'objet de la haine provoque un sentiment plus vif que la convenance avec ce que l'on aime.
2° La haine paraît plus forte que l'amour parce que l'on ne compare pas la haine à l'amour qui lui correspond. En effet, la diversité des amours selon la grandeur et la faiblesse répond à la diversité des biens ; et à ces amours divers s'opposent des haines proportionnées. Il s'ensuit que la haine corrélative à un amour plus grand touche davantage qu'un amour moindre.
Solutions
1. Cela donne la réponse à la première objection. L'amour du plaisir est moindre que l'amour de notre conservation, auquel correspond la fuite de la douleur. C'est pourquoi on fuit la douleur plus qu'on n'aime le plaisir.
2. Jamais la haine ne vaincrait l'amour sans un plus grand amour, correspondant à la haine. C'est ainsi que l'homme s'aime lui-même plus qu'il n'aime son ami ; et, parce qu'il s'aime lui-même, il peut en venir à haïr même son ami, si celui-ci s'oppose à lui.
3. Si l'on s'applique avec plus d'ardeur à repousser ce qui déplaît, c'est parce que la haine est plus sensible.
Objections
1. Il semble bien, car on dit dans la Psaume (Psaumes 11.6 Vg) : « Celui qui aime l'iniquité, hait son âme. » Or ils sont nombreux ceux qui aiment l'iniquité, et donc ceux qui se haïssent eux-mêmes.
2. Nous haïssons celui à qui nous voulons et faisons du mal. Or il arrive qu'on veuille se faire et qu'on se fasse du mal à soi-même ; par exemple ceux qui se donnent la mort. Donc, il y a des hommes qui se haïssent eux-mêmes.
3. D'après Boèce : « L'avarice rend les hommes odieux. » D'où l'on peut inférer que tout homme hait l'avare. Or certains sont avares, et donc se haïssent eux-mêmes.
En sens contraire, l'Apôtre écrit (Éphésiens 5.29) « Personne n'a jamais eu de haine pour sa propre chair. »
Réponse
Il est impossible que quelqu'un se haïsse soi-même, à considérer la chose en elle-même. En effet tout être désire naturellement son bien, et nul ne peut se vouloir quelque chose sinon à titre de bien ; car « le mal est au-delà du vouloir », comme dit Denys. Or, aimer quelqu'un, c'est lui vouloir du bien, comme nous l'avons vu. Chacun s'aime donc nécessairement soi-même, et il est impossible que l'on se haïsse, à prendre la chose en elle-même.
Toutefois il arrive accidentellement qui on se haïsse soi-même. Et cela sous un double rapport. D'abord, à partir du bien qu'on se veut à soi-même. Car il arrive parfois que l'on désire comme bon à un certain point de vue quelque chose qui est mauvais purement et simplement ; alors, par accident, on se veut du mal, et pour autant on se hait. — En second lieu, à partir de soi-même, à qui l'on veut du bien. En effet tout être est surtout ce qu'il y a de principal en lui : on dit ainsi que la cité fait ce que fait le roi, comme si le roi était la cité tout entière. Or il est manifeste que l'homme est surtout ce qu'est son esprit. Or il arrive que certains pensent être surtout ce qu'ils sont au point de vue de la nature corporelle et sensible. Ils s'aiment donc selon ce qu'ils croient être, mais ils haïssent ce qu'ils sont en réalité, puisqu'ils veulent ce qui est contraire à la raison. De ces deux manières, celui qui aime l'iniquité hait non seulement son âme mais encore soi-même.
Solutions
1. Cela donne la réponse à la première objection.
2. Nul ne se veut ou ne se fait du mal sinon parce qu'il perçoit ce mal sous la raison de bien. Car même ceux qui se donnent la mort considèrent celle-ci comme un bien, pour autant qu'elle met un terme à une misère ou à une douleur.
3. L'avare hait quelque chose qui est en lui un accident, mais pour autant il ne se hait pas lui-même ; c'est ainsi que le malade déteste sa maladie, en vertu même de l'amour qu'il se porte. — On peut répondre aussi que l'avarice rend odieux aux autres, mais non à soi-même. Bien plus, elle a pour cause l'amour désordonné de soi qui fait rechercher les biens temporels plus qu'il ne faut.
Objections
1. Cela semble impossible, car le bien, l'être et le vrai ne sont qu'une même chose, et personne ne peut haïr le bien.
2. « Tous les hommes désirent naturellement savoir », remarque Aristote. Or la science n'a pour objet que le vrai. Donc la vérité est naturellement désirée et aimée. Mais ce qui est naturel ne peut disparaître. Par conséquent, nul ne peut haïr la vérité.
3. Le même Philosophe dit que « les hommes aiment les gens sincères ». Or ce ne peut être qu'à cause de la vérité. L'homme aime donc naturellement la vérité et ne peut la haïr.
En sens contraire, l'Apôtre écrit (Galates 4.16) « Suis-je devenu votre ennemi parce que je vous ai dit la vérité ? »
Réponse
Le bien, le vrai et l'être ne sont qu'une même réalité, mais ils diffèrent au point de vue de la raison. Le bien, en effet, a raison de chose désirable — ce que n'ont pas l'être ou le vrai —, le bien étant « ce que toutes choses désirent ». Par conséquent le bien, sous la raison de bien, ne peut être objet de haine, ni en général, ni en particulier. — Quant à l'être et au vrai, on ne peut assurément les haïr en général, car c'est la dissonance qui est cause de la haine tandis que l'accord est cause de l'amour; et, d'autre part, l'être et le vrai sont communs à toutes choses. Cependant, en particulier, rien n'empêche qu'on haïsse tel être ou certaine vérité, en tant qu'ils se présentent comme contraires ou hostiles : la contrariété, en effet, et l'hostilité ne s'opposent pas à la notion de bien.
Or, c'est d'une triple manière qu'une vérité particulière peut être contraire ou opposée au bien que l'on aime. D'abord, selon que la vérité est dans les choses elles-mêmes comme dans sa cause et sa source. A ce titre, il arrive que l'homme haïsse une vérité en tant qu'il voudrait que ce qui est vrai ne le fût pas. — D'autre part, il y a opposition selon que la vérité est dans l'esprit de l'homme lui-même, où elle l'empêche de poursuivre ce qu'il aime. C'est le cas de ceux qui voudraient ne pas connaître la vérité de la foi pour pécher librement, et qui disent à Dieu dans le livre de Job (Job 21.14) : « Nous refusons la science de tes voies. » — Enfin, une vérité particulière est objet de haine, en tant qu'opposée, selon qu'elle se trouve dans l'intelligence d'un autre. Par exemple, celui qui veut que son péché reste ignoré, hait que l'on sache la vérité sur ce péché. C'est en ce sens que S. Augustin nous dit : « Les hommes aiment la lumière de la vérité, mais ils haïssent ses reproches. »
Solutions
1. Cela donne la réponse à la première objection.
2. Connaître la vérité est en soi chose aimable ; c'est pour cela que S. Augustin dit que les hommes « aiment sa lumière ». Mais, d'une façon accidentelle, la connaissance de la vérité peut devenir objet de haine, dans la mesure où elle empêche d'obtenir ce qu'on désire.
3. Si l'on aime les hommes sincères, c'est parce que connaître la vérité est chose aimable en soi, et que les hommes sincères la manifestent.
Objections
1. Cela semble impossible, car la haine est une passion de l'appétit sensitif, lequel est mû par une connaissance sensible. Or le sens ne peut saisir l'universel. La haine ne peut donc pas porter sur un objet universel.
2. La haine est causée par une certaine dissonance, qui s'oppose à la communauté. Or la communauté relève de l'universalité. La haine ne peut donc se porter sur quelque objet de façon universelle.
3. L'objet de la haine est le mal. Or « le mal est dans les choses, non dans l'esprit », dit Aristote. Puisque l'universel existe seulement dans l'esprit, qui le dégage du particulier par l'abstraction, il semble donc que la haine ne puisse s'élever jusqu'à un objet universel.
En sens contraire, le Philosophe écrit : « La colère a toujours pour objet le particulier ; mais la haine porte aussi sur un objet en général : chacun, en effet, déteste les voleurs et les calomniateurs. »
Réponse
On peut parler de l'universel de deux façons, selon que l'on vise son caractère même d'universalité, ou bien la nature à laquelle est attribué ce caractère ; en effet la considération de l'homme universel est différente de la considération de l'homme en tant qu'homme. Si l'on prend l'universel au premier sens, il n'est aucune puissance de la partie sensible — ni puissance cognitive ni puissance appétitive — qui atteigne à l'universel, car l'universel s'obtient par abstraction de la matière individuelle, où s'enracine toute faculté sensitive.
Toutefois, une puissance sensible de connaissance ou d'appétit peut se porter sur un objet pris universellement. Ainsi nous disons que l'objet de la vue est la couleur en général, non pas que la vue atteigne la couleur sous son aspect universel, mais parce que, si la couleur est connaissable par le sens de la vue, ce n'est pas en tant que telle couleur, mais en tant que couleur, purement et simplement.
Ainsi donc, la haine, même celle de la partie sensible, peut porter sur quelque chose de façon universelle, parce que c'est à cause de sa nature commune qu'un être déterminé peut s'opposer à un animal — ainsi le loup à la brebis et non seulement parce qu'il est tel ou tel : aussi la brebis déteste-t-elle le loup en général. Mais la colère naît toujours d'un fait particulier, car elle suppose un acte qui nous a blessé, et les actes sont des faits particuliers. C'est ce qui fait dire au Philosophe : « La colère a toujours pour objet une chose particulière, tandis que la haine peut porter sur quelque chose en général. »
Quant à la haine qui se trouve dans la partie intellectuelle puisqu'elle est consécutive à la connaissance universelle de l'intelligence, elle peut atteindre l'universel, dans les deux sens du mot.
Solutions
1. Le sens ne perçoit pas l'universel, en tant qu'universel, mais il perçoit certaines choses auxquelles l'abstraction confère l'universalité.
2. Ce qui est commun à tous ne peut être une raison de haine. Mais rien n'empêche qu'une chose soit commune à plusieurs hommes, et se trouve pourtant en dissonance avec d'autres hommes, pour lesquels elle devient alors un objet de haine.
3. Cette objection est tirée de l'universel pris sous sa raison d'universel ; nous accordons qu'à ce titre il ne tombe pas sous la perception ou l'appétit sensibles.