26 Aussi bien, frères, considérez votre appel : il n’y a pas beaucoup de sages selon la chair,v pas beaucoup de puissants, pas beaucoup de gens bien nés.
v C’est-à-dire d’un point de vue purement humain.
w Le mot a un sens très fort. Vous existez maintenant en Jésus Christ, vous qui auparavant n’existiez pas (v. 28) aux yeux du monde, alors que ceux qui existent selon le monde sont réduits à rien (v. 28). C’est de cette existence nouvelle en Jésus Christ que vous devez vous glorifier (v. 31) et de celle-là seulement (cf. v. 29).
x Ainsi la sagesse chrétienne n’est pas le fruit d’un effort humain « selon la chair ». Elle se trouve dans un être humain apparu en « la plénitude des temps » (Ga 4.4), le Christ, qu’il faut « gagner » (Ph 3.8), pour trouver en lui « tous les trésors de la sagesse et de la science » (Col 2.3). Et cette sagesse est celle d’un salut total « justice, sanctification, rédemption ».
y Ces trois derniers mots sont les thèmes fondamentaux de la future épître aux Romains, déjà en voie d’élaboration dans la pensée de Paul, cf. Rm 1.17 ; 6.19, 22 ; 3.24.
2 Pour moi, quand je suis venu chez vous, frères, je ne suis pas venu vous annoncer le mystère de Dieuz avec le prestige de la parole ou de la sagesse.
z Var. « le témoignage de Dieu ».
a Expression biblique stéréotypée, 2 Co 7.15 ; Ep 6.5 Ph 2.12 ; cf. Ps 2.11s.
b Allusion aux miracles et aux effusions de l’Esprit qui ont accompagné la prédication de Paul (voir 1.5 et 2 Co 12.12).
c Les discours de la sagesse humaine sont persuasifs par eux-mêmes (v. 4). Ils entraînent chez les auditeurs une adhésion purement humaine (v. 5). C’est ce que Paul refuse. Sa parole est bien une démonstration (v. 4), car elle manifeste l’action de l’Esprit ; mais elle demande une adhésion d’un autre ordre celui de l’Esprit.
13 on nous calomnie et nous consolons. Nous sommes devenus comme l’ordure du monde, jusqu’à présent l’universel rebut.y
y Les mots traduits par ordure et rebut désignent également les misérables qui servaient de victimes expiatoires dans les calamités publiques. — Souvent Paul revient sur les peines et les persécutions qu’il rencontre dans son apostolat et la façon dont Dieu lui donne de les surmonter : 2 Co 4.7-12 ; 6.4-10 ; 11.23-33 ; 1 Th 3.4 ; 2 Tm 3.10-11. Selon lui, la faiblesse de l’apôtre démontre la puissance de celui qui l’envoie, 2 Co 12.9-10 ; Ph 4.13, parce que la grandeur de l’ouvre accomplie ne peut être attribuée à la seule action de l’envoyé, 2 Co 4.7.