4 Or Booz était monté à la porte et s’y était assis, et voici que le parent dont Booz avait parlé vint à passer. « Toi, dit Booz, approche et assieds-toi ici. » L’homme s’approcha et vint s’asseoir.
u À l’achat de la terre, devoir du go’el auquel consentait l’homme, Booz lie le mariage avec Ruth selon la loi du lévirat. L’enfant qui naîtra sera héritier légal de Mahlôn et d’Élimélek, et c’est à lui que reviendra la terre. Le premier go’el craint d’y perdre, et renonce à ses prérogatives en faveur de Booz.
7 Or c’était autrefois la coutume en Israël, en cas de rachat ou d’héritage, pour valider toute affaire : l’un ôtait sa sandale et la donnait à l’autre. Telle était en Israël la manière de témoigner.
v La coutume rapportée en Dt 25.9-10 a un sens différent c’est alors la femme elle-même qui marque son mépris à l’homme trop lâche pour l’épouser au nom de son beau-frère défunt. Ici, le geste sanctionne simplement un contrat d’échange. Mettre le pied sur un champ ou y jeter sa sandale, c’est en prendre possession, Ps 60.10 ; 108.10. La chaussure devient ainsi le symbole du droit de propriété. En la retirant et en la remettant à l’acquéreur, le possesseur lui transmet ce droit.
9 Booz dit aux anciens et à tout le peuple : « Vous êtes témoins aujourd’hui que j’acquiers de la main de Noémi tout ce qui appartenait à Élimélek et tout ce qui appartenait à Mahlôn et à Kilyôn,
Deviens puissant en Éphrata et fais-toi un nom dans Bethléem.
12 Que grâce à la postérité que Yahvé t’accordera de cette jeune femme, ta maison soit semblable à celle de Pérèç,w que Tamar enfanta à Juda. »
w L’ancêtre de Booz et d’Éphrata.
13 Booz prit Ruth et elle devint sa femme. Il alla vers elle, Yahvé donna à Ruth de concevoir et elle enfanta un fils.
x Le « fils » du v. 13.
y C’est le rituel d’adoption, cf. Gn 48.5, chez d’autres peuples du Proche-Orient ancien.
17 Les voisines lui donnèrent un nom, elles dirent : « Il est né un fils à Noémi » et elles le nommèrent Obed.z C’est le père de Jessé, père de David.
z Obed « Le serviteur » (sous-entendu de Yahvé). — Le dévouement de Ruth et de Booz fait ainsi de Noémi l’aïeule du roi David.
18 Voici la postérité de Pérèç :
Pérèç engendra Heçrôn.
a Cette seconde généalogie ne peut pas être de l’auteur de Ruth. Contre l’intention de tout le récit, Booz est donné comme le père d’Obed, le nom d’Élimélek disparaît, et le dévouement de Ruth n’a plus le même sens ; la loi du lévirat et la piété filiale qu’elle implique sont perdues de vue. Mais un autre enseignement, universaliste, se dégage ; c’est Ruth l’étrangère, comme le soulignera l’Évangile, qui est l’aïeule de David, et par lui du Christ.