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Bible de Jérusalem – Romains 10

10 Frères, certes l’élan de mon cœur et ma prière à Dieu pour eux, c’est qu’ils soient sauvés. 2 Car je leur rends témoignage qu’ils ont du zèle pour Dieu ; mais c’est un zèle mal éclairé.e

e Comme celui de Paul avant sa conversion, Ac 22.3 ; Ga 1.14 ; Ph 3.6 ; cf. 1 Tm 1.13.

3 Méconnaissant la justice de Dieu et cherchant à établir la leur propre, ils ont refusé de se soumettre à la justice de Dieu. 4 Car la fin de la Loi, c’est le Christ pour la justification de tout croyant.

5 Moïse écrit en effet de la justice née de la Loi qu’en l’accomplissant l’homme vivra par elle, 6 tandis que la justice née de la foi, elle,f parle ainsi : Ne dis pas dans ton cœur : Qui montera au ciel ? entends : pour en faire descendre le Christ ;

f Le Dt résumait toute la Loi dans le précepte de l’amour, pratiqué par l’homme au « cœur circoncis », 2.29 ; Dt 10.16 ; Jr 4.4 ; 9.25, une circoncision opérée par Dieu lui-même, Dt 30.6, équivalent du don de la Loi « écrite sur le cœur », Jr 31.33. Ainsi était annoncée la « justice de la foi »:la « parole de la foi » est « dans le cœur », v. 8 ; Dt 30.14 ; cf. 3.27 ; 8.2, parole dictée et accomplie en nous par l’Esprit, 8.4.

7 ou bien : Qui descendra dans l’abîme ?g Entends : pour faire remonter le Christ de chez les morts.

g Abîme de l’océan dans Dt 30.13, du shéol dans l’application qu’en fait Paul. Le Targum évoquait déjà Moïse descendant du Sinaï et Jonas remontant de l’abîme.

8 Que dit-elle donc ? La parole est tout près de toi, sur tes lèvres et dans ton cœur, entends : la parole de la foi que nous proclamons. 9 En effet, si tes lèvres confessent que Jésus est Seigneur et si ton cœur croit que Dieu l’a ressuscité des morts,h tu seras sauvé.

h À l’adhésion intérieure du « cœur », correspond la profession de foi extérieure telle qu’elle a lieu au baptême.

10 Car la foi du cœur obtient la justice, et la confession des lèvres, le salut. 11 L’Écriture ne dit-elle pas : Quiconque croit en lui ne sera pas confondu ? 12 Aussi bien n’y a-t-il pas de distinction entre Juif et Grec : tous ont le même Seigneur, riche envers tous ceux qui l’invoquent. 13 En effet, quiconque invoquera le nom du Seigneur sera sauvé.

14 Mais comment l’invoquer sans d’abord croire en lui ?i Et comment croire sans d’abord l’entendre ? Et comment entendre sans quelqu’un qui proclame ?

i L’argumentation, qui tire parti de l’Écriture, est claire : si Israël dans son ensemble n’invoque pas en fait le nom du Seigneur, c’est qu’il s’est montré rebelle à la lumière qui lui a été proposée.

15 Et comment proclamer sans être d’abord envoyé ? selon le mot de l’Écriture : Qu’ils sont beaux les pieds des messagers de bonnes nouvelles ! 16 Mais tous n’ont pas obéi à la Bonne Nouvelle. Car Isaïe l’a dit : Seigneur, qui a cru à notre prédication ? 17 Ainsi la foi naît de ce qu’on entend dire et ce qu’on entend dire vient de la parole du Christ.j

j Var. : « parole de Dieu ».

18 Or je demande : n’auraient-ils pas entendu ? Et pourtant leur voixk a retenti par toute la terre et leurs paroles jusqu’aux extrémités du monde.

k Celle des prédicateurs de l’Évangile.

19 Mais je demande : Israël n’aurait-il pas compris ? Déjà Moïse dit : Je vous rendrai jaloux de ce qui n’est pas une nation, contre une nation sans intelligence j’exciterai votre dépit.l

l L’allusion à la jalousie d’Israël prépare 11.11, 14.

20 Et Isaïe ose ajouter : J’ai été trouvé par ceux qui ne me cherchaient pas, je me suis manifesté à ceux qui ne m’interrogeaient pas, 21 tandis qu’il dit à l’adresse d’Israël : Tout le jour j’ai tendu les mains vers un peuple désobéissant et rebelle.m

m Le texte original hébreu vise dans les deux cas, vv. 20 et 21, le peuple juif ; mais dans le premier, il s’agit d’un Israël qui « n’invoque plus le nom de Yahvé » et se trouve de ce fait dans la même situation que les païens. La version grecque, qui parle en Isa 65.1, d’une « nation », non d’un « peuple » comme en Isa 65.2, facilitait l’application aux païens.

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