« Ils disent (les stoïciens), comme Héraclite, que le feu est l’élément universel ; et, comme Platon, que les principes sont Dieu et la matière. Ils veulent que l’un et l’autre soient des corps, dont l’un est l’agent, l’autre le patient : Platon avait dit que le premier, étant cause efficiente, est incorporel. Ensuite ils annoncent que, après certains temps déterminés, en vertu de la destinée, il y aura embrasement général du monde, lequel se réorganisera de nouveau ; le premier feu étant comme un germe qui contient les raisons de toutes choses, les causes de tout ce qui est arrivé, de ce qui arrive et de ce qui doit être : cette complication, cette consécution, cette destinée, cette science, cette vérité, cette loi de tous les êtres étant de nécessité inévitable. C’est par elle que tout dans ce monde est gouverné de la manière la plus parfaite, comme dans une république favorisée de la législation la mieux entendue. »