L'exode, le sentier de la vie

LES REQUÊTES DES HÉRITIERS DE LA TRIBU DE MANASSÉ

La requête d’héritage des filles de Tselophchad dans la tribu de Manassé
Nombres 26.51-56
Nombres 31.1-4

L’ordonnance divine de méthode, pour le partage et l’héritage des tribus d’Israël dans le pays promis, leur fut révélée après le 2ème dénombrement de tous les hommes Israélites recensés de cette nouvelle génération. Et elle leur fut révélée avant la destruction des Madianites.

Genèse 21.8-10 ; 25.5-6
Deutéronome 21.15-17

Nous savons aussi que la transmission de biens à la génération israélite suivante était destinée aux enfants mâles nés de l’épouse légitime, depuis l’époque d’Abraham. Car, les fils d’une concubine en étaient exclus. En plus, un israélite qui avait plusieurs femmes, ne pouvait pas déshériter son fils aîné. Au contraire, il devra lui donner le double de ce qu’il donnera aux autres. Mais, lorsqu’il n’y avait aucun fils légitime, il n’y avait pas de règle définie. D’autant plus que tous les Israélites avaient quitté l’Égypte comme des esclaves, et que dans le désert ils n’avaient possédé aucun bien terrestre. Ainsi, une réglementation d’héritage n’avait pas encore été nécessaire.

Nombres 26.33-34
Nombres 27.1-4

Et pourtant, ce sont les cinq filles de Tselophchad, descendant de Manassé, qui soulevèrent en premier ce problème à la suite du recensement et de la communication de Moïse pour la méthode de partage du pays promis (voir tableau ordre d’évènements).

Nombres 27.3
Nombres 16.16-24
Nombres 17.6-15 (16.41-50)
Nombres 27.3
Nombres 14.29-35

Le problème de Machla, Noa, Hogla, Milca et Thirtsa, filles de Tselophchad descendant de Manassé, c’est que leur père était décédé et qu’il n’avait eu aucun fils. Elles vinrent plaider leur requête devant Moïse, Éléazar, et les princes des tribus réunis devant le Sanctuaire. Pour être plus crédibles, elles dirent que leur père ne s’était pas associé à ceux réunis à l’assemblée de Koré et qui furent épargnés par L’ÉTERNEL, ni sans doute à ceux qui murmurèrent contre LUI le lendemain, mais qu’il était décédé comme un pécheur ordinaire parmi la génération que L’ÉTERNEL avait condamnée à mourir. Et c’est justement à cette génération-là que L’ÉTERNEL avait promis que ce serait ses enfants qui entreraient dans le pays promis pour en hériter.

Nombres 27.4
Nombres 26.51-53

En fait, le « nom » du père des filles de Tselophchad ne pouvait pas hériter d’un bien terrestre attribué uniquement à un descendant masculin du fait qu’il n’en avait eu aucun. Alors, les cinq filles de Tselophchad demandèrent qu’on leur accorde une possession parmi les frères de leur père, afin que son nom ne disparaisse pas de la famille et quelles ne perdent pas totalement leur patrimoine. Car, sinon, ce sont leurs oncles qui hériteraient de la totalité.

Nombres 27.5-7
Nombres 27.8-11

Moïse vint présenter la requête des filles de Tselophchad devant L’ÉTERNEL qui leur trouva raison. Et L’ÉTERNEL ordonna à Moïse de leur accorder le droit d’hérédité comme à leurs oncles, et de leur transmettre ainsi la totalité de l’héritage de leur père. Par la même occasion, L’ÉTERNEL ordonna à Moïse d’instituer une loi pour tous les cas semblables parmi le peuple d’Israël lorsqu’il n’y aura point de fils légitimes héritiers, et même un ordre de droit à un héritage en cas d’absence de fils légitimes, de la façon suivante :

  • En 2ème rang : les filles du défunt
  • En 3ème rang : les frères du défunt
  • En 4ème rang : les oncles du défunt
  • En 5ème rang : le parent le plus proche

Psaumes 145.17-19
Jean 3.16

L’ÉTERNEL DIEU, qui est juste et parfait dans sa décision, nous montre surtout qu’IL est un « notaire souverain » en accordant à tous un accès égal à Son héritage éternel, par Son Fils JÉSUS !


Le droit et le devoir des filles de Tselophchad pour hériter dans la tribu de Manassé
1 Timothée 6.9-10

Mais cette décision de L’ÉTERNEL DIEU allait inévitablement faire des mécontents et des jaloux au sein de la tribu de Manassé, comme c’est souvent le cas dans les familles lorsqu’on parle de droits à la succession d’un défunt pour son héritage.

Nombres 36.1-3
(1 Chroniques 2.21)
Nombres 36.4
Lévitique 25.10, 13

En effet, les chefs de familles de la descendance de Galaad, fils de Makir, fils de Manassé, vinrent se plaindre à ce sujet devant Moïse et les princes qui étaient les principaux des tribus du peuple d’Israël. Ces chefs de familles, descendants de Manassé, présentèrent une requête au sujet de l’ordonnance de L’ÉTERNEL pour le droit à l’héritage consenti aux cinq filles de Tselophchad. Ils évoquèrent le risque encouru si elles épousaient des hommes d'autres tribus. Car, dans ce cas-là, l’héritage de Tselophchad partirait dans les tribus des époux de ses filles, et constituerait ainsi une grande injustice vis-à-vis de la tribu de Manassé. En plus, ces chefs des familles de Manassé évoquèrent un problème lorsque viendra l’année du jubilé, du fait que cette année-là toutes les propriétés devront retourner à leur famille d’origine. Alors, si les filles de Tselophchad sont mariées à des hommes d’une autre tribu, leur héritage dans la tribu de Manassé deviendra la propriété de la tribu de leurs époux à partir de cette année-là.

Nombres 36.1-2
Nombres 27.8

Il est étonnant que seuls les chefs de la tribu de Manassé firent cette requête devant les chefs de toutes les autres tribus en se servant uniquement de l’ordonnance de L’ÉTERNEL, comme si elle concernait uniquement les filles de Tselophchad, alors qu’elle se rapportait en réalité à toutes les filles héritières de toutes les tribus.

Nombres 32.33
Nombres 33.53-54 ; 34.13-15
Nombres 36.2-4

Au fond, c’est la preuve qu’il s’agissait là de la crainte des chefs des familles de la demi-tribu de Manassé qui avaient hérité d’un territoire à l’Est du Jourdain, de la part de Moïse. Car neuf autres tribus ne savaient pas encore quel territoire elles hériteraient par le sort dans le pays de Canaan. Et le fait que les chefs des tribus de Ruben et Gad, qui avaient eux aussi hérité d’un territoire à l’Est du Jourdain, ne se joignirent pas à cette revendication prouve encore la crainte des chefs de Manassé du fait que leur territoire serait coupé en deux par le Jourdain et que la certitude qu’ils avaient d’hériter de la richesse « fertile » à l’Est du Jourdain pouvait être partagée avec les héritiers du pays inconnu à l’Ouest, à cause des mariages libres. C’est la raison pour laquelle, ils mirent en avant uniquement le cas des filles de Tselophchad et non pas les héritières de toutes les autres tribus.

En effet, cette situation risquait de créer une grande confusion quant à la propriété territoriale attribuée par le sort à chaque tribu. En réalité, la situation des filles de Tselophchad était déjà très complexe avant leur requête, pour les raisons suivantes :

Nombres 17.6-15 ; 27.3
  • Tselophchad, père des cinq filles, était peut-être décédé depuis peu de temps, sans doute entre la révolte de Koré et la traversée du torrent de Zéred.
Josué 17.1
Nombres 26.29 ; 32.39-42
Deutéronome 3.13-15
Nombres 32.41-42
1 Chroniques 2.21-22
1 Chroniques 2.21-24 ; 7.14-19
  • Manassé, fils de Joseph, avait eu Makir comme fils aîné dont la descendance hérita d’une partie du pays de Galaad et de Basan par droit d’aînesse, et grâce à la conquête héroïque que firent les descendants de Galaad fils de Makir dont Jaïr et Nobach furent les meneurs (voir tableau descendance de Manassé). Mais il est écrit aussi que Jaïr était fils de Ségub, lui-même fils de la fille de Makir qui l’avait enfanté de son union avec Hetsron descendant de Juda. Ces chronologies différentes ne facilitent pas les choses.
Josué 17.1
Josué 17.2-3
Nombres 26.29-33
1 Chroniques 7.14-19
Genèse 50.22-23
  • Mais en dehors des descendants de Galaad et Jaïr, qui héritèrent des régions de Galaad et de Basan, il y avait six autres familles dont celle de Hépher qui était le père de Tselophchad, même sans connaitre avec certitude si cette branche venait de Galaad ou d’un autre fils de Manassé, ou d’un autre fils de Makir (voir descendance de Manassé), à cause de la confusion des chronologies ou l’absence de générations après la mort de Joseph et durant les 430 années d’exil en Égypte.
Nombres 36.10-13
Nombres 27.1-4 ; 31.32-47
  • Les cinq filles de Tselophchad ne savaient pas encore de quel territoire elles allaient hériter de leur père par le sort étant donné qu’elles campaient encore au sein du peuple d’Israël près du Jourdain. Et elles ne savaient pas non plus, encore, qu’elles hériteraient du butin des Madianites dont la conquête eut lieu après leur requête (voir tableau ordre des campements).

Proverbes 2.6 ; 3.19
Jérémie 9.23
Psaumes 111.3
Romains 11.33
Nombres 27.5-7
Nombres 36.5-6

Heureusement, L’ÉTERNEL DIEU qui est le Maître suprême de la sagesse, de l’intelligence et de la justice, donna la solution idéale aux chefs de familles de la descendance de Galaad, fils de Makir, fils de Manassé par rapport au problème des filles de Tselophchad, pour éviter tous conflits. Car, après avoir donné raison une première fois aux filles de Tselophchad, L’ÉTERNEL donna raison cette fois-ci aux chefs des familles de la tribu de Manassé et ordonna à Moïse une résolution radicale au problème des filles de Tselophchad :

« Elles pourront épouser qui bon leur semblera ; toutefois, c’est dans une famille de leur tribu paternelle qu’elles doivent contracter leur mariage. »

Nombres 27.8-11 ; 36.7-9

Mais si la première partie de cette nouvelle résolution donna sans doute satisfaction aux chefs de familles de Manassé concernés, L’ÉTERNEL y ajouta, cette fois encore, qu’elle devra s’appliquer aussi à toutes les filles israélites héritières. Ainsi, de cette manière, aucun héritage des enfants d’Israël ne passera d’une tribu à une autre, afin que chaque tribu s’attache à l’héritage que L’ÉTERNEL lui aura offert et qu’il n’y ait aucun conflit à ce sujet.

Nombres 27.11 ; 36.7-9
Deutéronome 3.13-15
Nombres 32.39-42
Nombres 36.7-9

Si onze tribus Israélites furent ravies par ces décisions divines, le problème posé par les chefs des familles de la tribu de Manassé ne cachait-il pas plutôt la peur de certains d’entre eux de perdre leurs domaines déjà acquis à l’Est du Jourdain en combattant et sans tirage au sort ? Pourtant, à l’inverse, les filles héritières des autres tribus auraient très bien pu aussi se marier avec des hommes de la tribu de Manassé qui aurait ainsi acquis ce qui appartenait aux onze autres tribus, avant l’ordonnance équitable de L’ÉTERNEL !

Nombres 36.10-12
Josué 17.6
Nombres 26.29-33
Josué 17.1-6
Josué 4.19

Alors, les filles de Tselophchad se conformèrent à l’ordre de L’ÉTERNEL en se mariant aux fils de leurs oncles (voir tableau héritage cumulé). Leur décision fut une aubaine pour cette famille de Manassé. Car, non seulement l’héritage de Tselophchad restait dans la tribu de Manassé, mais il restera aussi dans sa propre famille à l’Ouest du Jourdain. Car, du fait que Tselophchad ne descendait pas du fils aîné de Galaad, mais d’une autre branche (voir tableau descendance de Manassé), ses filles traverseront le Jourdain pour hériter du territoire attribué à leur père dans le pays promis à l’Ouest du Jourdain et non pas à l’Est, même si elles n’eurent sans doute pas le temps de se marier avant de le traverser deux mois plus tard (voir calendrier des évènements).

Nombres 36.10-12

Cette résolution équitable de L’ÉTERNEL DIEU donna entière satisfaction à toutes les tribus israélites. Elle exprimait Sa grande sagesse et Sa justice pour Son peuple, afin que l’ordre y règne.

Josué 22.1-34
Nombres 34.1-15
Josué 17.1-6

Pourtant, L’ÉTERNEL DIEU savait déjà que le « mur symbolique » du Jourdain serait un signe de division au sein de Son peuple rassemblé avant de le traverser. Car, dès que le lot attribué à la tribu de Manassé lui sera attribué par le sort dans le pays de Canaan, ce lot devra être divisé en dix parts par le sort, afin que les filles de Tselophchad héritent chacune d’une part qui s’ajoute à la part de l’homme qu’elles auront épousé afin que la répartition soit équitable pour les six familles de Manassé qui s’installeront dans le pays promis en Canaan (voir tableau des parts cumulées).

Josué 17.12-18
Josué 22.1-34

Malgré tout, cet esprit de division conduira rapidement tous les Israélites à de graves problèmes de jalousie après la conquête du pays de Canaan, consécutifs à leur orgueil et leur avidité de possession, en oubliant que c’était L’ÉTERNEL DIEU qui leur avait offert tous ces territoires.


Message spirituel
Nombres 27.3-7
Nombres 36.6, 10-12

Si la demande d’héritage que firent les cinq filles de Tselophchad à Moïse était légitime, elle était apparemment basée sur leur crainte que le nom de leur père soit retranché de leur famille. Mais du fait qu’il s’agissait là d’un héritage terrestre, et qu’il sera finalement divisé dans toute la famille, nous pourrions penser qu’elles n’ont pas obtenu tout ce qu’elles désiraient malgré leur accord de mariage.

Nombres 27.7
Nombres 36.6, 10-12
Josué 17.4b-6

En réalité, L’ÉTERNEL DIEU nous donne une réponse claire lorsque Moïse LUI présenta cette requête et qu’IL lui répondit par son approbation : « Les filles de Tselophchad ont raison ». Et lorsque L’ÉTERNEL ordonna à Moïse que filles de Tselophchad devaient se marier avec des hommes descendants de la même famille que leur père, elles épousèrent même les fils de leurs oncles qui étaient la plus proche génération de leur parenté familiale autorisée pour des mariages consanguins à partir du 4ème degré selon la loi. Ainsi, leurs engagements sont la double preuve de leur sincérité et de leur obéissance à DIEU qu’IL honorera plus tard.

1 Corinthiens 4.1
Romains 8.17
2 Corinthiens 5.17-20
Jean 3.16
1 Jean 5.13

Ce que firent avec sincérité les filles de Tselophchad doit nous servir d’exemple à nous chrétiens qui sommes devenus héritiers de DIEU par Sa grâce et cohéritiers de CHRIST. Ce témoignage de soumission et d’obéissance sincère doit nous encourager à avoir la même attitude depuis que JÉSUS-CHRIST a transformé nos cœurs et nos vies pour que nous ayons accès à Son héritage éternel.

1 Pierre 1.13-21
Romains 8.28 ; 12.2
Jean 14.6 ; 17.24

Ainsi nous devons persévérer dans cette espérance par la foi en JÉSUS-CHRIST afin d’acquérir la certitude que la volonté de DIEU est ce qu’il y a de meilleur pour nous tous.

1 Jean 5.14-15

La sincérité, la foi, et la persévérance des filles de Tselophchad, ont permis à toutes les autres filles du peuple de DIEU d’obtenir Son héritage comme pour elles-mêmes. En restant attaché à DIEU dans l’humilité et la sincérité, elles ont intercédé en quelque sorte pour les autres en priant dans leur cœur pour être exaucées. Et c’est la raison pour laquelle L’ÉTERNEL a répondu favorablement à toutes les filles du peuple d’Israël. Quel encouragement pour nous si nous acceptons que c’est la volonté de DIEU qui doit s’accomplir lorsque nous LUI demandons de nous exaucer selon ce qu’IL désire.


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