4 Ils parlaient encore au peuple quand survinrent les prêtres, le commandant du Temple et les Sadducéens,g
g Le parti de l’aristocratie sacerdotale, opposé au parti religieux et populaire des Pharisiens, voir Mt 3.7. Les Sadducéens sont constamment présentés comme les adversaires de la doctrine de la résurrection, 23.6-8 ; Lc 20.27-38. L’antagonisme des Pharisiens et des Sadducéens fera plus d’une fois des premiers les alliés des chrétiens, cf. 5.34 ; 23.8-9 ; 26.5-8 ; Lc 20.39.
5 Le lendemain les chefs des Juifs, les anciens et les scribes se rassemblèrent à Jérusalem.h
h Le Grand Sanhédrin de Jérusalem, tribunal suprême d’Israël.
i Var. « Jean ».
j Aux vv. 10-12, on suit le vieux texte occ.
k Le nom de Jésus signifie « Dieu sauve », Mt 1.21.
13 Considérant l’assurance de Pierre et de Jean et se rendant compte que c’étaient des gens sans instruction ni culture, les sanhédrites étaient dans l’étonnement. Ils reconnaissaient bien en eux ceux qui étaient avec Jésus ;
18 Ils les rappelèrent donc et leur défendirentl de souffler mot et d’enseigner au nom de Jésus.
l Défense qui paraît être une monition légale. Dans une affaire comme celle-ci, on ne pouvait incarcérer les contrevenants (sauf s’ils étaient rabbins) qu’en cas de récidive. Ce sera le cas au ch. suivant, cf. 5.28.
21 Cependant, après de nouvelles menaces, ils les relâchèrent, ne voyant pas comment les punir, à cause du peuple : car tout le monde glorifiait Dieu de ce qui s’était passé.
23 Une fois relâchés, ils se rendirent auprès des leurs et rapportèrent tout ce que les grands prêtres et les anciens leur avaient dit.
Pourquoi cette arrogance chez les nations,
ces vains projets chez les peuples ?
m Texte altéré et traduction incertaine. — Le psautier est globalement attribué à David.
26 Les rois de la terre se sont mis en campagne
et les magistrats se sont rassemblés de concert
contre le Seigneur et contre son Oint.n
n « Oint » le mot grec est « Christ », qui est expliqué ici, v. 27, dans son sens étymologique.
27 Oui vraiment, ils se sont rassemblés dans cette ville contre ton saint serviteur Jésus, que tu as oint,o Hérode et Ponce Pilatep avec les nations païennes et les peuples d’Israël,
o Par l’onction qui a fait de lui le Souverain messianique, le « Christ », cf. Mt 3.16.
p Représentant respectivement les « rois » et les « magistrats » du psaume. Pour « Hérode », cf. Lc 23.6-16.
q Littéralement « ta main et ton conseil ».
r Une petite Pentecôte, à comparer à la première, 2.1s.
32 La multitude des croyants n’avait qu’un cœur et qu’une âme. Nul ne disait sien ce qui lui appartenait, mais entre eux tout était commun.
s Sommaire analogue à celui de 2.42-47. Le thème est ici celui de la mise en commun des biens ; il introduit les deux exemples qui suivent Barnabé, Ananie et Saphire. L’insistance sur le dépouillement effectif des richesses caractérise la religion de Luc, cf. 12.33.
33 Avec beaucoup de puissance,t les apôtres rendaient témoignage à la résurrection du Seigneur Jésus, et ils jouissaient tous d’une grande faveur.u
t Une puissance qui se traduisait dans les miracles. Cf. 2.22 ; 3.12 ; 4.7 ; 6.8 ; 8.13 ; 10.38 ; 1 Th 1.5 ; 1 Co 2.4-5.
u Auprès du peuple cf. 2.47 ; 4.21 ; 5.13.
34 Aussi parmi eux nul n’était dans le besoin ; car tous ceux qui possédaient des terres ou des maisons les vendaient, apportaient le prix de la vente
36 Joseph, surnommé par les apôtres Barnabé (ce qui veut dire fils d’encouragement),v lévite originaire de Chypre,
v Le mot grec veut dire à la fois consolation et exhortation. Cf. 11.23. — « fils de », sémitisme ayant ici le sens de « habile à ». — Sur Barnabé, voir 9.27 ; 11.22-30 ; 12.25 ; 13-15 ; 1 Co 9.6 ; Ga 2 ; Col 4.10.