Théologie de l’Ancien Testament

III. La Révélation.

§ 55. Remarques préliminaires et coup d’œil général.

Nous ne parlerons pas ici de la Révélation naturelle, de cette connaissance de Dieu que l’homme peut obtenir en contemplant un monde qui, — nature et histoire, — est soumis aux lois divines, et qui, par conséquent, proclame sans cesse la gloire de son Créateur et de son Maître. C’est la Révélation dans le sens particulier de ce mot, qui va nous occuper. Comment Dieu s’est-il personnellement fait connaître aux hommes dans l’Ancienne Alliance ? — Voilà la question qui se présente maintenant à nous.

Il y a deux choses à distinguer, dans la réponse que réclame cette question.

1° En lui-même et dans la lumière inaccessible qu’Il habite, Dieu ne peut absolument point être compris par l’homme. Mais Il peut rompre les barrières qui le séparent de la sphère des choses créées et se révéler lui-même personnellement à l’homme. Le côté de l’essence divine qui peut ainsi se révéler, c’est ce que la Bible appelle le nom, la face et la gloire de Dieu.

2° Quant aux moyens que Dieu emploie pour se révéler aux hommes, ils sont de deux sortes : d’abord, ce sont des moyens extérieurs, comme la voix, l’Ange et la présence de l’Éternel, les miracles ; puis c’est le grand moyen intérieur, l’Esprit, dont il n’est question que depuis l’établissement de la théocratiej. Plus les théophanies deviennent rares, plus, du temps des prophètes, se multiplient les révélations par l’Esprit, dont, à cause de cela, nous ne parlerons ici que brièvement, renvoyant cette importante étude à la seconde partie de notre ouvrage.

j – Dans la Genèse il n’en est pas fait encore mention dans ce sens-là.

[La Révélation suit absolument la même marche dans la nouvelle alliance. Après l’Ascension, Christ apparaît encore un certain temps, puis ces apparitions cessent complètement, et l’ont place à la révélation intérieure et spirituelle du Seigneur.]

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