Précis de Patrologie

3.3 — La littérature montaniste.

Bien que saint Hippolyte, dans les Philosophoumena, 8.19, parle de livres infiniment nombreux composés par les fondateurs du montanisme, nous ne connaissons que fort peu d’écrits sortis de cette secte. Voici quelques indications.

Les oracles de Montan, de Maximilla, Priscilla et autres prophètes avaient certainement été recueillis (Eusèbe, H.E., 5.16-17). On en retrouve dix-neuf — quelques-uns douteux — cités par les auteursa.

a – Sur ce sujet voir les deux volumes de P. de Labriolle, et la liste et les textes traduits et expliqués, La crise montaniste, et Les sources de l’histoire du montanisme, Paris et Fribourg, 1913.

Tertullien (Adv. Praxean, 1) suppose que des lettres furent envoyées par les communautés montanistes à Rome pour s’en faire reconnaître. Elles devaient dater de l’origine du mouvement, vers 173-180. Dans Eusèbe, on trouve mentionnées une réplique au livre antimontaniste de Miltiade (H. E., 5.17.1) et une épître dite catholique d’un certain Thémison ibid., 5.18.5). Enfin il est probable que le Proclus qui, sous Zéphyrin (198-217), se posait à Rome comme tenant du montanisme, et contre qui argumentait le prêtre Caius, avait aussi composé quelque ouvrage (ibid., 2.25.6 ; 3.31.4). Si nous joignons à cela les traités montanistes de Tertullien qui sont conservés, nous aurons un aperçu à peu près complet des seuls écrits de la secte que nous connaissions.

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