L'exode, le sentier de la vie

HYPOTHÈSES SUR L’EMPLACEMENT DE LA TRAVERSÉE DE LA MER ROUGE
(mer des joncs ou des algues)

Certains théologiens ont affirmé que la traversée de la mer des joncs avait eu lieu dans le petit lac Amer. Du fait que le site à l’ouest de ce lac, appelé Gineifa, est marécageux, son approche était impossible pour une éventuelle traversée de ce peuple avec ses troupeaux. D’autant plus que les marécages étaient beaucoup plus importants à cette époque et que l’isthme de Suez a beaucoup changé en 35 siècles. La Bible dit :

Exode 14.22

« Les enfants d’Israël entrèrent au milieu de la mer, dans son lit desséché »

Ainsi, ce lieu de traversée n’était donc pas marécageux. La profondeur des lacs Amers, leur volume d’eau et leur plage marécageuse sont des indices annulés par les textes bibliques.

D’autres théologiens affirment aussi que la mer Rouge s’étendait plus au nord et comprenait, à l’époque préhistorique, les lacs Timsah et Amers. Ils disent aussi que certains Pharaons auraient construit un canal reliant le petit lac Amer à la mer Rouge, et un autre canal depuis le grand lac Amer jusqu’à un bras du Nil, au début du 2ème millénaire avant Jésus-Christ. Mais cette hypothèse n’est qu’une supposition. Car nous savons avec certitude que l’aménagement d’un canal joignant le Nil à la mer Rouge fut bien entreprit par le Pharaon Nechao II (610 à 595 avant Jésus-Christ) et qu’il fut achevé dans l’Ouâdi Toumilat et l’isthme de Suez par le Pharaon perse Darius 1er (522 à 485 avant Jésus-Christ) parce qu’il avait aussi conquis l’Égypte, alors que l’exode se situe au 15ème siècle avant Jésus-Christ.

Exode 14.21-29

Les grands chantiers mis en œuvre par ces Pharaons, à une époque très postérieure à celle de l’exode, prouvent encore que la région entre le petit lac Amer et la mer Rouge fut bien marécageuse pendant des siècles. Ainsi, lorsqu’il y avait d’importantes précipitations, le lac débordait, et l’eau croupissait et s’écoulait lentement jusqu’à la mer.

Exode 14.1-2
Exode 14.2, 9

Certains théologiens ont identifié Pi-Hahiroth dans les marais de Gineifa. Ils sont situés au nord de l’entrée du défilé passant entre la région accidentée du sud-ouest des lacs Amer et la mer Rouge. Et la Bible nous indique que le campement des Israélites était situé entre Migdol et la mer. Cette précision confirme le verset suivant :

Exode 14.3

« Pharaon se dira que les enfants d’Israël sont égarés dans ce pays, que le désert les emprisonne »

Exode 13.21, 22

Le défilé situé entre la partie marécageuse de Gineifa, les marécages « de Suez actuel », et la région accidentée et désertique à l’ouest, ne permettaient pas aux Hébreux de se diriger ailleurs que vers le sud ou vers le nord. Mais, comme le long cortège du peuple des Hébreux venait du nord, il s’engagea dans cette seule direction du sud. Rien ne pouvait leur laisser penser que cette voie ne menait à rien, d’autant plus que les Hébreux ne connaissaient pas cette région en se laissant diriger par la colonne de nuée et la colonne de feu de DIEU qui les guidaient jour et nuit.

Exode 14.2

Une fois que le peuple se fut complètement engagé dans cette direction sans issue, L’ÉTERNEL commanda à Moïse de « remonter ou se retourner ou se détourner » (selon traductions). Cette précision nous montre que le peuple des Hébreux s’était effectivement engagé dans ce cul-de-sac et que L’ÉTERNEL lui demandait de rebrousser chemin en direction du nord.

Exode 14.2

Car en continuant au sud, les Israélites étaient prisonniers entre la mer rouge à l’est, et la barrière montagneuse infranchissable au sud et à l’ouest. L’ÉTERNEL n’avait pas ordonné à Moïse de s’enfuir, mais seulement de camper. En imaginant l’immensité de ce peuple, nous pouvons parfaitement admettre que le campement devait s’étendre entre Pi-Hahiroth au nord, et la mer rouge au sud.

La Bible dit :

Exode 14.2

« Qu’ils campent devant Pi-Hahiroth » ou « qu’ils campent en face de Pi-Hahiroth » (selon les traductions).

Traduction de Pi-Hahiroth : endroit où les roseaux se développent.

Cela signifie que le peuple n’avait pas ordre de camper à Pi-Hahiroth mais devant, et par conséquent en dehors des marécages.

Ensuite, L’ÉTERNEL précisa à Moïse :

Exode 14.2

« … entre Migdol et la mer »

Traduction de Migdol : tour, ou guet, ou poste militaire.

Hypothèse :

Migdol ne pouvait être qu’un lieu de surveillance, une tour de surveillance ou une tour de guet qui permettait de surveiller l’arrivée de bateaux ennemis par la mer Rouge et de contrôler ainsi tous les passages. Le relief accidenté, à l’ouest du défilé, avec des sommets de 900 mètres d’altitude, convenait parfaitement à l’installation d’un poste de surveillance stratégique au-dessus de la mer.

Cette nouvelle précision biblique signifie que le campement des Israélites se serait trouvé entre le poste de surveillance de Migdol sur le relief ouest, et la mer Rouge à l’est.

Ensuite L’ÉTERNEL précisa à Moïse :

Exode 14.2

« … vis-à-vis de Baal-Tsephon ; c’est en face de ce lieu que vous camperez » ou « devant Baal-Tsephon, à l’opposite, vous camperez au bord de la mer » (selon les traductions)

Traduction de Baal-Tsephon : Seigneur, ou Maître de la vigilance.

Hypothèse :

« Vis-à-vis » peut signifier de l’autre côté (en face, à l’opposite, à l’opposé). Ce lieu pouvait être situé de l’autre côté des marais, à l’opposé du campement. Car il y avait, aussi, un chemin beaucoup plus large du Sinaï à l’Égypte, du côté Est de la mer Rouge, un chemin que Moïse et Aaron connaissaient sans doute, parce qu’ils l’avaient déjà emprunté. Mais pour y accéder, depuis la rive Ouest, il fallait l’intervention et la vigilance du « Grand Maître divin ».

La Bible dit :

Exode 14.10

« Les enfants levèrent les yeux, et voici que les Égyptiens étaient à leur poursuite »

Cela signifie que les Égyptiens arrivaient d’un lieu plus élevé, étant donné qu’ils levèrent les yeux.

Hypothèse :

Peut-être que les premiers chars d’éclaireurs égyptiens arrivaient en vue de Migdol, au poste de surveillance, sur les premiers collines de la région accidentée à l’Ouest. Et c’était peut-être ce poste de surveillance qui avait prévenu Pharaon de la présence de ce peuple de « fuyards », et de sa situation géographique « sans issue » devant la mer rouge. La Bible dit aussi que l’armée de Pharaon fut noyée dans la mer Rouge. Nous pouvons supposer que Pharaon était resté lui-même à Migdol pour surveiller les opérations stratégiques.

De ce point stratégique Pharaon aurait pu apprécier la victoire spectaculaire de son armée sur les Israélites. Car de cette position, il pouvait tout contrôler, sauf… La puissance de DIEU.

La Bible dit aussi :

Exode 14.21

« L’ÉTERNEL fit reculer la mer, toute la nuit, par un vent d’Est impétueux », ou « L’ÉTERNEL refoula la mer par un vent d’orient, qui souffla avec impétuosité toute la nuit » (selon les traductions)

Hypothèse :

Dans le golfe de Suez, les vents soufflent en direction du Sud pendant 9 mois de l’année. Mais ils changent, aussi, brusquement de direction, et ils ont souvent une violence inouïe. Le mot « impétueux » veut dire : violent, déchaîné. Ce qui confirme le vent impétueux décrit par la Bible. Les vents sont tels à Suez, aujourd’hui encore, qu’un changement soudain peut amener une différence de niveau importante dans le golfe, en combinaison avec la marée.

En hébreu, les textes de la Bible appellent la mer Rouge : « mer des roseaux » ou « mer des joncs ». Or, les rives du lac Timsah et des deux lacs Amers sont couvertes de joncs. Ces joncs peuvent atteindre une hauteur de 3 mètres et ils poussent dans les marais, les marécages. Cette réalité pourrait donc nous faire douter de l’emplacement de la traversée, surtout lorsque la Bible nous dit :

Exode 15.22

« Moïse fit décamper Israël de la plage des joncs » (traduction hébraïque d’après la version massorétique)

Exode 14.30
Exode 14.21-22

Bien que cette citation se situe après la traversée de la mer, il est toujours question de joncs et par conséquent d’un terrain marécageux qui ne correspondrait pas à une mer assez profonde. Car il est question, ici, d’une mer assez profonde d’un côté et peut-être d’une plage avec des joncs, de l’autre côté, sur laquelle les corps des Égyptiens noyés avaient été rejetés. Pourtant, la mer était peut-être profonde ici aussi, car il est écrit que le vent souffla toute la nuit pour tenir la mer à sec.

La traduction de mer des joncs ou mer des roseaux vient de l’hébreu : Yam sûph Le mot « yam » désigne la mer. Le mot « sûph » désigne aussi bien des roseaux que des joncs, qui poussent dans les marais, ou les algues marines qui vivent en eau salée et qui sont présentes en abondance dans la mer Rouge. Quant à l’appellation « mer Rouge », elle vient probablement du fait que des bancs de coraux recouvrent le fond de cette mer et longent ses rives. La désignation de cette mer par « mer Rouge » ou « mer des joncs » ou « mer des roseaux » ou « mer des algues » a entraîné bien des débats pour essayer de repousser la véracité de l’emplacement de ce miracle divin.

Heureusement, la Bible enlève les derniers doutes des plus sceptiques, lorsqu’elle nous précise que lorsque le peuple d’Israël aura quitté le camp d’Elim, situé à 120 kilomètres au sud du petit lac Amer (8) (voir carte 19), dans la péninsule du Sinaï, il installera son nouveau campement près de la même mer … (selon plusieurs traductions) :

Nombres 33.10

« Puis ils partirent d’Elim et campèrent près de la mer Rouge » ou « Puis ils partirent d’Elim et campèrent près de la mer des joncs »

A contrario, le fond du golfe au nord, avec ses marécages, devait présenter une faible déclivité, avec une profondeur raisonnable qui ne peut pas correspondre aux eaux qui « se fendirent » et formaient une muraille de chaque côté.

Exode 14.16-22
Psaumes 136.13

Ainsi, le phénomène des vents ou de la marée, que nous avons évoqués, n’aurait pas permis une montée aussi brutale et si importante du niveau de la mer sans l’intervention puissante de DIEU. C’est donc uniquement Son intervention exceptionnelle qui provoqua ce contexte des deux murailles d’eau, imprévisibles pour les Hébreux et les soldats égyptiens.

Exode 14.21-23
Exode 12.32-38
Exode 36.3-7
Exode 14.10, 21-23

Un autre point reste difficile à imaginer, c’est de quelle manière deux millions d’Hébreux de tous âges ont pu traverser la mer Rouge à sec en une nuit maximum, avec leurs troupeaux considérables, leurs animaux de trait, leurs charrettes pour transporter les cadeaux des Égyptiens et leurs biens. Car, la peur de l’armée égyptienne à leurs trousses, et les murailles d’eaux de chaque côté, devaient provoquer une panique et un désordre indescriptibles. En prenant en compte tous ces éléments, nous essayons d’imaginer les conditions de cette traversée en chiffres et en trois simulations (voir tableau 9), avec des espaces différents, des largeurs d’ouverture de mer différentes, des longueurs de traversée différentes et des cadences de marche différentes, mais avec une durée de marche de 5 heures pour tous (hommes, femmes, enfants, vieillards et bétail) + 5 heures entre les premiers arrivés et les derniers depuis leur départ.

Exode 12.37
Nombres 1.46
Exode 12.38
Nombres 11.4
Exode 14.19-20, 24-25
Jean 3.19-20
Jude 1.5

Dans tous les cas, la distance de passage libre entre les murailles d’eau devait être beaucoup plus importante que la largeur du cortège de deux millions d’Hébreux de tous âges + le ramassis d’autres gens qui s’enfuyaient, ainsi que les nombreux troupeaux, pour qu’ils puissent réaliser cette traversée en une seule nuit ! Quelle fin terrible pour ceux qui ont été séparés de DIEU dans « l’obscurité », et quelle leçon pour tous les incrédules du monde.

Nombres 14.25
Nombres 21.4
Deutéronome 2.1
Exode 10.19 ; 15.4

La Bible confirme toujours la vérité. Car, après avoir vécu pendant 40 ans dans le désert, le peuple d’Israël quittera la montagne de Hor et prendra la direction de la « mer Rouge » ou « mer des joncs » (selon la traduction), pour contourner le pays d’Édom, il s’agira de la mer du golfe d’Akaba, qui est aussi la mer Rouge comme celle du golfe de Suez. Cette précision méritait d’être soulignée et nous permet de reprendre le chemin de l’exode où nous l’avions laissé, après le miracle de la traversée de la « mer Rouge ».

Exode 32.12

Le chemin, que le peuple des enfants Israël prendra, les conduira jusqu’à la montagne de DIEU. Et ce n’est point pour leur malheur que DIEU les conduira jusque dans ces montagnes du Sinaï, ni pour qu’ils soient la risée des Égyptiens, mais pour qu’ils apprennent à connaître L’ÉTERNEL DIEU dans toute Sa gloire.

Exode 13.17-18
Exode 14.3-4, 30-31
Esaïe 63.11-13
Néhémie 9.9-11
Josué 2.10
Hébreux 11.29

Ce chemin que nous venons d’emprunter, et qui nous conduira jusqu’à la montagne de DIEU, nous montre, déjà, que tous ceux qui s’obstinent à affirmer que le peuple d’Israël était passé par un autre chemin que celui de la traversée de la mer Rouge si bien exprimée par la Bible, sont complètement dans l’erreur. Car la route des Philistins ou celle du désert de Schur n’auraient pas servi à anéantir définitivement la puissance militaire de l’Égypte, comme DIEU l’a fait pour la traversée de la mer. Le souvenir de cette délivrance divine au passage de la mer Rouge marquera, non seulement la mémoire des descendants d’Israël, mais aussi celle des nations alentours et la nôtre encore aujourd’hui.

Jean 14.6 ; 3.16
Jean 11.40 ; 20.27-29

Ce chemin nous a été révélé par les Ecritures afin de nous montrer que le chemin de L’ÉTERNEL DIEU peut être aussi le nôtre, si nous croyons en LUI par JÉSUS-CHRIST en toutes circonstances.


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