Il est parlé aussi parmi nous de tout l’art des sophistes : « La sagesse de ce monde n’est que folie devant Dieu. Je perdrai la sagesse des sages, et j’effacerai l’intelligence des intelligents. Où est le sage ? Où est le scribe ? Où est l’investigateur de ce siècle ? » Quant à ce que les hommes adonnés à une philosophie divine ne doivent point se préoccuper de minuties, cette leçon nous est donnée par ces paroles : « Tournant nos regards, non vers les choses visibles, mais vers les invisibles ; car les choses visibles sont temporelles, et les invisibles sont éternelles. » A l’égard du mal qui enveloppe la terre et la vie mortelle, le verbe divin dit quelque part : « Mettant le temps, à profit, parce que les jours sont mauvais. » Puis : « A chaque jour suffit son mal. » Le prophète dit encore : « La malédiction, le vol, l’adultère, le meurtre sont répandus sur cette terre, et les actions criminelles se confondent, se mêlent le sang se mêle au sang.
Moïse nous enseigne à fuir d’ici-bas vers Dieu : « Vous marcherez derrière le Seigneur votre Dieu, et vous vous serrerez à lui. » Le même nous apprend à imiter le Seigneur. « Soyez saints, parce que le Seigneur votre Dieu est saint. »
David sachant que Dieu est juste, il nous exhorte à devenir ses imitateurs, « Le Seigneur est juste, et il aime les actions justes. » Le même nous a enseigné le mépris des richesses, on disant : « Si la richesse afflue vers vous, n’y attachez pas votre cœur. Ne craignez pas quand l’homme est devenu riche, ni quand la gloire de sa maison s’est accrue, parce qu’en mourant, il laissera toutes ces choses, et que sa gloire ne descendra pas avec lui. » Il nous apprend également à ne pas ambitionner la magistrature et les commandements sur les hommes. « Ne mettez pas votre confiance dans les magistrats ni dans les enfants des hommes, en qui il n’y a point de salut. Leur esprit sortira, il retournera dans la terre, et dans ce jour, toutes leurs grandes pensées s’évanouiront. »