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27. Échec à la tentation

« Fuis les passions de la jeunesse ; recherche la droiture, la foi, l’amour, la paix, avec ceux qui, d’un cœur pur, font appel au Seigneur. » (2 Timothée 2.22, BFC)
« Les tentations qui vous ont assaillis sont communes à tous les hommes. D’ailleurs, Dieu est fidèle et il ne permettra pas que vous soyez tentés au-delà de vos forces. Au moment de la tentation, il préparera le moyen d’en sortir pour que vous puissiez y résister. » (1 Corinthiens 10.13, BS)

Il y a toujours un moyen de s’en sortir.

Vous pouvez parfois penser que la tentation que vous affrontez est trop grande pour que vous y résistiez, mais c’est un mensonge de Satan. Dieu a promis de ne jamais vous laisser subir une tentation sans vous doter de la force morale nécessaire pour la gérer. Il ne vous laissera pas sous le coup d’une tentation trop forte. Cependant, vous devez faire votre part en appliquant quatre moyens bibliques de faire échec à la tentation.

Reportez votre attention sur autre chose. Peut-être serez-vous surpris d’apprendre qu’il ne nous est dit nulle part dans la Bible de « résister à la tentation ». Il nous est demandé de « résister au diable » (Jacques 4.7, BG), mais c’est très différent, comme je vous l’expliquerai plus tard. Il nous est demandé de reporter notre attention sur autre chose, parce que résister à une pensée est inefficace. Cela ne fait que vous focaliser davantage sur ce qui est mal, et cela renforce le risque de succomber. Laissez-moi vous expliquer pourquoi :

Chaque fois que vous tentez d’expulser une pensée de votre esprit, vous la refoulez plus profondément dans votre mémoire. En y résistant, vous ne faites donc que la renforcer. C’est particulièrement vrai en ce qui concerne la tentation. Nous ne lui faisons pas échec en luttant contre la sensation qu’elle nous procure. En effet, plus nous luttons contre cette dernière, plus elle nous fascine et nous domine. Nous la renforçons chaque fois que nous y pensons.

Comme la tentation commence toujours dans nos pensées, la façon la plus rapide de neutraliser son attrait consiste à tourner son attention vers autre chose. Ne luttez pas contre cette pensée, mais « zappez » intérieurement et intéressez-vous à une autre idée. C’est la première étape de la victoire.

La bataille du péché se gagne ou se perd dans votre esprit. Ce qui retient votre attention finit par avoir prise sur vous. C’est pourquoi Job a expliqué : « J’avais fait un pacte avec mes yeux, et je n’aurais pas arrêté mes regards sur une vierge. » (Job 31.1, BG) Et David a prié : « Détourne mes yeux pour qu’ils ne regardent pas la vanité. » (Psaume 119.17a, BD)

En regardant une annonce publicitaire à la télévision vantant un bon plat, vous est-il déjà arrivé d’avoir faim subitement ? En écoutant quelqu’un tousser, avez-vous éprouvé le besoin irrésistible de vous éclaircir la gorge ? En regardant quelqu’un bâiller, avec vous eu tendance à l’imiter ? (Peut-être bâillez-vous rien qu’en lisant ces lignes !) C’est le pouvoir de la suggestion. Nous allons naturellement vers ce qui retient notre attention. Plus nous pensons à une chose, plus elle prend d’emprise sur nous.

C’est pourquoi il est vain de ressasser : « Je dois cesser de trop manger… de fumer… de convoiter… etc. » Cela ne fait que monopoliser toute notre attention sur ce que vous souhaitez éviter. C’est comme si vous répétiez sans arrêt : « Jamais je n’agirai comme ma mère. » En ressassant cette idée, vous vous exposez justement à commettre les mêmes erreurs qu’elle.

La plupart des régimes alimentaires sont inefficaces parce qu’ils n’arrêtent pas de vous faire penser à la nourriture et qu’ils vous garantissent d’avoir faim. De même, une conférencière qui se répète sans arrêt « Ne sois pas nerveuse ! » risque fort de le devenir encore plus ! Elle ferait mieux de penser à tout autre chose – à Dieu, à l’importance de ce qu’elle va dire ou aux besoins de ses auditeurs.

La tentation commence par accaparer votre attention, puis elle excite vos émotions, et enfin, elle vous incite à passer à l’acte. À ce moment-là, vous agissez selon ce que vous ressentez. Plus vous ressassez : « Je ne veux pas faire ça », plus vous êtes pris dans un engrenage fatal.

Ignorer une tentation est beaucoup plus efficace que la combattre. Une fois que vous pensez à autre chose, elle perd de son emprise sur vous ! Alors lorsque la tentation vous appelle au téléphone, ne parlementez pas avec elle, mais raccrochez-lui au nez !

Parfois, cela vous obligera à quitter physiquement une situation tentatrice. Il est souvent légitime de fuir ! Éteignez le poste de télévision et allez-vous en. Éloignez-vous du groupe qui fait des ragots. Quittez la salle de cinéma au milieu du film. Pour éviter d’être piqué, sauvez-vous loin des abeilles ! Faites tout votre possible pour tourner votre attention vers autre chose.

Spirituellement, vos pensées sont très vulnérables. Pour réduire la tentation, gardez votre esprit occupé par la Parole de Dieu et d’autres sujets similaires. On vainc les mauvaises pensées en songeant à autre chose de meilleur. C’est le principe du remplacement. Nous triomphons du mal par le bien. (Romains 12.21) Satan ne peut pas attirer votre attention si vous êtes préoccupé par autre chose. C’est pour cette raison que la Bible nous répète souvent de concentrer notre attention : « Fixez vos pensées sur Jésus. » (Hébreux 3.1, BS) « Souviens-toi de Jésus-Christ. » (2 Timothée 2.8, BS)

« Portez votre attention sur tout ce qui est bon et dignes de louange : sur tout ce qui est saint, respectable, juste, pur, agréable et honorable. » (Philippiens 4.8, BFC)

Si vous voulez vraiment vaincre la tentation, vous devez organiser vos pensées et gérer votre univers intérieur. L’homme le plus sage qui ait jamais vécu nous a prévenus : « Prends garde à ce que tu penses ; ta vie est modelée par tes pensées. » (Proverbes 4.23, traduction littérale) Ne laissez pas n’importe qu’elle pensée souiller votre cerveau sans réagir. Soyez sélectif. Choisissez avec soin vos sujets de réflexion. Suivez l’exemple de Paul : « Nous faisons prisonnière toute pensée pour l’amener au Christ. » (2 Corinthiens 10.5, BS) Cela nécessite toute une vie d’entrainement, mais avec l’aide du Saint-Esprit, vous pouvez reprogrammer votre façon de penser.

Révélez vos luttes à un ami pieux ou à un groupe de soutien. Vous n’êtes pas obligé de vous confesser au monde entier, mais il faut que vous ayez au moins une personne à qui avouer vos luttes intérieures. La Bible atteste : « Deux valent mieux qu’un… car s’ils tombent, l’un relève son compagnon ; mais malheur à celui qui est seul et qui tombe sans avoir un second pour le relever ! » (Ecclésiaste 4.9-10)

J’aimerais être clair : Si vous perdez une bataille contre une mauvaise habitude persistante, une dépendance ou une tentation, si vous êtes pris dans un cercle vicieux de bonnes intentions suivies d’échec et de remords, vous ne vous en sortirez jamais tout seul ! Vous avez besoin que quelqu’un vous aide. Vous ne triompherez de certaines tentations que grâce à un partenaire qui priera pour vous, vous encouragera et vous demandera des comptes.

Le plan de Dieu pour votre croissance et votre liberté inclut les autres chrétiens. La communion franche et vraie constitue l’antidote de votre combat solitaire contre des péchés qui semblent résolus à ne pas lâcher prise. Dieu dit que c’est le seul moyen de vous en libérer : « Confessez donc vos péchés les uns aux autres, et priez les uns pour les autres, afin que vous soyez guéris. » (Jacques 5.16)

Souhaitez-vous vraiment être affranchis de cette tentation persistante qui vous tient sans cesse en échec ! La solution de Dieu est simple : ne la refoulez pas. Confessez-la ! Ne la dissimulez pas. Révélez-la ! Avouer vos sentiments est le premier pas vers la guérison.

Cacher vos blessures ne fait que les envenimer. Dans les ténèbres, les problèmes croissent ; ils prennent de plus en plus d’ampleur, mais lorsqu’ils sont exposés à la lumière de la vérité, ils se résolvent. Les tenir secrets leur confère de l’importance ! Alors, ôtez votre masque, cessez de prétendre être parfait et marchez vers la liberté.

À l’Église Saddleback, nous avons constaté à quel point ce principe était efficace pour briser l’emprise de dépendances d’aspect invincible et de tentations persistantes grâce à un programme que nous avons mis au point, Célébrez votre délivrance. C’est un processus de rétablissement biblique en huit étapes sur les béatitudes de Jésus et dispensé dans de petits groupes de soutien. Au cours des dix dernières années, plus de cinq mille personnes ont été libérées de mauvaises habitudes, de traumatisme et de dépendances grâce à cette méthode. Actuellement, des milliers d’assemblées emploient ce programme. Je vous le recommande vivement pour votre propre église.

Satan veut vous persuader que votre péché et votre tentation sont uniques afin que vous les gardiez secrets, alors qu’en réalité, nous sommes tous dans le même bateau. Nous sommes tous confrontés aux mêmes tentations. (1 Corinthiens 10.13) « Tous ont péché. » (Romains 3.23, BG) Des millions de personnes ont éprouvé vos sentiments actuels et ont été en proie aux mêmes luttes que les vôtres.

Si nous cachons nos fautes, c’est par orgueil. Nous voulons donner aux autres l’impression que nous nous maîtrisons totalement. La vérité, c’est que tout ce dont vous ne pouvez pas parler échappe à votre contrôle : vos problèmes financiers et conjugaux, vos enfants, vos pensées, votre sexualité, vos habitudes secrètes, etc. Si vous pouviez vous en sortir seul, ce serait déjà fait, mais vous n’y arrivez pas. Votre volonté et vos bonnes résolutions ne suffisent pas.

Certains problèmes sont trop profonds, trop habituels et trop grands pour que vous puissiez les résoudre seul. Vous avez besoin d’un petit groupe ou d’un partenaire qui vous encouragera, vous soutiendra, priera pour vous, vous aimera inconditionnellement et vous demandera des comptes. Vous pourrez, de votre côté, lui rendre la pareille.

Chaque fois que quelqu’un m’avoue : « Je ne l’ai encore jamais dit à personne », je suis ravi pour lui, parce que je sais qu’il va expérimenter un grand soulagement et une libération certaine. La pression va être relâchée, et pour la première fois, il reprendra espoir en l’avenir. Cela se produit toujours lorsque nous faisons ce que veut le Seigneur en confiant nos luttes à un ami pieux.

Permettez-moi de vous poser une question délicate : Qu’est-ce qui, selon vous, pose problème dans votre vie ? De quoi craignez-vous de parler ? Vous ne parviendrez pas à résoudre cela tout seul. Certes, avouer nos points faibles aux autres est humiliant, mais c’est votre manque d’humilité qui nous empêche de nous en sortir. La Bible nous explique : « Dieu s’oppose aux orgueilleux, mais il accorde sa grâce aux humbles. Soumettez-vous donc à Dieu. » (Jacques 4.6-7a, BS)

Résistez au diable. Après nous être humiliés et soumis à Dieu, nous sommes incités à défier le diable. Le reste du verset de Jacques 4.7 nous dit : « Résistez au diable, et il fuira loin de vous. » Nous ne nous résignons pas passivement à ses assauts : nous devons contre-attaquer.

Le Nouveau Testament décrit souvent la vie chrétienne comme un combat spirituel entre les forces du mal. Il emploie des termes comme combattre, conquérir, lutter et triompher. Les chrétiens sont souvent comparés à des soldats en guerre en territoire ennemi.

Comment pouvons-nous résister au diable ? Paul nous prescrit : « Prenez aussi le casque du salut, et l’épée de l’Esprit, qui est la Parole de Dieu. » (Éphésiens 6.17, BD) Le premier pas consiste à accepter le salut de Dieu. Vous ne parviendrez à dire non au diable que si vous avez dit oui à Christ. Sans lui, nous sommes sans défense contre le diable, mais grâce au « casque du salut », nos pensées sont protégées par Dieu. Souvenez-vous de ceci : Si vous êtes croyant, Satan ne pourra jamais vous forcer à faire quoi que ce soit. Il ne pourra que vous adresser des suggestions.

Deuxièmement, vous devez vous servir de la Parole de Dieu comme une arme contre Satan. Jésus nous en a montré l’exemple lorsqu’il a été tenté dans le désert. Chaque fois que Satan lui a suggéré une tentation, Jésus l’a contré en lui citant les Écritures. Il n’a pas parlementé avec Satan. Il n’a pas dit : « Je n’ai pas faim » lorsqu’il a été tenté d’employer sa puissance pour combler l’un de ses besoins personnels. Il s’est contenté de citer les Écritures par cœur. Nous devons en faite autant. Il y a de la puissance dans la Parole de Dieu, et Satan la redoute.

N’essayez jamais de parlementer avec le diable. Comme il le fait depuis des milliers d’années, il est meilleur que vous dans l’art d’argumenter. Vous ne pourrez jamais le confondre par la logique de vos opinions. Mieux vaut employer l’arme qui le fait trembler : la Parole de Dieu. C’est pourquoi il faut absolument mémoriser des textes bibliques pour triompher de la tentation. C’est ce qui vous permet d’y avoir accès sans délai dès que vous êtes tenté. Comme Jésus, la vérité divine est engrangée dans votre cœur, prête à vous revenir en mémoire.

Si vous n’avez aucun verset biblique en mémoire, c’est comme si vous n’aviez aucune balle dans votre revolver ! Je vous invite à mémoriser un verset par semaine durant tout le reste de votre vie. Imaginez à quel point cela vous rendra plus fort !

Réalisez à quel point vous êtes vulnérable. Dieu nous avertit de ne jamais être sûrs de nous ou trop confiants, ce qui est le meilleur moyen de courir au désastre. Jérémie a constaté : « Rien n’est plus trompeur que le cœur humain. On ne peut pas le guérir, on ne peut rien y comprendre. » (Jérémie 17.9, BFC) Cela signifie que nous pouvons facilement nous fourvoyer. Selon les circonstances, nous sommes tous capables de commettre les pires péchés. Jamais nous ne devons relâcher notre vigilance et nous figurer que nous sommes trop saints pour être tentés.

Ne vous placez pas, par négligence, dans des situations tentatrices, mais fuyez-les. (Proverbes 14.16) Souvenez-vous qu’il est plus facile de s’en tenir éloigné que de s’en sortir une fois qu’on y a succombé. La Bible dit : « Ne sois pas si naïf, tu n’es pas exempté ; tu peux tomber aussi facilement que n’importe qui d’autre. Oublie la confiance en toi-même, cultive la confiance en Dieu. » (1 Corinthiens 10.12, traduction littérale)

Vingt-septième jour – définir mon objectif

Idée à méditer : Il y a toujours moyen de triompher.

Verset à apprendre : « Dieu, qui est fidèle, ne permettra pas que vous soyez tentés au-delà de vos forces ; mais avec la tentation, il préparera aussi le moyen d’en sortir, afin que vous puissiez la supporter. » (1 Corinthiens 10.13b)

Question à me poser : À qui pourrais-je demander d’être mon partenaire spirituel pour m’aider à me débarrasser d’une tentation persistante en priant pour moi ?

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