C.I. Scofield
Actes 2.4
Saint-Esprit
♦ Saint-Esprit, N.T. SOMMAIRE :
- Le Saint-Esprit est révélé comme étant une Personne divine. L'Écriture le déclare expressément dans certains textes (ex. : Jean 14.16–17, 26 ; 15.26 ; 16.7–15 ; cp. Matthieu 28.19), et le laisse sous-entendre partout ailleurs.
- Le Saint-Esprit est révélé progressivement :
- dans l'A.T. le Saint-Esprit vient sur l'homme qu'Il choisit, apparemment sans exiger de lui des conditions particulières (voir Zacharie 12.10, note) ;
- pendant Sa vie, Christ enseigna à Ses disciples qu'ils pouvaient recevoir l'Esprit en Le demandant au Père (Luc 11.13) ;
- à la fin de Son ministère, Christ promit de prier le Père pour que le Consolateur vienne « demeurer éternellement avec vous » (Jean 14.16–17) ;
- le soir de Sa résurrection, Christ se présenta à Ses disciples dans la chambre haute et souffla sur eux, en disant : « Recevez le Saint-Esprit » (Jean 20.22) ; cependant Il leur ordonna d'attendre d'être revêtus du Saint-Esprit avant de commencer leur ministère (Luc 24.49 ; Actes 1.8) ;
- le jour de la Pentecôte, l'Esprit descendit sur l'ensemble des croyants (Actes 2.1–4) ;
- après la Pentecôte, l'Esprit fut accordé à ceux qui croyaient, quelquefois par l'imposition des mains (Actes 8.17 ; 9.17) ;
- lors de la conversion de Corneille, l'expérience de Pierre montre clairement que pendant notre dispensation, Juifs et païens sont normalement sauvés aux mêmes conditions ; le Saint-Esprit est donné sans délai à tous ceux qui remplissent la seule exigence indispensable : croire en Christ (Actes 10.44 ; 11.15–18). C'est là un fait permanent, valable pour tout le temps de l'Église : chaque enfant de Dieu est né du Saint-Esprit (Jean 3.3–6 ; 1 Jean 5.1) ; la présence de l'Esprit en lui fait de son corps un temple (1 Corinthiens 6.19 ; Romains 8.9–15 ; Galates 4.6 ; 1 Jean 2.27) ; il est baptisé de l'Esprit (1 Corinthiens 12.12–13) qui le scelle ainsi pour Dieu (Éphésiens 1.13 ; 4.30 ; 1 Jean 2.20, 27).
- Le Saint-Esprit établit une distinction entre deux expériences du croyant :
- recevoir l'Esprit, ce qui est vrai pour tout enfant de Dieu ;
- être rempli de l'Esprit, ce qui est à la fois le privilège et le devoir de tout chrétien (cp. Actes 2.4 et Actes 4.29–31 ; Éphésiens 1.13-14 et Éphésiens 5.18).
Il y a un seul baptême de l'Esprit, mais le croyant peut être à diverses reprises revêtu de l'Esprit.
- Le Saint-Esprit est cité à propos de la conception miraculeuse du Fils de Dieu dans le sein de la vierge Marie (Matthieu 1.18–20 ; Luc 1.35) ; en rapport avec le baptême de Christ (Matthieu 3.16 ; Marc 1.10 ; Luc 3.22 ; Jean 1.32–33), avec Son ministère itinérant (Luc 4.1–14), avec Sa résurrection (Romains 8.11), et avec le témoignage rendu à Son nom au cours de la dispensation présente (Jean 15.26 ; 16.8–11, 13–14).
- Le Saint-Esprit forme l'Église (voir Matthieu 16.18 ; Hébreux 12.23, notes) ; Il baptise tous les croyants en un seul corps, le corps de Christ (1 Corinthiens 12.12–13 ; voir 1 Corinthiens 1.2, note) ; Il communique des dons pour le service à chaque membre de ce corps (1 Corinthiens 12.7–11, 27–30) ; Il dirige ce service (Actes 16.6–7) et en est Lui-même la puissance (Actes 1.8 ; 2.4 ; 1 Corinthiens 2.4).
- Le Saint-Esprit habite dans une communauté de chrétiens, et fait de l'ensemble de ces chrétiens un temple. (1 Corinthiens 3.16–17).
- Le Saint-Esprit doit établir avec le croyant une relation dont le N.T. présente les trois aspects : « avec vous », « en vous », « sur vous » (Jean 14.16–17 ; 1 Corinthiens 6.19 ; Actes 1.8).
- « Avec vous » indique l'approche de Dieu vers l'âme, la convainquant de péché (Jean 16.9), lui présentant Christ comme l'objet de la foi (Jean 16.14 ; cp. 1 Timothée 3.16 ; Hébreux 12.2), lui communiquant cette foi (Éphésiens 2.8) et lui accordant la régénération (Marc 1.8 ; Jean 1.33 ; cp. Tite 3.5 ; 1 Pierre 1.3).
- « En vous » évoque la présence de l'Esprit dans le corps du croyant (1 Corinthiens 6.19) : Il lui donne la victoire sur la chair (Romains 8.2–4 ; Galates 5.16–17), forme en lui le caractère chrétien (Galates 5.22–23), l'aide dans sa faiblesse (Romains 8.26), inspire ses prières (Éphésiens 6.18), lui donne conscience du libre accès auprès de Dieu (Éphésiens 2.18), rend effective la filiation du croyant devenu par adoption « enfant de Dieu » (Galates 4.6), le purifie et le sanctifie par le moyen de l'Écriture (Éphésiens 5.26 ; 2 Thessaloniciens 2.13 ; 1 Pierre 1.2), l'assiste, le réconforte, et intercède pour lui (Actes 9.31 ; Romains 8.26) et lui révèle Christ (Jean 16.14).
- « Sur vous ». Cette expression montre la relation du Saint-Esprit avec le Seigneur Jésus-Christ (Matthieu 3.16 ; Marc 1.10 ; Luc 4.18 ; Jean 1.32–33) ; elle est employée aussi pour la vierge Marie en ce qui concerne l'incarnation et la naissance du Seigneur (Luc 1.35) ; par ailleurs, elle est utilisée en rapport avec certains disciples spécialement désignés : Siméon (Luc 2.25), la maison de Corneille (Actes 10.44–45 ; 11.15), les disciples à Éphèse (Actes 19.6), les croyants en général (Luc 24.49 ; Actes 1.8 ; 2.17 ; 1 Pierre 4.14). Selon divers commentateurs, cette expression, citée aussi en Luc 4.18, évoquerait la venue originelle et l'habitation du Saint-Esprit dans le chrétien autant que l'onction promise pour un service spécial pour Dieu.
- Le Saint-Esprit doit être pleinement respecté : les incroyants peuvent commettre à Son égard les péchés suivants : le blasphème (Matthieu 12.31), la résistance (Actes 7.51), l'outrage (outrage à l'Esprit de la grâce, Hébreux 10.29). Quant aux croyants, ils peuvent attrister l'Esprit en tolérant le mal dans leur cœur ou leur vie (Éphésiens 4.30–31) ou même L'éteindre par leur désobéissance (1 Thessaloniciens 5.19). Devant l'Esprit, il est une seule attitude juste : nous soumettre à Sa volonté dans notre vie comme dans notre service et être constamment disposés à faire disparaître ce qui L'attriste ou retient Sa puissance (Éphésiens 4.31).
- Le Saint-Esprit est présenté par divers symboles dans l'Écriture :
- l'huile (Jean 3.34 ; Hébreux 1.9) ;
- l'eau (Jean 7.38–39) ;
- le vent (Jean 3.8 ; Actes 2.2) ;
- le feu (Actes 2.3) ;
- la colombe (Matthieu 3.16) ;
- le sceau (Éphésiens 1.13 ; 4.30) ;
- le gage (Éphésiens 1.14) et les arrhes (2 Corinthiens 1.22) == gr. arrhabon.