C.I. Scofield

Matthieu 6.12

pardonne-nous

Plus litt. remets-nous nos dettes comme nous aussi nous les avons remises à nos débiteurs ; Pardon : Matthieu 26.28, note

offenses

Romains 3.23, note

comme nous aussi

♦ Cette requête « pardonne-nous nos offenses » s'assortit d'une condition : « comme nous aussi nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés ». Le problème suscité par cette condition trouve cependant sa solution : la doctrine chrétienne du salut distingue deux aspects du pardon divin. Tout d'abord, au moment de la conversion, le pardon accordé au pécheur couvre l'offense constituée par l'ensemble de ses péchés (Éphésiens 1.7) ; l'offense est ainsi annulée. Une seule condition est nécessaire pour obtenir ce pardon : le recevoir par la foi en Christ, une fois pour toutes (Romains 4.5–8).

Le second aspect du pardon concerne ceux qui sont devenus les enfants du Père céleste, et vise plus particulièrement le domaine de la communion avec Dieu, lorsqu'elle est interrompue par le péché. La condition à remplir pour obtenir ce pardon-là est double : confesser le péché puis l'abandonner (1 Jean 1.9 ; cp. Psaumes 66.19 ; Proverbes 28.13). Le pardon mentionné au v. 12 entre dans cette dernière catégorie parce qu'il est exprimé dans une prière proposée aux disciples de Christ (Matthieu 5.2), qui pouvaient appeler Dieu leur Père (Matthieu 6.9, 26). Seule la grâce de Dieu, révélée progressivement dans le N.T., nous rend capables de pardonner à ceux qui nous ont offensés (Éphésiens 4.32 ; Colossiens 3.13).