Dieu et mes sous

DIEU D’ABORD

Que chacun de vous, le premier jour de la semaine, mette à part chez lui ce qu’il pourra selon ses moyens, afin qu’on n’attende pas mon arrivée pour faire les collectes.

1 Corinthiens 16.2

METTEZ À PART
ce que vous pourrez.

C’est le troisième conseil de l’apôtre. D’ordinaire, l’enfant de Dieu tire de sa bourse la somme qu’il déposera dans le tronc de l’église à l’issue du culte ou d’une réunion spéciale. Cette façon d’opérer n’est pas la meilleure et cela pour deux raisons : D’une part, le fidèle ne sait jamais au bout du mois ou de l’année quelle part de ses ressources il a consacrée au Seigneur. D’autre part, il ne s’habitue guère à verser des sommes importantes, c’est presque à regret, comme s’il faisait un grand sacrifice, qu’il se sépare des « gros billets ».

Paul est sage, qui conseille plutôt de mettre de côté l’argent du Seigneur. L’expression suppose l’existence d’une autre caisse, distincte de la nôtre. C’est celle de Dieu dans laquelle je puiserai les offrandes destinées à l’église ou les dons que je virerai à l’œuvre que je soutiens. Cette caisse sera périodiquement et régulièrement alimentée par les sommes que j’aurai « résolu dans mon cœur » d’y verser. Ainsi je réjouirai le cœur de Dieu : Mon argent, mieux employé, sera également plus largement offert.


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LE PREMIER JOUR DE LA SEMAINE

Les sommes mises à part pour Dieu seront calculées – nous le verrons plus loin – en fonction des biens matériels dont je dispose. Le sont-elles comme le laissent entendre certaines traductions « en proportion de ce que j’aurai épargné » ? Il faudrait alors attendre les fins de semaine ou les fins de mois pour évaluer et retirer les sommes à verser dans la caisse du Seigneur. Si tel était le cas, les gens dépensiers n’auraient jamais l’occasion d’offrir quoi que ce soit à leur Maître. Non ! La part du Seigneur doit être prélevée le premier jour de la semaine, c’est-à-dire avant d’entamer mon salaire ou mes émoluments (ce qui ne m’empêchera pas d’établir avec soin mon budget). L’Ancien Testament va dans ce sens lorsqu’il rappelle que « les prémices » (les premiers fruits) appartiennent à l’Eternel et doivent lui être apportées. Dieu le premier servi : Telle doit être la règle dans tous les domaines. Le fait de penser d’abord au Seigneur place toute action à son niveau le plus élevé, car elle exige la foi.

VOLONTAIREMENT

L’enfant d’Israël observateur de la Loi se devait d’apporter ses dîmes au trésor de l’Eternel. Manquer à ce devoir constituait un vol : Vous me frustrez sur la dîme et le prélèvement – les offrandes (Malachie 3.8). Or, nulle part dans le Nouveau Testament se trouve l’ordre de consacrer à Dieu la dixième partie de nos revenus. Le chrétien est affranchi de la Loi (Romains 6.14), et maintenant, quiconque s’obligerait à mettre en pratique un seul de ses articles, en particulier celui relatif aux diverses dîmes et offrandes, serait alors tenu d’observer la Loi tout entière (donc de pratiquer la circoncision par exemple, Galates 5.3).

C’est pour la liberté que Christ nous a libérés. Demeurez donc fermes, et ne vous remettez pas de nouveau sous le joug de l’esclavage. (Galates 5.1). Voilà qui est clair : Affranchi de la Loi, je suis donc libre quant à cette loi. Libre de donner la dîme si tel est mon désir ou libre de ne rien donner du tout. L’apôtre Pierre ne déclarait-il pas à Ananias qu’il pouvait légitimement garder pour lui son champ ou la totalité de sa valeur ? Rien ne l’obligeait à apporter la moindre somme à l’église (Actes 5.4). En d’autres termes, le chrétien n’est nullement tenu de verser quoi que ce soit dans la caisse du Seigneur car celui-ci ne s’accommode pas d’une générosité imposée (« sans contrainte », précise 2 Corinthiens 9.7). C’est à chacun de déterminer librement ce qu’il veut consacrer à son Maître.

Cependant, le fait d’être aujourd’hui sous la grâce ne doit pas devenir un prétexte pour donner peu ou moins que la dîme. Ce serait oublier que les lois du Royaume nous entraînent au-delà de la loi de Moïse (Matthieu 5.20). Pour vous en convaincre relisez attentivement le Sermon sur la montagne en soulignant les mais moi je vous dis du chapitre cinq du premier évangile.

Je sais ! On peut se montrer généreux en versant 5% et avare en apportant à Dieu 10%, voire 15% de ses revenus. Toutefois, qui ne donne rien ou peu au Seigneur de gloire est loin d’être un homme libre. Esclave de son argent, il se révèle ingrat à l’égard de son Maître, indifférent à l’avancement de son règne et guère sensible à la détresse d’autrui.

Dans la Nouvelle Alliance, la pratique de la dime est remplacée par le principe de gérance. Dieu, avons-nous dit, est le propriétaire de tout. Je lui appartiens, moi et mes biens. Aussi, en bon intendant, dois-je m’appliquer à faire un bon usage des fonds qu’il m’a confiés. Je veux lui être agréable sur le plan matériel comme en tout autre domaine.

Qui aime vraiment son Seigneur cherchera, avec prière, comment utiliser son argent le plus judicieusement possible.

QUESTIONS

  1. Est-ce dans votre habitude de mettre à part les sommes que vous destinez au Seigneur ? Si oui, depuis combien de temps ? Cette pratique a-t-elle été pour vous un sujet de joie : La joie de donner ?
  2. Que pensez-vous de l’existence d’une caisse distincte de la vôtre – celle du Seigneur – pour y déposer l’argent que vous souhaitez lui consacrer ?
  3. Etes-vous résolu à suivre le conseil de l’apôtre (1 Corinthiens 16.2) en acceptant de déposer désormais votre offrande dans la caisse du Seigneur au début du mois ou de la semaine (donc avant d’entamer votre salaire) ?
    Bénissez Dieu pour ses largesses à votre égard.

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