C.I. Scofield
Luc 11.2
dites
♦ Les prières de la Bible, N.T. SOMMAIRE : C'est le Seigneur qui enseigna à Ses disciples cette prière, connue sous le nom de « Notre Père » ou d'« oraison dominicale » (latin Dominus = le Seigneur).
Elle fut sans aucun doute donnée à deux reprises, dans des circonstances différentes, et énoncée dans des termes variant quelque peu :
- lors du sermon sur la montagne, tandis que Christ mettait en garde Ses disciples contre un formalisme ostentatoire dans la prière. (Cp. Matthieu 5.1 ; voir Matthieu 6.9, 12, 13, notes)
- « en un certain lieu » indéterminé, à la requête de l'un de Ses disciples : « Seigneur, enseigne-nous à prier » (Luc 11.1–4) ;
Bien que le but exclusif de l'oraison dominicale ne soit pas de servir de modèle, les deux versions nous enseignent de précieuses leçons sur la nature de la prière :
- la prière est fondée sur une relation avec Dieu, Père de tous ceux qui ont accepté Christ comme Sauveur (Jean 1.13), car eux seuls peuvent dire en toute vérité : « notre Père » ;
- la prière implique tout d'abord une attitude d'adoration : « que Ton nom soit sanctifié » — une reconnaissance de la sainteté absolue de Dieu dans tout ce qu'Il est et fait ;
- la prière a pour premier objet le royaume des cieux et son avènement sur la terre ;
- la prière véritable accepte implicitement la volonté de Dieu, qu'elle soit connue ou non ; de plus, Dieu n'est pas obligé d'accorder ce que nous Lui demandons ;
- la prière doit toujours considérer que, inéluctablement, la volonté divine et le royaume des cieux se manifesteront concrètement ici-bas ;
- la prière permet aussi aux enfants de Dieu d'exposer leurs besoins matériels du moment, en attendant l'avènement du royaume ;
- la prière peut être entravée quand la communion des enfants de Dieu avec le Père est compromise par le péché (Matthieu 6.12, 15) ;
- la prière doit être enseignée de Dieu ; l'enfant de Dieu apprend non seulement comment prier, mais surtout à prier (Luc 11.1).
Cette prière, dans sa forme initiale, ne détermine pas la doctrine complète de la prière pour l'Église, bien qu'elle la contienne en germe. Les actions de grâces n'y sont pas formellement exprimées. (cp. Philippiens 4.6-7), elles se trouvent néanmoins sous-entendues dans : « que Ton nom soit sanctifié » ; qui peut, en effet, sanctifier Dieu — Le considérer comme saint et L'adorer — sans actions de grâces ? Ultérieurement, dans la suite de la révélation, le Seigneur donnera à Ses disciples l'ordre exprès de prier en Son nom (Jean 16.23-24).
que ton règne vienne
Royaume, N.T. : 1 Corinthiens 15.24, note