Nous usons dans les Proverbes de Salomon, cette sentence brièvement énoncée : « La mémoire des justes est entourée d’éloges, le nom des impies s’éteint. » Il a dit encore : « N’appeler, pas un homme heureux avant son décès. Ecoutez maintenant comment Platon développe cette pensée, dans le septième livre des Lois.
« Il serait convenable que les citoyens qui ont terminé leur carrière, après avoir accompli de grandes et laborieuses entreprises, soit du corps, soit de l’âme ; et qui, dans toute leur vie, ont montré une soumission sans bornes aux lois, reçussent un éloge public. Comment cela ne leur serait-il pas dû ? Célébrer par des panégyriques et des poèmes ceux qui sont encore vivants, est une démarche hasardeuse, tant que n’ayant pas parcouru toute la durée de l’existence, on ignore si leur fin sera honorable.
Cette règle de conduite est commune chez nous, tant pour les hommes que pour les femmes qui se sont rendus illustres par leur vertu.