13 Que chacun se soumette aux autorités en charge.o Car il n’y a point d’autorité qui ne vienne de Dieu, et celles qui existent sont constituées par Dieu.
n Paul affirme ici le principe de l’origine divine du pouvoir, le supposant d’ailleurs à la fois légitime et s’exerçant pour le bien. Ainsi la religion chrétienne pénètre, comme la vie morale, 12.1, la vie civile elle-même, 13.1-7. Paul ne parlera pas autrement après les premières persécutions, Tt 3.1 ; 1 Tm 2.1-2.
o Littéralement « qui sont au-dessus de nous ».
p Littéralement « pour la colère ».
8 N’ayez de dettes envers personne, sinon celle de l’amour mutuel. Car celui qui aime autrui a de ce fait accompli la loi.q
q La loi en général, semble-t-il, et non pas seulement la Loi mosaïque.
r Add. (Vulg.) : « tu ne diras pas de faux témoignage ».
s Le prochain n’est plus, comme dans Lv, le membre du même peuple, mais tout membre de la famille humaine, unifiée dans le Christ, Ga 3.28 ; Mt 25.40.
11 D’autant que vous savez en quel momentt nous vivons. C’est l’heure désormais de vous arracher au sommeil ; le salut est maintenant plus près de nous qu’au temps où nous avons cru.
t Cette considération est un des fondements de la morale paulinienne. Le « moment » (kairos), paraît désigner l’ère « eschatologique », celle que la Bible nommait « les derniers jours », inaugurée par la mort et la résurrection du Christ et cœxtensive au temps de l’Église militante, au temps du salut, 2 Co 6.2 ; cf. Ac 1.7 ; elle s’oppose à la période précédente moins par une simple succession temporelle que par une différence de nature. Le chrétien, dès maintenant « fils du jour », affranchi du monde mauvais, Ga 1.4, et de l’empire des ténèbres, a part au règne de Dieu et de son Fils, Col 1.13 ; il est déjà citoyen des cieux, Ph 3.20. Cette « situation » si nouvelle commande toute la morale, cf. 6.3s.
u « Laissons là »; litt. « Dépouillons »; var : « Rejetons ».