13 Saül était âgé de... ans lorsqu’il devint roi, et il régna deux ans sur Israël.g
f Les chap. 13-14 présentent de manière rapide le règne de Saül, avec introduction, 13.1, et conclusion, 14.47-52. Mais ils ne racontent que l’assassinat d’un préfet philistin, la réaction des Philistins et la bataille de Mikmas, qui ne dure qu’un jour. Le chap. 13 est composite. Les vv. 16-18 et 23 appartiennent au récit ancien, qui se continue au chap. 14. Les vv. 7-15 sont une composition plus récente. Aucune allusion ne sera faite ensuite à ce premier rejet de Saül, qui paraît être une anticipation du chap. 15, où ce rejet devient le sujet principal. Après le chap. 15, le roi Saül demeure présent dans les récits regroupés dans les chap. 16-31, mais le héros principal en est David.
g L’âge de Saül à son avènement n’était sans doute pas connu et il est resté en blanc dans les manuscrits. La durée de son règne est réduite à deux ans mais ceci est sans doute dû à une considération théologique, cette durée passant pour être celle de mauvais roi, cf. Ishboshet, 2 S 2.10.
2 Saül se choisit trois mille hommes d’Israël : il y en eut deux mille avec Saül à Mikmas et dans la montagne de Béthel, il y en eut mille avec Jonathan à Gibéah de Benjamin, et Saül renvoya le reste du peuple chacun à sa tente.i
h L’hébr. alterne les noms de Gibéa et de Géba, mais l’exacte transmission de ces noms est une difficulté des chap. 13-14. — Jonathan est le fils aîné de Saül ; lorsqu’il est fait mention de lui, c’est déjà un guerrier, apte à d’heureux coups de main.
i Débris d’une tradition indépendante.
3 Jonathan frappa le préfet des Philistins qui se trouvait à Géba et les Philistins l’apprirent. Saül fit sonner du cor dans tout le pays en disant : « Que les Hébreuxj l’apprennent ! »
j Le mot « Hébreux » semble désigner une population plus large que les seuls Israélites, population qui hésite à se ranger du côté de Saül, tantôt fuyant le pays (13.7), tantôt se mettant du côté des Philistins (14.21). Ce sont souvent des étrangers qui appellent les Israélites Hébreux (14.11 ; cf. 4.6, 9).
k Interprété « maison de vanité » est devenu un sobriquet de Béthel, cf. Am 5.5. Mais ici et dans d’autres passages, ce nom doit désigner une ville différente, non localisée.
Saül était encore à Gilgal et derrière lui le peuple tremblait.
l C’est le drame du règne de Saül choisi par Yahvé, il a sauvé son peuple, 11 et 14 ; cependant il est rejeté par Yahvé, 13 et 15. Depuis la préférence accordée à Jacob sur Ésaü, Gn 25.23, cf. Rm 9.13, et l’élection d’Israël, Dt 7.6 ; Am 3.2, jusqu’à la vocation des Apôtres, celle de saint Paul, celle de tout chrétien, toute l’Histoire Sainte proclame la gratuité des choix divins. Mais elle proclame aussi que le maintien de la grâce dépend de la fidélité de l’élu. Saül a été infidèle à sa vocation.
10 Comme il achevait d’offrir l’holocauste, voici que Samuel arriva. Saül sortit à sa rencontre pour le saluer.
m On voit mal quelle fut la faute de Saül. Il a attendu sept jours, selon l’ordre donné. Il a lui-même offert un sacrifice, mais cela ne choquait pas la conception ancienne, cf. 14.32-35. La raison du rejet sera plus clairement donnée au chap. 15.
n Il s’agit de David.
o On suit le grec ; hébr. a sauté du premier au deuxième « Gilgal ».
16 Saül, son fils Jonathan et le peuple qui était avec eux demeuraient à Géba de Benjamin et les Philistins campaient à Mikmas.q
p Au v. 16 commence le récit ancien de la bataille de Mikmas. Les vv. 19-22 sont une parenthèse.
q Séparés par le profond Wadi Suweinit, que traversa Jonathan, 14.4s.
r Ces trois bandes vont ravager tout le pays occupé par la tribu de Benjamin.
19 On ne trouvait plus de forgeron dans tout le pays d’Israël, car les Philistins s’étaient dit : « Il ne faut pas que les Hébreux fabriquent des épées ou des lances. »
s L’abondance des termes techniques pour désigner des outils rend la traduction incertaine.
23 Un poste de Philistins sortit vers la passe de Mikmas.