Le Réveil Américain

Chapitre XIX

Influence du réveil sur les crimes et les criminels. — Les missionnaires dans les villes. — Une mère et ses deux enfants. — Père et fils. — La joie d’une veuve. — Amis et connaissances.

Les annales du crime sont tellement hideuses dans une grande ville comme New-York ; le public est si souvent terrifié par la nouvelle de quelque horrible tragédie, qu’il semble très présomptueux de parler de l’influence du réveil sur les crimes et sur les criminels. Mais le Seigneur est tout-puissant. Le même Sauveur qui a pardonné à Marie-Magdeleine et à un brigand, peut aussi sauver à plein tous ceux qui vont à Lui. Le lecteur doit s’être aperçu déjà, par les récits précédents, que bon nombre de ceux qui ont été amenés à la repentance étaient de grands pécheurs endurcis dans le mal. Or, nos criminels ne sont pas autre chose, qu’ils soient du nombre de ceux qui se lancent eux-mêmes dans la carrière du crime, ou qu’ils s’y trouvent poussés par l’exemple de leurs parents.

Dans toutes nos grandes villes, et peut-être plus dans celle-ci que dans d’autres, il se trouve une immense catégorie d’hommes et de femmes qu’aucune influence morale ni aucune action religieuse ne peut atteindre. Malgré tous les efforts tentés par la charité et la foi chrétienne des Eglises, il reste dans la société des classes entières que les flots de la bienfaisance religieuse enveloppent de toutes parts sans les toucher. Des foules viennent remplir nos temples, mais les infortunés dont nous parlons ne sont pas là. Nos missionnaires visitent les cours, les galetas, les auberges, mais ils ne les y trouvent pas non plus. Leurs repaires inconnus sont aussi éloignés de tout moyen de salut que le sont ces îles païennes auxquelles nous envoyons nos missionnaires au-delà des mers. Les uns appartiennent à la partie nomade de nos populations qui se cache au fond des cabarets (drom shops), ou dans des bouges encore plus sales, et qui n’en sort que pour faire la guerre à la partie civilisée, ne vivant que de rapine et ne se plaisant que dans les batailles et les scènes sanglantes. Les autres, et surtout la partie féminine, sont considérés, d’un consentement presque universel, comme entièrement voués à la perdition et comme hors de la portée de tout secours humain. On les laisse pourrir dans leur dégradation et leur souillure morale, et par un sentiment de pudeur on les fuit comme s’ils étaient atteints de la peste. Il en est qui se trouvent bannis du cercle des sympathies de tout genre, en vertu de cette inflexible loi sociale qui refuse à la femme déchue la possibilité de se relever. Cette loi cruelle, mise en vigueur par la femme elle-même, ne se borne pas à enlever à celle qui est tombée tout espoir de réhabilitation pour cette vie ; elle ôte encore à la pauvre déshéritée toute espérance de salut.

Chez les hommes comme chez les femmes, il est en outre des milliers d’êtres qui sont dégoûtés de ce train de vie, ou plutôt de mort, dans lequel ils traînent ici-bas leur existence décolorée, avec la perspective d’une vie plus malheureuse encore. Quelquefois, semblable à un rayon de lumière qui perce les ténèbres, la pensée qu’ils aimeraient, eux aussi, à rebrousser chemin et à gagner les régions bienheureuses de la vertu et de la paix, vient éclairer un instant les sombres misères de leur âme ; mais le rayon fugitif disparaît aussitôt. Ils voudraient bien tendre la main à quiconque serait disposé à la prendre et à leur venir en aide ; mais personne ne se présente, tous se détournent d’eux, et, tels que ces matelots abandonnés sur les flots de l’Océan, ils sont condamnés à périr ; car nulle voile libératrice ne paraît à l’horizon, personne ne s’avance pour les secourir et les sauver.

Quand, par la rumeur publique et par les comptes-rendus de la presse, ces malheureux commencèrent à apprendre qu’il se tenait chaque jour des réunions de prière, où tous les pécheurs étaient les bien-venus, où l’on priait pour eux, où l’on s’intéressait à leurs souffrances, où on les encourageait à quitter leur vie coupable pour vivre selon Dieu, ils commencèrent à espérer. En même temps que la prière désarmait toute opposition, elle encourageait aussi les faibles et ceux qui périssaient à penser qu’ils pourraient encore participer aux bienfaits de la Rédemption.

Notre cité fut saisie d’étonnement et demeura d’abord fort incrédule à la nouvelle qu’Orville-Gardner (ou, comme on l’appelait, le terrible Gardner) avait paru aux réunions et demandé qu’on s’intéressât à lui dans les prières chrétiennes. C’était un boxeur de première force, renommé pour sa scélératesse, et dont le nom, bien connu de toute la ville, était toujours annexé à tous les traits de violence et d’extorsion. Bientôt on le vit, décemment vêtu et dans son bon sens, assis aux pieds de Jésus. Il a marché depuis lors d’un pas ferme et fidèle dans la nouvelle voie qu’il a choisie, travaillant avec zèle et sincérité, et de plusieurs côtés on continue à faire monter d’ardentes supplications vers le Seigneur, pour qu’il lui fasse la grâce de pouvoir vaincre jusqu’à la fin et remporter la couronne de vie.

Pendant l’hiver de 1857 à 1858, on a fait plus d’une fois la remarque qu’il y avait dans les crimes et les vices une diminution très sensible, au milieu même de circonstances qui, par leur nature, semblaient devoir en augmenter le nombre. La crise commerciale jetait en ce moment sur le pavé des multitudes d’employés de tout genre privés d’ouvrage, et réduisait cruellement les moyens d’existence de tout le monde. Le dénuement se faisait sentir avec rigueur ; la faim éprouvait les malheureux et les excitait à mal faire. Il fut même un moment, pendant l’automne, où l’on ne se croyait plus en sûreté dans cette ville, quand des foules parcouraient les rues avec des bannières en demandant du pain. Mais, alors même, le pouvoir de la prière se faisait sentir. En provoquant un grand nombre de visites personnelles et d’efforts extraordinaires pour secourir les nécessiteux, en provoquant surtout les élans d’une sympathie chrétienne, la puissance de la religion parvint à toucher le cœur et la conscience d’une multitude de gens, et en retint beaucoup sur le bord de l’abîme, en faisant renaître l’espérance partout où le désespoir commençait à régner.

Ceux qui dirigent nos diverses institutions publiques nous ont assuré aussi avoir remarqué l’influence du réveil sur les personnes dont ils étaient appelés à prendre soin. Les réunions de prière du soir devenaient le rendez-vous de gens qui avaient jusque-là passé les jours et les nuits dans les antres de l’enfer. Nous n’avons jamais essayé de calculer le nombre des conversions opérées par ce réveil ; mais des amis, placés de manière à porter un jugement assez correct en cette matière, nous ont assuré que plusieurs milliers de criminels se sont retirés de la voie du vice et marchent aujourd’hui dans celle de la paix. Plusieurs de nos chrétiens les plus ardents et les plus dévoués pour le service de Christ sont de ce nombre.

On m’a parlé d’un homme qui passait, il y a six mois à peine, pour l’un des plus fourbes de la ville, et qui, après avoir été l’objet des prières de ses parents, a été amené à la connaissance de l’Evangile. Il a été admis dans l’église baptiste, et ses progrès dans la grâce ont été si rapides, l’œuvre du Saint-Esprit a été si puissante dans son âme, que l’on disait de lui non seulement : « Voyez comme il prie ! » mais aussi : « Voyez comme il prêche ! » L’église l’a mis à part pour cette œuvre. Il raconte maintenant avec un succès remarquable les « grandes choses » que le Seigneur a faites en lui, exhortant ses semblables à se détourner de leurs péchés et à vivre selon la sainteté.

Nous savons que dans notre cité le fleuve de l’iniquité coule toujours, et que quand on parvient à lui barrer le passage sur un point, il s’en fraie un autre ailleurs, ou que si on lui enlève un de ses affluents d’un côté, il en retrouve beaucoup d’autres. On peut faire de grands et fructueux efforts pour réprimer le crime, sans que pour cela il semble avoir diminué. C’est probablement ce qui fait que le bien réel produit par le réveil dans ce champ immense n’est pas parvenu à fixer l’attention du public ; mais ce bien n’en est pas moins positif. Les annales des cieux montreront un jour combien de pauvres pécheurs qui étaient sur le point de disparaître dans le gouffre de la perdition, et qui étaient déjà sur le bord même de l’abîme, ont réjoui les anges de Dieu par leur repentance et leur conversion. Quand le Sauveur, au grand jour du jugement, rassemblera ses élus autour de son trône, quelles foules paraîtront alors devant Lui, tenant des palmes dans les mains et revêtues de blanches robes, qui auront été recueillies par le grand réveil de 1857 à 1858 dans les profondeurs de la dépravation et du péché, et qui seront sauvées d’un salut éternel et glorieux !

C’est parmi les pauvres et les déshérités que le réveil a surtout répandu de précieuses bénédictions. Les travaux missionnaires de la Société des traités de la ville de New-York ont rendu plus de services que tous les autres moyens d’action. Voici des faits intéressants que le secrétaire (le rév.d Orchard) m’a communiqués et qui sont tout-à-fait récents :

Dans un rapport présenté au comité par l’un des missionnaires, ce dernier fait remarquer que parmi les personnes âgées qui avaient sous les yeux leur troisième ou leur quatrième génération, aucune n’avait jamais vu un réveil religieux aussi étendu, aussi indépendant du concours des hommes, ni aussi manifestement divin que celui qui s’est produit l’année dernière. L’Esprit de Dieu, en effet, a déployé, sa puissance dans des lieux où aucune activité humaine n’avait été mise en œuvre, et là même cet Esprit a déjoué tous les calculs et prouvé jusqu’à l’évidence cette vérité que le salut vient de l’Eternel.

« Il nous était souvent arrivé, ajoute-t-il, de prier pour la conversion de certains individus jusqu’à en être découragés, rarement jusqu’à voir l’exaucement de nos requêtes ; mais aujourd’hui nous voyons des individus se convertir, et très souvent nous découvrons plus tard que telle de nos paroles ou tel de nos actes a été béni pour eux, sans que nous ayons eu conscience d’avoir rien fait de plus que ce que nous faisons ordinairement. Ce sont des conversions que nous n’osons pas nous attribuer, car on pourrait tout aussi bien les regarder comme le résultat d’une autre cause.

Nous passions, par exemple, dans une rue, lorsqu’une femme nous arrête et nous dit :

— Oh ! que je suis heureuse de vous rencontrer ! Je désirais vous voir pour vous apprendre que j’ai trouvé le Sauveur.

— Et moi de même, reprit une amie qui l’accompagnait.

Tandis qu’elles me parlaient de leurs expériences chrétiennes, une troisième femme s’avança :

— Moi aussi, dit-elle, j’ai reçu mon Sauveur, et nous avons été admises dans l’église toutes trois en même temps.

Nous leur demandâmes alors quels moyens le Seigneur avait employés pour faire une œuvre si grande :

— Avez-vous oublié, reprit l’une d’elles, ce que vous avez dit à l’enterrement de mon petit garçon ?

— Et quoi ?

— Ne savez-vous pas qu’avant de mourir, le cher petit m’avait donné rendez-vous dans le ciel, et ne vous souvenez-vous pas de ce que vous m’avez dit à ce sujet ? Nous y étions toutes, et je ne l’oublierai jamais. C’était le quatrième de mes enfants dont vous faisiez les funérailles. Après vous avoir entendu, je n’ai plus eu de repos que je n’eusse trouvé le Sauveur.

— A une des réunions de prière du district se trouvait une mère pour la conversion de laquelle le Seigneur avait béni l’œuvre des traités, et qui, se souvenant que deux de ses enfants étaient inconvertis, demanda les prières en leur faveur et pria elle-même jusqu’à minuit, luttant seule avec Dieu. Ces enfants n’en savaient rien, puisqu’ils vivaient dans la campagne. Mais le Seigneur entendit et exauça : ce même soir, il conduisit leurs pas dans une autre réunion, où il leur ouvrit les yeux et leur montra le besoin qu’ils avaient d’un Sauveur. Peu de temps après, ils trouvèrent la paix en croyant, et maintenant ils sont membres d’une église de Christ.

— Une mère travaillait à la dissémination des traités. Son mari était un homme craignant Dieu, mais leur fils unique était inconverti. Certain dimanche soir, ils désiraient tous deux l’entraîner avec eux au culte, mais il ne voulut pas y aller. Alors, ils se résolurent à demeurer à la maison, pour lire et prier avec lui. Comme ils venaient d’exprimer à Dieu l’ardent désir de leur cœur, et qu’ils se relevaient de leur prière, ils s’aperçurent que leur fils s’était endormi profondément… Dans l’amertume de sa douleur, la mère s’écria d’une voix forte : « Oh ! il n’y a que l’Esprit du Dieu vivant qui puisse réveiller mon fils de son sommeil ! » Ce cri d’angoisse troubla son repos, et les paroles qu’il entendit suffirent pour exciter en lui un vif sentiment de sa culpabilité comme pécheur. Cette même nuit, il se mit à prier seul, et maintenant il se réjouit dans le Seigneur. — A Dieu soit toute la gloire ! Combien les opérations de sa grâce sont étonnantes ! comme le Seigneur peut rendre puissants les moyens les plus faibles ! Un missionnaire chargé d’adresser la parole à une école du dimanche fit, à cette occasion, des remarques qui frappèrent l’un des enfants. Quand ce petit garçon rentra chez lui, son père lui demanda ce qu’il avait entendu. Il répondit qu’il ne pouvait pas tout redire ce soir-là, et il alla se coucher là-dessus ; mais il ne put pas dormir, tant son esprit était troublé. Le lendemain matin, il se présenta de bonne heure à son père, en disant : « O papa ! ô mon cher papa ! je n’ai pas pu dormir de toute la nuit, parce que j’aurais dû prier avec toi avant de me coucher, et je ne l’ai pas fait. Mais mets-toi à genoux avec moi, et je prierai maintenant. » — Le père fut étonné, car il n’était pas lui-même accoutumé à prier. Toutefois, il n’osa pas résister à la demande si naïve de son enfant. Ils s’agenouillèrent tous deux, et le petit garçon fit la prière. Le cœur de son père se fondit en l’entendant, et c’est par ce moyen que les préoccupations religieuses se sont introduites dans cette famille, dont elles ont fini par atteindre tous les membres. Aujourd’hui, le père, l’enfant et deux de ses frères ont été rendus participants de la grâce divine, et se sont joints à une église évangélique par une profession publique de leur foi.

— Dans l’un des quartiers les plus destitués de lieux de culte, on a ouvert des salles spécialement destinées aux pauvres. On y a institué, sous la direction du missionnaire du quartier, des cultes composés de chant, de prière et d’une instruction religieuse. Ceux qui s’y rendent doivent bien comprendre qu’ils ne sont pas redevables à leur accoutrement des égards et de l’intérêt qu’on leur témoigne dans ce lieu. Ces réunions ont été grandement bénies, et dans ces petits conventicules de pauvres, bon nombre d’âmes immortelles ont été renouvelées par la grâce divine et enrichies pour toute l’éternité.

Nous apprenons par le rapport de l’un des missionnaires de ces stations la conversion d’une jeune femme qui était venue en ville pour rendre visite à ses parents. Nous y trouvons également la conversion d’une femme qui sortait d’une maison de refuge, celle d’un catholique, celle de la femme et de la fille d’un autre catholique, celle d’un juif, celle d’une personne élevée dans une profonde ignorance, et celle de quatre personnes que le dénuement avait obligées à profiter des secours de la Société pour le soulagement des nécessiteux. L’une de ces dernières, veuve depuis six ans, avait perdu sa petite fortune dans une spéculation malheureuse, et avait à pourvoir aux besoins de sa famille. Son fils aîné vivait en Californie, où, contre son espoir, il n’était pas encore parvenu à s’enrichir. Pour surcroît de malheur, elle était tombée malade. Sa conversion fut calme et réfléchie, et elle eut le temps d’en donner la preuve pendant une longue maladie, passée presque tout entière sans nouvelles de son fils. Elle eut pourtant la douceur de le revoir avant de mourir. Toutefois, elle mourut pauvre et au moment où son fils revenait près d’elle, non pas riche, mais suffisamment à l’aise pour se charger seul de tous les siens.

— Un homme arrivé d’Angleterre, après avoir tenté de vains efforts pour trouver un emploi à New-York, s’en alla à Philadelphie, où il ne fut pas plus heureux. Quand il eut épuisé ses dernières ressources, jusqu’à livrer tous ses vêtements, sauf ceux qu’il portait, pour payer son logement et sa nourriture, il revint à pied à New-York et y obtint la permission de coucher à Castle-Garden. Cet homme passant un jour dans la rue de Greenwich, près de la salle des missions, y entra à l’heure du culte et y entendit la parole du Seigneur. Après le culte, il s’entretint avec le missionnaire et pria avec lui. La paix entra bientôt dans son cœur, et dès ce moment il chercha à s’utiliser au service des autres. Il rencontra à Castle-Garden un homme qui avait eu un membre cassé ; il lia conversation avec ce malheureux et lui parla des choses de Dieu, puis il lui amena le missionnaire. Peu après, cet homme, à son tour, se sentit trop heureux de pouvoir rendre témoignage des miséricordes du Seigneur. Le nouveau néophyte écrivit aussitôt à l’un de ses frères, qui vivait dans l’Ohio, pour lui raconter ce que le Seigneur avait fait à son âme. Celui-ci fut tellement touché par la lecture de cette lettre, qu’il partit aussitôt pour venir voir son frère à New-York. Quand ce dernier le vit, il lui apprit que pour pouvoir briser son cœur le Seigneur avait permis qu’il se brisât la jambe. On s’occupa bientôt de ce dernier venu ; on pria pour lui ; on s’efforça de l’amener à Christ, et, par la bonté de Dieu, ces efforts ne furent pas inutiles. Quand l’impotent se sentit suffisamment remis pour supporter le voyage, les deux frères partirent ensemble, pleins de joie, pour l’Ohio.

L’homme venu d’Angleterre, dont nous parlions en commençant, avait laissé dans son pays une nombreuse famille, dont tous les membres étaient inconvertis. Il désirait ardemment les revoir pour leur parler des miséricordes du Seigneur. Comme il n’avait pas pu trouver d’emploi régulier, on lui fournit les moyens de retourner dans sa patrie, et il quitta nos côtes, amplement muni de traités et d’autres publications qu’il avait l’intention d’utiliser à bord pour le bien des autres passagers.

Le rapport qui donne ces détails en contient de non moins intéressants sur plusieurs autres personnes, également converties dans la même station missionnaire, et sur un homme, entr’autres, qui était atteint d’une douloureuse maladie de langueur dont les progrès le menaçaient d’une issue prochaine et fatale. Cet homme n’avait connu le Seigneur qu’après avoir été souvent visité dans son affliction ; mais, aujourd’hui, il dit : « J’aime ma femme, j’aime mes enfants ; mais j’aime encore plus mon Sauveur ! »

La société qui rapporte ces faits a donné le récit de plus de quatre cents conversions opérées dans le courant de l’année dernière et promettant toutes d’excellents fruits. C’est la mission pour les pauvres, mission conduite par l’Esprit de Christ, et dont les ouvriers recevront au dernier jour une glorieuse récompense pour leurs travaux.

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