Je veux t’aimer

NON A LA SENSUALITÉ

« Glorifiez Dieu dans votre corps … qui appartient à Dieu ».

1 Corinthiens 6.20

Notre personne tout entière a été rachetée à grand prix : Corps, âme et esprit. Notre être physique est donc pour Dieu et doit lui être offert avec nos instincts, notre sexualité aussi bien que notre intelligence et nos pensées. « Glorifiez Dieu dans votre corps », déclare l’apôtre. Autrement dit, il y a un devoir de sanctification pour le corps et il est erroné de croire que le Créateur se désintéresse de nos relations intimes. L’Écriture ne déclare-t-elle pas : « Que le lit conjugal soit exempt de souillure car Dieu jugera les impudiques et les adultères » (Hébreux 13.4). Or, nous croyons pouvoir affirmer qu’il y a impudicité toutes les fois que nous « faisons l’amour » sans amour et que nous dissocions l’instinct de l’amour.


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La présidente d’un cercle de dames posa la question suivante à une vingtaine d’épouses réunies chez elle pour un entretien biblique :

— Etes-vous heureuses dans votre vie intime ? Les relations sexuelles vous apportent-elles satisfaction et joie ?

A la quasi unanimité, ces « dames » se déclarèrent franchement déçues dans ce domaine, avouant ne parvenir jamais ou pratiquement jamais à l’orgasme, les relations charnelles étant devenues pour elles, une insupportable corvée ; les exigences d’un mari insatiable et jouisseur les agaçaient souverainement. En vérité, ces épouses souffraient d’avoir à leur côté, un être sensuel, guère préoccupé de partager son plaisir avec sa partenaire.

Hélas ! La tentation de l’homme est de rechercher égoïstement son bonheur, de s’unir à sa femme seulement pour satisfaire ses instincts. Il rabaisse l’acte charnel au niveau de la masturbation et parce qu’il réduit son épouse à n’être que « chair à plaisir », celle-ci se révolte en se refusant à son mari. Sa prétendue frigidité n’est, en définitive, qu’une façon de se venger.

Le sensuel se reconnaît aisément. C’est un être pressé. Il réclame ou exige l’étreinte pour lui seul, sans s’inquiéter des dispositions ou des indispositions de son épouse, sans prendre le temps de la préparer patiemment à la rencontre sexuelle. Au contraire. Préoccupé de son propre plaisir, il précipite les caresses intimes pour arriver plus vite aux relations physiques. Et quand il les obtient, il se hâte de parvenir à l’orgasme. Puis satisfait, il se retire brusquement, abandonnant sans un merci et sans la moindre attention affectueuse, celle qu’il prétend aimer. Alors il s’endort tel un animal repu, l’âme vide et le cœur sec. Mais malheur à la femme si elle refuse de se prêter à ses exigences ! Il l’accusera de frigidité … et s’il échoue dans son insistance, il se retournera pour bouder et s’enfermer dans un mutisme chargé de reproches.

Le sensuel est un être révoltant. Un égoïste qui reproche à son épouse de ne pas jouer le jeu, de se faire prier ou de se montrer indifférente alors qu’il devrait s’accuser lui-même en disant : « Je suis responsable de cet état de chose et c’est ma faute si elle ne s’offre pas à moi ».

L’amour sans amour est un échec. Maris, soyez sans pitié envers vous-mêmes. Ne souffrez pas que vos relations intimes se déroulent dans un mauvais climat. Pour ce faire, prêtez l’oreille aux plaintes de votre compagne. Ne les rejetez pas en disant, comme si c’était sans importance : « Tu exagères ! Tu te fais des idées ou tu me juges. Tu ne me comprends pas. Mais si, je t’aime ! ».

Soyez résolus à gagner sur tous les fronts, la bataille de l’amour. Vous n’y perdrez rien. A vous de commencer. A vous l’ordre d’aimer. Changez … et votre femme changera. Occupez-vous d’elle (sur le plan physique aussi) et elle s’occupera de vous. Recherchez sa joie et son plaisir et elle poursuivra les vôtres. Comblez-la et elle vous comblera. Paul a dit vrai qui déclare : « Celui qui aime sa femme s’aime lui-même » (Ephésiens 5.28).

Rassurez-vous cependant. Dieu ne vous demande pas de vous abstenir désormais de toute relation ni de les rendre très exceptionnelles. Celui qui a dit : « Ne vous privez pas l’un de l’autre » (1 Corinthiens 7.5) souhaite votre bonheur. Il désire, plus que vous, l’épanouissement de votre vie conjugale ; il veut vous sortir de relations décevantes et bâclées pour vous accorder la joie d’amener votre compagne à la satisfaction sexuelle. Alors vous connaîtrez ensemble l’enchantement d’une union totale réalisée dans un climat de sereine tendresse. Le conjoint émerveillé, priera pour le bonheur de l’autre et glorifiera Celui qui, dans sa grande sagesse, a voulu que l’homme et la femme deviennent « une seule chair » « à la louange de Dieu ». De tels rapprochements laisseront un souvenir béni et auront pour résultat un attachement plus profond l’un pour l’autre.

Nous ne saurions trop insister sur le fait que « la technique » n’a qu’une importance très relative dans l’acte charnel. C’est le climat de bonne entente, de tendresse patiente, d’amour désintéressé qui est le facteur essentiel de la « réussite » sur le plan physique. Il n’y a pas de satisfaction réelle et de joie partagée en dehors de ce climat.

Ne vous contentez pas de relations insignifiantes.

DIALOGUE

1. – ELLE : Surtout, ne traitez pas de sensuel votre mari sous prétexte que les relations charnelles vous paraissent trop fréquentes. Là n’est pas le critère de la sensualité. Chaque époux doit s’examiner lui-même pour savoir s’il se montre égoïste et exigeant sur ce plan là.

2. — LUI : Etes-vous pleinement satisfait de votre vie intime ? Dans ce domaine, votre épouse est-elle déçue ou épanouie ? Qu’est-ce qui cloche et l’irrite dans votre comportement ? A-t-elle raison de se plaindre ? Si oui, plaidez coupable devant Dieu en demandant pardon et secours « par le sang de la Croix ». A haute voix.

3. — ELLE et LUI : « Donnez votre corps » au Seigneur pour le servir, selon Romains 12.1-3. Puis bénissez Celui qui vous gardera de tout égoïsme et vous accordera les joies pures de la vie intime.

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