o Dans tout ce passage, folie est très péjoratif non la folie de l’héroïsme, mais la folie de la sottise, de la stupidité.
p En Isa 29.14 on trouve la même idée Dieu annonce au peuple terrorisé par la menace assyrienne que les inventions d’une sagesse purement humaine ne pourront le sauver.
q Dans tout ce passage, Paul ne condamne pas l’authentique sagesse humaine, don de Dieu et apte à connaître Dieu, v. 21, mais une sagesse orgueilleuse, suffisante.
21 Puisqu’en effet le monde, par le moyen de la sagesse, n’a pas reconnu Dieu dans la sagesse de Dieu,r c’est par la folie du message qu’il a plu à Dieu de sauver les croyants.
r C’est-à-dire dans les ouvres de Dieu, qui manifestent sa sagesse. Cf. Sg 13.1-9 ; Rm 1.19-20. Autres interprétations par une disposition de la sagesse de Dieu ; ou au temps de la sagesse de Dieu, c’est-à-dire de l’ancienne économie placée sous le signe de la mesure, opposée à la nouvelle où Dieu se manifeste de façon paradoxale, apparemment insensée.
s On est en quête de sécurités humaines miracles garantissant la vérité du message (cf. Jn 4.48) ; sagesse ou doctrine satisfaisante pour une intelligence avide de connaître. Cette quête n’est pas condamnable en elle-même, et la croix du Christ, paradoxalement, y répondra, v. 24. Mais si elle est une exigence préalable, en dehors de laquelle on refuse son adhésion, elle est inadmissible.
t Humainement, la Croix apparaît comme le contraire de l’attente, pour les Juifs comme pour les Grecs échec au lieu de manifestation glorieuse, folie au lieu de sagesse. Mais dans la foi, la croix apparaît comme comblant et dépassant l’attente puissance et sagesse divines.
25 Car ce qui est folie de Dieu est plus sage que les hommes, et ce qui est faiblesse de Dieu est plus fort que les hommes.u
u Ce caractère paradoxal de l’action divine (1.18-25) se vérifie dans l’élection des Corinthiens (1.26-30) et dans la prédication de Paul (2.1-5).