La Bible et son message aux hommes

7. LE FONDEMENT DE NOTRE FOI

Jésus nous donne ici une vérité excessivement pratique. Il nous parle de deux genres de maisons. Observons quelque chose. D’après le texte que nous venons de lire, les deux maisons paraissent semblables. Elles le sont quant au plan, quant à la main-d’œuvre, aux travaux ; d’après l’apparence extérieure, il semble qu’il n’y a entre elles aucune différence.

Pourtant, quelque chose s’est produit pour ces deux maisons, quelque chose qui les a nettement différenciées. Toutes deux ont été soumises à une épreuve semblable, la tempête, les torrents les ont assaillies, le vent a soufflé de toute sa force : une maison est demeurée debout, l’autre est tombée bien qu’elles paraissent identiques.

La question est la suivante : Pourquoi l’une demeure-t-elle inébranlable, et l’autre, pas ?

J’aimerais faire l’application de cette leçon de la manière suivante :

Tout au long de ces études, nous avons construit. Chacun d’entre vous représente une maison. Nous dirons que, maintenant, la maison est achevée. Bien sûr, je parle du but et du plan de nos études, mais, en fait, les choses ne sont pas terminées. La question est la suivante : que se produira-t-il dans vos vies, à la vérité qui est en vous, lorsque vous serez soumis à l’épreuve, celle-ci étant encore à venir ?

Au long de cette histoire, vous pourrez dire pourquoi l’une des maisons est demeurée debout, pourquoi l’autre est tombée, car en regardant le récit de très près, on constate que la différence réside dans les fondations. L’une était bâtie sur du sable, l’autre sur le roc ; la première n’avait pas de fondations, la seconde en avait. Si nous voulons demeurer debout, si notre foi ne doit pas être ébranlée, il faut que nous veillions à nos fondations. En examinant ce passage, nous comprenons très bien ce que Dieu veut dire, au sujet des fondations.

Voici ce qu’il enseigne concernant le genre de fondations qui permet à une maison de demeurer debout dans la tempête. Bien sûr, c’est nous qui sommes cette maison !

Il y a trois choses essentielles, que nous devons avoir dans nos vies ; je ne veux pas dire deux éléments, mais les trois ; nous ne serons capables de demeurer debout, lors d’une terrible épreuve que si nous avons les trois.

Avez-vous remarqué au verset 41 quelque chose ? Jésus dit, d’abord, « Quiconque vient à moi ». C’est une part du fondement. Il dit ensuite : « Qui entend mes paroles ». Voilà un autre élément du fondement. Et enfin : « Les met en pratique », c’est là le troisième élément du fondement.

Que veulent bien dire ces trois éléments ? Examinons-les de près.

Premièrement, Jésus dit : « Quiconque vient à moi ». Voici sa pensée : Si nous devons demeurer debout dans l’épreuve, il doit y avoir entre Dieu et nous un réel rapprochement, une communion parfaite ; en disant cela, je parle d’un rapport personnel. Quiconque vient à moi — cela veut dire : quiconque vient à moi en entendant la vérité, avec la compréhension de cette vérité, mais il ne doit pas y avoir seulement le consentement de notre esprit à cette vérité, il doit y avoir une venue vers Jésus-Christ, qui est lui-même la vérité. Autrement dit, nous devons nous approcher de lui comme d’une personne ; nous ne devons pas venir seulement à ce qu’il nous a dit, mais aussi, venir à lui avec ce qu’il est. Evidemment, pour cela, il y a différentes implications ; il y a des choses qui sont impliquées dans le fait de nous approcher de lui. Pour nous aider, lisons dans l’Evangile de Luc, chapitre 14, versets 25 à 27, et ensuite, le verset 33 {Lu 14.25-27,33} :

J’admire le Seigneur-Jésus pour de nombreuses raisons. L’une d’elles, c’est qu’il était honnête avec les foules qui le suivaient. Beaucoup de personnes étaient avec lui et on pourrait facilement en conclure qu’elles étaient de véritables disciples. Mais voici, en fait, ce qu’il leur a dit : « Si vous désirez me suivre, il va falloir que vous haïssiez votre père, votre mère, votre frère, votre sœur ; il va falloir que vous ayez de la haine pour votre propre vie, et ainsi, abandonner tout ceux que vous connaissez. » Ce n’était pas afin de décevoir la foule, ce n’était pas non plus pour qu’elle ne le suive plus. Ce passage a étonné bien des gens, mais ce n’est pas bien difficile à comprendre, au fond. La Parole de Dieu nous dit qu’il nous faut aimer nos épouses, nos maris, nos enfants. Pourquoi Jésus dit-il qu’il faut les haïr ? Nous devons discerner là le contexte spirituel des paroles de Jésus.

Il veut dire : Si quelqu’un désire me suivre, il ne doit pas mettre son père avant moi, ou sa femme, ou ses enfants ; il ne peut pas mettre sa propre vie avant moi. Venir réellement à lui signifie donc : donner à tout le monde et à tout objet une place secondaire — ne pas permettre à un père, ou une mère, ou une épouse, ou à nos enfants de se mettre entre nous et notre Sauveur.

S’il nous demande notre vie, nous sommes dans l’obligation de lui obéir, sans nous préoccuper des opinions de ceux qui nous sont le plus proches, même en ce qui concerne la préservation de notre propre vie. Je sais très bien ce que Jésus voulait dire » par ces paroles ; il faut que je haïsse ma famille quand je viens en France, non que j’aie de la haine pour elle, mais je dois lui donner une place secondaire.

Certains d’entre vous se souviendront de ceci : lorsque je suis venu à Rouen pour la première fois, je suis allé par le train à Paris et lorsque je suis arrivé à l’hôtel, une lettre m’y attendait. Mon épouse m’écrivait qu’elle était à l’hôpital ; le docteur craignait qu’elle ait un cancer et on allait faire quelques prélèvements, Voici ce qu’elle me disait : « Je ne te demande pas de revenir à la maison ; si c’est un cancer, je me ferai opérer. Le docteur ne sait pas comment cela se terminera ».

Si j’avais été touriste, je serais rentré à la maison immédiatement ; cela aurait été mon devoir. Mais, je n’étais pas un touriste, j’étais un ambassadeur, un messager ; je savais que Dieu m’avait demandé de venir en Europe, d’aller en Afrique, en Islande, et pendant tout l’été, je ne pouvais plus rentrer chez moi.

J’ai appris, alors, ce que Dieu avait voulu dire par ces paroles.

Je me souviens avoir dit à Dieu : « Si j’étais un touriste, je serais chez moi demain matin, mais je sais que tu m’as envoyé pour enseigner ta parole, et je veux que tu saches que je vais t’obéir ; je n’irai pas à la maison, je vais achever mon travail pour toi ; si mon épouse meurt, je visiterai sa tombe lorsque je rentrerai chez moi. Je vais t’obéir ».

Ne croyez pas que c’est là une chose facile. Je sais bien ce que cela veut dire lorsque Jésus affirme : « Si quelqu’un n’a pas de haine pour sa famille, il ne peut être mon disciple. »

J’ai risqué plus d’une fois ma vie au cours de mes voyages ; je me suis approché plus d’une fois près du désastre ; si je pouvais faire ce que je veux, je ne prendrais plus l’avion ; je garderais mes pieds sur la terre et je marcherais. Mais je ne peux m’arrêter à ma propre sécurité. Lorsque vous avez l’appel de Dieu, il faut que vous alliez de l’avant, les risques ne doivent pas vous en empêcher. Cela coûte quelque chose que d’aller à Jésus-Christ et de le suivre !

L’an passé, j’étais en Amérique du Sud ; je ne vous dirai pas le nom du pays car je dois y retourner. Là, les croyants enduraient une terrible persécution. Il y avait, dans l’auditoire, deux jeunes filles de 18 ans environ. Avant qu’elles viennent à la réunion, leur père leur a dit : « Si vous allez écouter ce prédicateur, vous recevrez une correction lorsque vous rentrerez ». Le Pasteur m’a dit : « Je connais ce père ; il frappera ses filles sans pitié ». Malgré cela, elles sont venues à toutes les réunions et elles recevaient de terribles corrections.

Ce gouvernement persécutait les croyants. Les soldats venaient la nuit ; ils sortaient les chrétiens de leur lit, leur attachaient les mains et les pieds, les mettaient sur un char. Ils le faisaient passer sur un pont élevé et ils renversaient le char dans la rivière. Malgré cela, les chrétiens évangéliques allaient à l’église et servaient le, Seigneur Jésus-Christ. Cela coûte quelque chose que de le suivre !

Parfois Dieu délivre les croyants, mais parfois aussi, ceux-ci sont morts pour leur foi.

Dans une certaine ville, une nuit, les chrétiens ont entendu les soldats qui venaient les chercher. Ils se sont tous rassemblés et ils ont eu une réunion de prière spéciale ; ils ont demandé à Dieu de les épargner. La nuit, les soldats sont venus avec leurs chars, ils ont traversé un pont (moi aussi, j’ai traversé ce pont).

Lorsque les soldats sont arrivés sur ce pont, ils ont vu un homme debout, aussi grand qu’un pylône, vêtu de blanc. Il avait à la main une épée étincelante. Ils ont eu peur et ils ont fait demi- tour. Le lendemain soir, ils sont revenus. Lorsqu’ils sont arrivés devant ce pont, ils ont revu cet homme, aussi grand, vêtu de blanc avec une épée étincelante. Ils ont eu tellement peur qu’ils ne sont plus jamais revenus dans cette ville, et ainsi, les chrétiens, ont été épargnés. Ces personnes savaient ce qu’il en coûtait de suivre Jésus-Christ.

Jésus n’a pas conservé les foules dans l’illusion, dans les ténèbres, Il veut que nous le suivions, indépendamment de tous nos amis, nos parents. Comment pensez-vous que je suis quand je dois quitter mon foyer ? Je ne sais ce qui m’attend durant cet été ; je vais voyager dans des pays où il n’y a aucune sûreté.

Lorsque je suis sur le point de quitter mon foyer, ma femme ne mange plus, elle quitte la table, et s’en va dans la chambre pour pleurer. Ma petite fille et ma fille aînée en font autant. Finalement, personne ne parle, et vous êtes obligé de vous en aller...

Ce n’est pas une chose facile. Jésus a dit : « Si un homme veut venir après moi, qu’il se renie lui-même, qu’il prenne sa croix et qu’il me suive ».

Quiconque vient à moi... Ainsi donc, si nous voulons demeurer debout, nous ne devons pas seulement venir à la vérité, nous devons également venir à Jésus-Christ, qui est la vérité, et cela, par une rencontre personnelle avec lui.

Autrement, lorsque le vent soufflera, lorsque les eaux feront rage, — les torrents célestes — lorsque la tempête se déchaînera contre notre maison, nous ne serons pas capable de demeurer debout ; nous tomberons. Plus d’un croyant est tombé parce que ses fondations n’étaient pas suffisamment bonnes pour le tenir debout. C’est une chose très sérieuse, n’est-ce pas ?

Jésus avait des vérités vraiment sérieuses à enseigner, suivre Jésus est une question très sérieuse. Jésus n’a pas laissé ceux qui le suivaient dans les ténèbres ; il n’y a pas laissé non plus le pécheur. Il lui a dit ce que cela lui coûterait de le suivre, et savez-vous ce que cela coûte : tout.

Maintenant, voyons le point suivant : « Et qui entend mes paroles »

Nous allons revenir à la parabole du Bon Semeur ; dans l’Evangile de Luc, chapitre 8, verset 15 : {Lu 8.15}

Jésus dit : « Quiconque entend mes paroles », cela concerne sa doctrine. Une partie de notre fondement de chrétien consiste en une connaissance de la vérité. Dieu nous a donné une intelligence afin que nous comprenions. Il est essentiel que nous comprenions les vérités primordiales. Dans cette parabole, Jésus, parlant de la semence de la parole de Dieu, dit : « Qui entend et qui la garde ». Si nous voulons un bon fondement, il faut donc que nous conservions la vérité que nous avons entendue. J’ai partagé avec vous beaucoup de vérités, au cours de ces études. Maintenant, il est nécessaire que vous les conserviez.

Nous lirons au chapitre 2, le verset 1 de l’Epître aux Hébreux : {Heb 2.1}

C’est un passage que nous pouvons très bien nous appliquer. Nous avons entendu des vérités toute la semaine, et à cet égard, nous parlerons de ce verset. C’est pour cela que nous devons prêter attention aux choses que nous avons entendues, afin qu’un moment ou un autre, nous ne nous laissions pas entraîner loin d’elles. C’est là une pensée magnifique.

Il nous est possible de tenir quelque chose dans notre main, par exemple, les clés d’une valise. Je les tiens en ce moment dans ma main. Si je me promène avec elles et que je m’intéresse à autre chose (par exemple, en regardant la belle cathédrale de Rouen) je peux devenir négligent, et soudain, les laisser tomber. Je continue ma route, je vais à mon hôtel et je cherche mes clés ! Mais, elles sont à Rouen, et moi je suis à Paris ! Je les ai perdues...

Nous pouvons faire de même avec la vérité. Nous pouvons devenir tellement négligents à l’égard des choses que nous avons entendues que, par étourderie, nous les laissons tomber de notre mémoire, et cela, c’est malheureux. Il faut que nous conservions la vérité, jusqu’à ce qu’elle soit enracinée dans nos cœurs, et que nous ne puissions plus les perdre. Nous sommes donc avertis pour que ces choses entendues ne soient pas emportées loin de nous afin que nous puissions avoir une fondation doctrinale dans nos cœurs et notre esprit.

Voyons le verset 6 du chapitre 8 et la dernière partie du verset 46, toujours dans l’Evangile de Luc {Lu 8.6,46} :

« Elle les met en pratique »

Ce n’est pas suffisant d’avoir entendu la vérité, il faut qu’il y ait dans notre vie une application de cette vérité. J’aimerais vous montrer quelque chose dans le verset 46, qui est en rapport direct avec l’obéissance de la vie. Lisons-le : « Pourquoi m’appelez-vous Seigneur, Seigneur, et ne faites-vous pas ce que je dis ? »

Essayez de comprendre ceci : Pourquoi m’appelez-vous Seigneur, Seigneur... »

Le mot « seigneur » veut dire « maître », cela signifie donc qu’il a de l’autorité sur nous. « Pourquoi m’appelez-vous le Souverain, alors que vous ne faites pas ce que je vous dis de faire ? »

Voici ce que dit Jésus. Si nous devons demeurer debout dans les épreuves de la vie, il faut que nous acceptions la souveraineté du Christ sur nos vies ; il ne veut pas être seulement notre Sauveur, il ne veut pas être seulement Celui qui guérit. Il veut aussi être notre Seigneur.

Est-il notre Sauveur ? J’espère que vous pouvez dire : oui. Est-il Celui qui vous a guéri ? J’espère que cette fois encore, vous pouvez dire : oui.

Mais, est-il aussi votre Seigneur, votre Maître ? Est-il celui auquel nous obéissons, celui dont nous reconnaissons l’autorité ? Mes amis, c’est quelque chose que d’obéir au Seigneur Jésus-Christ.

Ces trois éléments sont une partie de notre fondation, cela nous amène à la conclusion de notre pensée.

Jésus a parlé de deux genres de maisons différentes, comme nous l’avons remarqué dès le commencement, ces deux maisons ont été soumises au même genre d’épreuves. L’une est demeurée debout, l’autre s’est écroulée. L’une avait un fondement, l’autre n’en avait pas.

Mais amis, si nous voulons rester debout au jour de l’épreuve, il faut que nous ayons un fondement dans nos vies. Il consiste dans une réelle compréhension de la vérité, dans notre soumission et notre obéissance en la Seigneurie du Christ. Si ce n’est pas le cas pour nos vies, il faut que nous creusions plus profondément, que nous construisions des fondations, de peur que la tempête et le torrent faisant rage, notre maison ne puisse tenir debout. Si les fondations sont là, les vents peuvent souffler, les torrents peuvent déferler sur elle, la maison demeurera debout parce qu’elle est fondée sur un rocher. Quel roc ? Un rapport personnel avec Christ, une connaissance de la vérité, une soumission à sa Seigneurie. Alors, nous serons capables de tenir ferme.

Que le Seigneur vous bénisse tous !

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