C.I. Scofield

Matthieu 13.47

royaume des cieux

Matthieu 3.2, note

filet

♦ La parabole du filet (litt. seine) présente sous un aspect particulier le mystère du royaume, ensemble de tous ceux qui, à juste titre ou non, se réclament de Christ. C'est ce que faisait aussi ressortir la parabole de l'ivraie, avec une différence toutefois : dans la parabole de l'ivraie, Satan était l'agent actif ; ici, le mélange résulte plutôt de la tendance qu'a tout groupement de ramasser ce qui ne lui appartient pas réellement.

Le royaume des cieux est semblable à un filet qui, lancé dans la mer de l'humanité, recueille de tout, du bon et du mauvais. Le bon et le mauvais restent ensemble dans le filet (v. 49) — et pas simplement dans la mer — jusqu'à la fin de l'âge actuel. Le royaume des cieux, qui n'est donc pas même un « filet » de convertis, est encore moins une « mer » de convertis. Cette idée séduisante d'un monde qui se convertirait entièrement durant l'âge actuel va à l'encontre de la saine exégèse des textes ; elle est anéantie par l'interprétation des paraboles du semeur, de l'ivraie et du filet, faite par le Seigneur en personne.

Tel est donc le mystère : le royaume est formé de l'ensemble de tous ceux qui, à juste titre ou non, se réclament de Christ, pendant l'âge actuel (voir Matthieu 3.2 ; 6.33, note) ; ce vaste mélange comprend le vrai et le faux, le blé et l'ivraie, le bon et le mauvais ; il est altéré par le formalisme, le doute, la mondanité. Pourtant, Christ y distingue les vrais enfants de Son royaume qui, à la fin, « resplendiront comme le soleil ». Dans ce grand champ qu'est le monde, Il voit le trésor qu'Il a racheté pour Lui-même, à la croix. Et, dans le royaume considéré sous cet angle, Christ voit aussi l'Église, Son corps et Son Épouse, composée de croyants israélites et de païens convertis ; dans Sa joie, Il vend tout ce qu'Il a (2 Corinthiens 8.9) et achète le champ... le trésor... la perle.