11 Jephté, le Galaadite, était un vaillant guerrier. Il était fils d’une prostituée. Et c’est Galaadg qui avait engendré Jephté.
g Galaad est clairement un nom géographique à 10.18 et 11.8 ; c’est le territoire occupé par les Gadites, cf. Nb 32.1. Ce nom est employé ici comme nom de personne d’après l’usage des généalogies, cf. Nb 26.29.
h Cf. Abimélek, 9.4, et David, 1 S 22.1-2 ; 25.13, etc.
4 Or, à quelque temps de là, les Ammonites s’en vinrent combattre Israël.
i Il est possible que cet exemple concret nous donne l’une des manières dont était choisi un « juge » d’Israël il avait sauvé le peuple ; à cela s’ajoute un aspect charismatique, 11.29. Les deux traits se retrouvent dans une des traditions sur l’élection de Saül comme roi, 1 S 11. Le titre de « roi » n’apparaît pas ici. Jephté reçoit d’abord les pouvoirs d’un chef militaire et, à la suite de sa victoire, les pouvoirs d’une charge permanente. Rien ne suggère qu’il s’agisse d’une charge héréditaire. L’histoire de Jephté montre qu’on ne peut établir une opposition entre « grand » et « petit » juge et que l’institution des juges prépare celle de la royauté.
j Il y a donc à Miçpa un sanctuaire, où Yahvé est pris comme témoin.
12 Jephté envoya des messagers au roi des Ammonites pour lui dire : « Qu’y a-t-il donc entre toi et moi pour que tu sois venu faire la guerre à mon pays ? »
k Ce résumé d’histoire est une composition secondaire qui utilise Nb 20-21 et Dt 2, et qui confond Ammonites et Moabites le territoire pris par Israël, vv. 13 et 26, avait appartenu à Moab ; Kemosh, v. 24, est le dieu principal des Moabites, celui des Ammonites était Milkom.
14 Jephté envoya de nouveau des messagers au roi des Ammonites,
29 L’esprit de Yahvé fut sur Jephté, qui parcourut Galaad et Manassé, passa par Miçpé de Galaad et, de Miçpé de Galaad, passa chez les Ammonites.
l L’histoire du vœu de Jephté, vv. 30-31, 34-40, a pour fin d’expliquer une fête annuelle que l’on célébrait en Galaad, v. 40, et dont la vraie signification est inconnue. Il ne faut pas en atténuer le sens Jephté immole sa fille, v. 39, pour ne pas manquer au vœu qu’il a fait, v. 31. Les sacrifices humains seront toujours réprouvés en Israël, cf. déjà Gn 22, mais le narrateur rapporte l’histoire sans exprimer aucun blâme, et l’accent paraît même être mis sur la fidélité au vœu prononcé.
34 Lorsque Jephté revint à Miçpé, à sa maison, voici que sa fille sortit à sa rencontre en dansant au son des tambourins. C’était son unique enfant. En dehors d’elle il n’avait ni fils, ni fille.
m Rester sans postérité était regardé comme un malheur et un déshonneur pour une femme.
n Littéralement « chanter » (cf. Ex 32.18) ; le verbe hébreu laisse supposer qu’il s’agit de chants funèbres.