L’habitation de Dieu

Chapitre 19

 — LES ÊTRES VIVANTS — 

Faisant partie intégrante du trône de la miséricorde, il y avait deux chérubins d’or (Exode 25.18-20). Ces chérubins apparaissaient à la fois dans le travail brodé sur les dix tentures du Tabernacle (Exode 26.1) et sur le voile du lieu très saint (Exode 26.31). Les chérubins étaient présents dessus et devant le trône de miséricorde. Il ne nous est pas encore dit à quoi ils ressemblaient. Nous devons chercher dans d’autres parties de la Bible pour en savoir plus à leur sujet, notamment dans le livre d’Ezéchiel, et celui de l’Apocalypse où ils sont appelés les « êtres vivants ».

Ils sont en relation avec le Ministère. Revenons au premier chapitre d’Ézéchiel. Dieu avait un message très important à transmettre aux nations par le canal d’Ézéchiel, mais avant qu’il puisse le comprendre, Dieu lui donna une vision des Chérubins. En ayant cette vision constamment présente il put transmettre dans sa plénitude le message du Seigneur au peuple. Nés de nouveau, nous avons aussi un ministère à remplir et ce n’est qu’en apprenant la signification des chérubins que nous comprendrons la nature d’un tel ministère.

Nous lisons dans Ézéchiel 1.1 que le prophète était « parmi les captifs », des hommes devenus esclaves à Babylone à cause de leur péché, de leur désobéissance et du péché de toute la nation.

Il était près de la rivière Kébar lorsque les cieux s’ouvrirent. Dieu lui montra pourquoi le peuple était devenu captif, comment il pouvait recouvrer ses possessions perdues, et comment Dieu jugerait les nations. Nous lisons que « la main de l’Éternel fut sur lui » (verset 3). En d’autres termes il s’identifia à Dieu dans Son message. Avant cela, Ézéchiel pouvait parler à propos de Dieu, être un témoin véritable, prophète ou serviteur de Dieu ; il s’était identifié avec Dieu, et cette identification spirituelle lui fut montrée à travers la signification des chérubins.

Au verset 4 de ce chapitre, il nous est dit qu’un tourbillon vint du nord. Le nord parle de la direction d’où vient le jugement de Dieu. Le tourbillon parle d’une grande vitesse. Dieu montrait au prophète que ce qu’il disait pouvait se dérouler rapidement. Alors un feu sortit de ce tourbillon — le feu du jugement de Dieu — et hors de ce feu vinrent les êtres vivants. Ces êtres vivants avaient les pieds droits, l’extrémité de leurs pieds était comme des pieds de bœufs, ils brillaient comme de l’airain brûlant. Le bœuf est le symbole du service de Dieu. Pour être un véritable serviteur de Dieu, Ézéchiel devait avoir les pieds droits afin de marcher dans le sentier que Dieu lui commandait de suivre. Il n’y a aucune perversité dans ce chemin. Son « oui » devait être « oui » et son « non », « non » ; aucune parole inutile ne devait venir sur ses lèvres. Les pieds étaient d’airain, soulignant que le Seigneur Jésus a écrasé la tête de Satan sous Ses pieds. Nous aussi, en Lui obéissant, nous écraserons Satan sous nos pieds (Romains 16.19-20). Bien que des créatures vivantes paraissent si frappantes et impressionnantes, elles avaient cependant la forme (verset 4) et les mains (verset 8) d’un homme. Ézéchiel était un homme. Néanmoins, Dieu voulait accomplir par lui un grand ministère. Lorsque nous naissons de nouveau, Dieu nous appelle à un ministère céleste. Il sait cependant que nous sommes tout simplement des êtres humains. Nous devons encore manger, dormir, prendre du repos, et nous avons toutes les limitations du corps humain. En dépit de tout cela, Dieu nous veut pour accomplir ses plans éternels. Cela n’est possible que lorsque nous sommes identifiés par la foi avec Lui, dans tous ses mouvements et le travail de Ses plans. C’est la signification des « mains d’homme ».

Quel travail par exemple, peut être accompli par un simple homme dans la prière ? Lorsque le peuple de Dieu apprend le secret de la prière, de la prière agonisante, quelle puissance est libérée dans toutes les parties du monde ! Ces gens peuvent être simples, sans dons spéciaux ni talents particuliers, cependant par leurs prières, les cieux s’ouvrent, villes et cités sont bénies. Voilà un exemple soulignant que Dieu peut travailler par nous lorsque nous nous sommes identifiés avec Lui. Ézéchiel comprit que s’il devenait un avec Dieu, alors Dieu manifesterait par lui tous Ses plans et Ses prophéties.

Les êtres vivants avaient également des ailes (verset 8). Ceci nous parle de la liberté de mouvement. Les oiseaux volent librement dans les airs, ils vont où ils veulent sans craindre de rencontrer des obstacles sur leur route. Dieu nous a donné aussi des ailes spirituelles ; ainsi, unis à Lui, nous pouvons nous mouvoir sans aucune gêne dans tout l’univers de Dieu. Lorsque nous débutons dans la vie chrétienne nous sommes seulement préoccupés par nous-mêmes et notre famille immédiate. Mais au fur et à mesure de notre croissance spirituelle, nous pensons à ceux qui nous entourent : nos voisins, ceux de la ville, de la province, de la région. Progressivement nos pensées voyagent à travers le monde entier pour voir comment Dieu travaille dans d’autres régions. Nous sommes alors intéressés de savoir ce que Dieu fera après ce monde qui touche à sa fin. Nos esprits considèrent les cieux eux-mêmes, la nouvelle création qui vient. C’est ce qui arrive lorsque nous grandissons spirituellement, et c’est pourquoi le diable essaie si souvent de nous limiter en nous tenant absorbés par les choses passagères, terrestres. Dieu désire que nous ne demeurions pas longtemps limités par notre façon humaine de penser. Avec ces ailes, les chérubins pouvaient aller n’importe où à travers l’univers de Dieu pour accomplir Ses desseins. C’est ainsi que nous devons obéir à Dieu. Par l’Église, Ses plans célestes seront accomplis partout.

Nous voyons ensuite ces quatre êtres vivants, leurs ailes jointes ensemble (verset 9). Cela signifie que partout où l’une de ces créatures allait, les trois autres suivaient. Ceci parle de la véritable unité spirituelle. Ils se mouvaient ensemble, ils se reposaient ensemble. Ils ne pouvaient pas se déplacer de manière indépendante l’un dans une direction, l’autre dans une autre. Ils pouvaient aller seulement comme une unité simple. Il est souligné comment l’Église de Christ doit travailler. Nous ne pouvons pas parler et travailler comme nous le voulons dans le service de Dieu. Lorsque nous comprenons le plein dessein de Dieu pour Son Église, nous découvrons que nous ne pouvons pas très longtemps agir indépendamment, mais seulement dans la pleine communion fraternelle avec les autres croyants et compagnons de service, ceux avec qui nous avons été appelés à vivre et partager les responsabilités. Nous aimons tous être indépendants. Nous n’aimons pas être interrogés sur nos actions, nous n’aimons pas que les autres interviennent dans ce que nous faisons. Quel que soit notre appel, que nous soyons docteur, pasteur, prédicateur ou évangéliste, en tant qu’êtres humains, cette nature est en nous. Ne pensez pas que, parce que vous connaissez bien votre Bible, vous êtes libérés de toute faiblesse intérieure. Chacun d’entre nous a quelque faiblesse ou défaut ; notre nature est encore là, et elle doit être brisée.

Dieu avait montré à Ézéchiel que, bien qu’il ait à parler comme homme solitaire, il parlait cependant sous la conduite des cieux. Lorsque le peuple de Dieu commet des erreurs, il attire des reproches sur le ciel. Ézéchiel ne pouvait pas dire ou faire ce qu’il voulait, parce qu’il parlait sous la conduite de Dieu et les intérêts de Dieu étaient inclus dans sa conduite. Ceci est vrai pour nous aussi. Le fait que les ailes étaient jointes ensemble, typifie l’unité spirituelle que Dieu exige de nous. Bien que ces êtres vivants aient des traits différents (verset 10), quand ils se mirent en mouvement ils étaient joints ensemble pour aller dans une seule direction. À mesure que nous croîtrons spirituellement, nous verrons cette unité spirituelle parmi nous comme co-ouvriers avec Dieu. Lorsque surgit une difficulté pour s’accorder et travailler ensemble avec les autres, cela signifie que vous êtes encore charnels, vous êtes encore des bébés en Christ. Mais dès qu’il y a croissance spirituelle, il y aura aussi unité, harmonie, liberté et paix. Notons de nouveau qu’il s’agit d’une unité spirituelle et non pas mondaine. Ceux qui n’ont pas vu Dieu et ne connaissent pas ses desseins et ses plans ne peuvent pas être un avec vous. Ceux qui connaissent Dieu et ont Son Esprit en eux peuvent travailler avec vous. Les quatre créatures allant droit devant elles parlent de la vie éternelle. Elles ne pouvaient pas aller en arrière, mais uniquement en avant (verset 12). Il doit y avoir croissance constante, alors que nous avançons avec Dieu.

Vous vous souvenez que lorsque les enfants d’Israël marchaient et campaient dans le désert, ils étaient toujours en quatre groupes : au nord, au sud, à l’est, à l’ouest. Ils avaient quatre enseignes, ou quatre bannières sur lesquelles étaient les quatre faces des chérubins d’Ézéchiel : un lion — un homme — un bœuf — un aigle, (comparez Ézéchiel 1.10 avec Nombres 2.17). Chaque groupe de 3 tribus était rassemblé sous chacune des bannières élevées sur les quatre côtés du tabernacle. Nous trouvons ici l’ordre dans lequel Dieu ordonnait aux tribus de marcher ou camper, et il ne variait jamais. Les quatre faces sur les quatre bannières rappelaient toujours aux Israélites le plan éternel de Dieu pour son peuple. À supposer que le peuple ait changé l’ordre et qu’au lieu de la tribu de Juda, Benjamin soit partie la première que serait-il arrivé ? Dieu n’aurait pas pu aller avec eux. Dieu pouvait seulement aller avec eux lorsqu’ils marchaient dans l’ordre céleste révélé, et ce n’est que lorsque vous découvrirez pour vous-mêmes la révélation du plan de Dieu que vous connaîtrez la victoire.

Ces quatre faces de chérubins rappelaient à Ézéchiel la façon dont le peuple avait en fait abandonné Dieu et avait changé Son ordre dans leurs vies et leur service. Les Juifs en tant que nation L’avaient abandonné dès les premiers jours, « chacun faisait ce qui semblait bon à ses propres yeux » (Juges 21.25). C’était leur condition lorsqu’Ézéchiel fut envoyé vers eux ; confusion, désordre, stérilité, parce qu’ils avaient passé à côté de l’ordre révélé de Dieu et souillé son habitation (voyez Ézéchiel 8 et 9). Et aujourd’hui, les mêmes conditions prévalent. L’homme a apporté ses conceptions, ses améliorations et ses subtilités. En les substituant à la Parole de Dieu, il a apporté chaos, luttes, confusion et stérilité parmi le peuple de Dieu. Alors, comme les quatre faces rappelaient au prophète l’immuabilité de la Parole de Dieu, nous devons aussi nous en souvenir. Considérons chacune d’entre elles.

La première face, celle de l’homme, nous rappelle que le Seigneur Jésus devint un homme. Lui, qui était Roi des rois fut crucifié dans la faiblesse pour nous, et nous devons nous humilier et apprendre de Lui l’humilité. Qui sommes-nous pour nous glorifier de nos propres œuvres ? Non, la croix de Christ doit travailler de plus en plus profondément en nous afin de nous rendre véritablement humbles ; c’est la seule façon d’être identifiés avec les desseins de Dieu.

Le second chérubin, ou être vivant, avait la face d’un lion. En Genèse 49.10, il est prophétisé ainsi : « Le sceptre ne s’éloignera pas de Juda, ni un législateur d’entre ses pieds, Jusqu’à ce que le Shilo vienne ». Sédécias fut le dernier Roi de Juda (2 Rois 25.7). Après lui, il n’y eut plus de roi, jusqu’à ce que le Seigneur Jésus vienne et soit appelé : « le lion de la tribu de Juda » (Apocalypse 5.5). Il vint comme le lion, le véritable Roi de Dieu. Tous les rois qui ont régné sur la maison de Juda ont failli, mais le Seigneur Jésus, le véritable Roi de Justice, est venu pour régner. Maintenant sur terre son Royaume est à venir. Aucun autre royaume, aussi bon soit-il, ne durera éternellement.

Nous ne pouvons pas mettre notre espoir dans les royaumes terrestres. Mais nous croyons au retour du Roi des rois, le Seigneur Jésus-Christ. Il doit venir pour régner et apporter la véritable paix sur la terre, soyons prêts pour cela. C’est seulement en nous identifiant nous-mêmes avec Lui, maintenant, dans chaque chose et chaque situation que nous serons avec Lui quand il reviendra pour Juger et régner.

La troisième créature avait la face d’un bœuf. Le bœuf était utilisé par les lévites comme offrande consumée par le feu pour le péché, ou comme offrande de paix. Ceux qui n’avaient pas les moyens d’offrir un bœuf, apportaient un agneau ou une colombe, mais le sacrifice devait être un bœuf. Le Seigneur Jésus-Christ mourut à notre place pour notre péché et a porté notre fardeau. Le taureau ou le bœuf était généralement utilisé pour tirer des charrettes ou des fardeaux très lourds. Ces animaux humbles et patients nous rappellent le complet sacrifice du Seigneur Jésus qui porta nos fardeaux et nos péchés. Nous ne pouvons pas porter nos propres fardeaux, mais il le peut, si nous Le laissons faire. Si vous essayez encore de porter vos fardeaux, peines et troubles, priez et continuez de prier jusqu’à ce que le fardeau soit placé sur Lui. Vous vous trouverez alors fortifié par ce que vous recevrez de Lui. Il offre le repos pour le fardeau le plus lourd, mais cela vient seulement lorsque nous Lui remettons nos soucis. Il peut être touché par nos infirmités car il a connu toutes les épreuves lors de Son séjour sur la terre. Aussi prenons notre place en Lui, comme Celui qui porte nos péchés et nos fardeaux.

La dernière des créatures avait la face semblable à celle d’un aigle. L’aigle est un oiseau qui ne vieillit pas rapidement ; c’est le symbole de l’éternelle jeunesse (Psaumes 103.5 ; Ésaïe 40.31). Lorsque vous devenez âgé, vous ne pouvez pas faire tout ce que vous souhaitez faire. L’aigle, nous pouvons le dire, reste jeune même à un âge avancé. Il n’arrête pas de se déplacer, il vole encore haut et sur de grandes distances. Cela signifie que lorsque nous sommes véritablement identifiés avec le Seigneur dans toutes ses œuvres célestes, nous demeurons frais et avons un apport constant d’énergie. Même si nous mourons, le travail que nous avons commencé au Nom du Seigneur Jésus sera accompli. Pourvu qu’il ait été commencé dans l’énergie du Seigneur Jésus-Christ, il continuera et n’aura pas de fin.

Puis nous avons dit que l’aspect de ces créatures était « ...des charbons de feu ardents, c’était comme l’aspect des flambeaux, et ce feu circulait entre Les animaux ; il jetait une lumière éclatante, et il en sortait des éclairs. Et Les animaux couraient et revenaient comme La foudre. » Le feu, au travers des Écritures, nous parle du jugement, et ici nous avons un avertissement solennel. Paul, dans 1 Corinthiens 3, nous dit que le travail de chacun sera éprouvé par le feu. Tout ce que nous avons fait sur la terre, en parole ou en œuvre, sera entièrement testé et éprouvé par le feu. Si cela résiste à l’épreuve, il y aura une récompense ; si le travail est consumé, il y aura une perte. Nous devons donc apprendre à faire la différence entre les œuvres terrestres et célestes, entre ce qui est le produit de l’effort humain et ce qui est de l’énergie spirituelle. Ce qui est ancien périra au jour du jugement, et seul ce qui a été conçu et porté par les ressources célestes sera accepté de Dieu. Quel soin devons-nous avoir en regard de l’utilisation de nos énergies, de notre temps, de notre argent, parce que Dieu vient pour tester toutes nos œuvres par le feu. Ce qui est provoqué par le Saint-Esprit demeurera pour l’éternité ; ce qui est fait avec le zèle humain disparaîtra bientôt. Aussi, lorsque nous sommes de véritables serviteurs de Dieu, nous sommes comme le feu brûlant, dévorant, et c’est cette sorte de service que le Seigneur agrée.

Dans Apocalypse 4, Jean l’apôtre a une vision semblable à celle des êtres vivants. Il voit aussi des lumières et des lampes de feu devant le trône de Dieu (Apocalypse 4.5). Le symbolisme est le même. Dieu était sur le point de faire tomber ses derniers jugements et ses plaies sur ceux qui se sont rebellés contre Lui. Ces sept lampes de feu, appelées « les sept esprits de Dieu », parlent de la complète et parfaite œuvre du Saint-Esprit. Son œuvre est en nous, et lorsqu’il travaille parmi nous pleinement et librement, alors Dieu peut mener à bien Ses plans à travers nous. Ces jugements doivent être exécutés par l’Église glorifiée. Nous pouvons souvent nous demander pourquoi Dieu ne détruisit pas Satan au premier jour lorsqu’il se rebella, et pourquoi il y a un si long délai dans Ses jugements. La réponse est que Dieu veut que Ses jugements soient apportés par Son Église ; Son amour pour Son peuple est si grand qu’il veut lui donner Son autorité pour cela. Mais pour exercer cette autorité, nous devons nous-mêmes être constamment testés et éprouvés par le feu et ainsi purifiés. C’est dans la fournaise de l’affliction que nous sommes choisis (Ésaïe 48.10). Les saints de Dieu peuvent passer au travers des souffrances les plus extrêmes, quelquefois physiques et quelquefois mentales, afin que le plan de Dieu puisse être parfaitement accompli. Malachie nous dit que le même feu qui consumera l’orgueilleux, apportera aussi la guérison à ceux qui marchent dans le chemin de Dieu (Malachie 4.1-2). Les rayons de soleil qui tuent les germes de la maladie apportent aussi la vie et la santé aux feuilles des plantes et aux arbres. En devenant partie des êtres vivants, nous devons être préparés par le feu divin qui monte et descend en nous, afin que chaque chose soit complètement, entièrement et parfaitement purifiée.

Ensuite, ces êtres vivants se déplaçaient comme des éclairs, comme le feu de Dieu parcourant la terre, apportant le jugement aux orgueilleux, mais rassemblant à part les élus. Ainsi, ils avaient à travailler rapidement comme des éclairs, à travers l’univers de Dieu. Notre part dans la Nouvelle Création implique une prompte obéissance à Dieu « Ils allaient où l’esprit Les poussait à aller » (Ézéchiel 1.12). Ainsi, dans les versets 15 et 21, nous lisons à propos de leurs roues — dont nous ne connaissons pas la hauteur, mais il nous est dit qu’elles étaient très hautes — qu’elles étaient dans une roue. Ces êtres vivants avec leurs énormes roues et leurs ailes se mouvaient ensemble, ils ne pouvaient pas être séparés. Lorsque les êtres vivants se mouvaient, les roues se mouvaient avec eux, et lorsque les êtres vivants s’arrêtaient, les roues s’arrêtaient également. Ils se déplaçaient ou demeuraient immobiles à un commandement du Saint-Esprit. Nous avons déjà vu que les ailes parlent du mouvement céleste, mais les roues, ici, parlent de notre délégation et de notre activité sur la terre. Les ailes et les roues de déplaçaient simultanément, ceci nous indique comment nous devons aussi travailler avec Dieu. Nos activités sur la terre, que ce soit notre prédication, notre enseignement, ou notre simple service vers ceux qui sont dans le besoin, doivent être gouvernés par la divine activité du ciel, qui nous est rendue consciente dans la paix de Dieu. Quelques uns sont visionnaires et rêveurs, ils ont des ailes mais pas de roues, pas de témoignage sur la terre ; d’autres ont beaucoup d’activité — ce qui semble bon et digne de louanges sur la terre — mais ils n’ont aucun contact avec les cieux. Dieu ne peut pas accepter ce genre de ministère. Nous devons avoir des roues et des ailes. Nous devons tirer notre vie du ciel tandis que nos pieds sont sur la terre. C’est un grand mystère, mais cela nous permet de goûter à la fois le ciel et la terre en même temps.

Il y avait des yeux tout autour des roues (Ézéchiel 1.18). Les roues se déplaçaient avec l’aide des yeux. Les yeux pouvaient voir et interpréter ce qui se déroulait dans les cieux, et veiller à ce que les ailes et les roues se déplacent dans la même direction et non pas dans des directions opposées. Tandis que nous sommes sur cette terre, nous devons travailler en parfaite union avec Dieu, sachant comment et où il travaille et ce qu’il dit. Dieu peut parler par des calamités extérieures, des famines, des tremblements de terre, des guerres ou des fléaux, ou il peut parler intérieurement à travers nos propres chutes et nos déceptions. Nous devons écouter soigneusement ce qu’il a à nous dire, et obéir rapidement aux suggestions de l’Esprit. Quand nous nous déplacerons véritablement dans le mouvement de Dieu, toutes nos activités, nos déplacements seront gouvernés par Celui qui est sur le trône.

Ainsi le prophète Ézéchiel eut la vision des chérubins dont la signification ne fut pas pleinement révélée à Moïse. Ézéchiel fut appelé à proclamer les jugements de Dieu, un par un, contre toutes les nations qui avaient agi méchamment. Mais en même temps, il devait proclamer la miséricorde de Dieu et sa bonté envers tous ceux qui s’attendaient patiemment au Seigneur ; c’est pourquoi, dans le dernier chapitre, nous avons une belle illustration du renouvellement de l’habitation de Dieu parmi Son peuple.

Le jugement final de l’amour parfait de Dieu est révélé par les chérubins :

« Toi qui es assis entre les chérubins, fais reluire ta face... RÉVEILLE ta puissance et viens nous sauver... Éternel, Dieu des armées ! Ramène-nous ; fais luire ta face et nous serons sauvés. » (Psaumes 80.1,2,19)

Ainsi, les chérubins sur le trône de miséricorde, brodés sur les tentures et sur le voile sont les symboles de l’amour et de la miséricorde de Dieu pour le troupeau dont il est le berger. Comme Ses jugements contre le diable sont arrêtés d’avance, nous, Ses serviteurs, nous sommes identifiés avec Lui dans son plan céleste parfait.


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