3 Ô Galates sans intelligence, qui vous a ensorcelés ? À vos yeux pourtant ont été dépeints les traits de Jésus Christ en croix.g
g La doctrine de la rédemption par la mort et la résurrection du Christ constitue la base de la catéchèse paulinienne, cf. 1.1-4 ; 6.14 ; 1 Co 1.17-25 ; 2.2 ; 15.1-4 ; 1 Th 1.9-10 ; Ac 13.26-39.
h Allusion à la circoncision que prônaient les prédicateurs judaïsants.
i Autre traduction « Est-ce en vain que vous avez tant souffert ? »
6 Ainsi Abraham crut-il en Dieu, et ce lui fut compté comme justice.
j Après avoir montré par les faits l’origine divine de son Évangile, Paul se lance maintenant dans une discussion théorique où il montre le bien-fondé de ses positions. La thèse défendue se trouve en 3.6-7 (c’est par la foi seule qu’on est justifié et que l’on devient fils d’Abraham). Pour ce faire, il va montrer que la filiation abrahamique ne vient pas de ce qu’on est juif, sujet de la Loi, car la Loi est incapable, par son rôle et sa nature, d’assurer cette filiation.
8 Et l’Écriture, prévoyant que Dieu justifierait les païens par la foi, annonça d’avance à Abraham cette bonne nouvelle : En toi seront bénies toutes les nations.
10 Tous ceux en effet qui se réclament de la pratique de la Loi encourent une malédiction. Car il est écrit : Maudit soit quiconque ne s’attache pas à tous les préceptes écrits dans le livre de la Loi pour les pratiquer. —
k La Loi suppose en effet une pratique, et une pratique totale, v. 10 et 5.3 ; cf. Jc 2.10, que, par elle-même, elle ne saurait assurer, cf. Ac 15.10 ; Rm 7.7.
l Pour libérer les hommes de la malédiction divine que la violation de la Loi faisait peser sur eux, le Christ s’est fait solidaire de cette malédiction, cf. Rm 8.3 ; 2 Co 5.21 ; Col 2.14. L’analogie assez lointaine du Christ crucifié et du condamné de Dt 21.23 n’est qu’une illustration de cette doctrine. Il a accepté de passer pour tel aux yeux des Juifs, comme le « Serviteur » d’Isa 53.
m Var. « la bénédiction de l’Esprit ».
15 Frères, partons du plan humain : un testament, dûment ratifié, qui n’est pourtant que de l’homme, ne s’annule pas ni ne reçoit de modifications.
n L’emploi par l’Écriture d’un terme collectif pouvant désigner un seul individu permet à Paul d’illustrer son argumentation d’une harmonie supplémentaire avec l’AT.
o La promesse inconditionnée faite par Dieu aux Pères, Gn 12.1, 15.1 ; Rm 4.13 ; He 11.8, est ici regardée comme un testament, cf. He 9.16-17. Dieu se contredirait si la Loi ne laissait intacte la gratuité de la promesse.
19 Alors pourquoi la Loi ? Elle fut ajoutée pour que se manifestent les transgressions,p jusqu’à la venue de la descendanceq à qui était destinée la promesse, édictée par le ministère des angesr et l’entremise d’un médiateur.
p Sur le sens de cette affirmation abrupte, voir note a et Rm 7.7.
q Var. « Alors pourquoi la Loi des œuvres ? Elle fut ajoutée jusqu’à la venue de la descendance ».
r Les traditions juives mentionnaient la présence d’anges au Sinaï, lors du don de la Loi. Le « médiateur » est Moïse, cf. Ac 7.38.
s L’intervention d’un médiateur caractérise la Loi, tandis que la promesse émane de Dieu seul.
t Pour accueillir la justice comme un don gratuit, il faut d’abord renoncer à y prétendre comme à un dû. L’Écriture, vv. 8, 16, est expression et instrument du dessein de Dieu, Rm 11.32.
23 Avant la venue de la foi, nous étions enfermés sous la garde de la Loi, réservés à la foi qui devait se révéler.
u Dès que le pédagogue a mené les enfants « jusqu’au » maître, son rôle prend fin. Tel était le rôle préparatoire, essentiellement temporaire, de la Loi, désormais accomplie par la foi au Christ et la grâce, Rm 6.14-15 ; cf. Mt 5.17.
25 Mais la foi venue, nous ne sommes plus sous un pédagogue.
v Tous, non seulement « nous », Juifs, mais « vous », païens.
w Foi et baptême, loin de s’opposer, s’incluent mutuellement, cf. Rm 6.4.
x Var. « car tous vous êtes du Christ Jésus ».
y Paul revient à la descendance d’Abraham, vv. 6-9, constituée désormais par les fils de Dieu qui croient au Christ Jésus et lui appartiennent, non plus par une postérité selon la chair, cf. Ph 3.3.