C.I. Scofield

Lévitique 16.6

l'expiation

♦ Expiation. Il faut bien distinguer le sens théologique de ce mot, de son utilisation et de sa signification bibliques. Pour la théologie, il s'agit de toute l'œuvre sacrificielle et rédemptrice de Christ ; par contre, dans l'A.T. ce mot garde son sens étymologique : couvrir, couverture.

De ce fait, le terme « expiation » ne représente pas la traduction littérale de l'original, mais plutôt un concept d'ordre théologique. En fait, les offrandes lévitiques « couvraient » les péchés d'Israël par anticipation et jusqu'au moment ou le sacrifice de Christ serait consommé ; elles étaient incapables d'« ôter les péchés » (Hébreux 10.4). Dieu avait « passé par-dessus » (Romains 3.25, litt.) les péchés commis au temps de l'A.T. ; ils avaient été provisoirement « couverts » par les sacrifices lévitiques ; mais les exigences de la justice divine n'ont été effectivement satisfaites qu'au jour où Jésus-Christ est réellement devenu « la victime propitiatoire » pour ces péchés « laissés impunis... au temps de Sa patience » (voir Romains 3.25, note ; cp. 1 Pierre 3.20). Ce ne furent donc pas les offrandes lévitiques, mais la croix qui opéra une pleine et complète rédemption. Cependant, si Dieu avait pu laisser subsister devant Lui un peuple coupable, c'était grâce à ces sacrifices préfigurant la croix. Ils permettaient au pécheur méritant la mort de confesser sa faute et d'exprimer sa foi ; et, pour Dieu, ils représentaient « l'image » (cp. Hébreux 8.5) des choses parfaites que Christ allait bientôt réaliser (cp. Hébreux 10.1). Voir Exode 29.33, note.