retour

Bible de Jérusalem

Romains 1.17

17 Car en lui la justicem de Dieu se révèle de la foi à la foi,n comme il est écrit : Le juste vivra de la foi.o

m En Rm, Paul ne définit pas ce qu’il entend par « justice de Dieu », mais les onze premiers chapitres présentent progressivement les composantes : de rétributive (punition et récompense selon les œuvres, impartialité, etc.), elle va ensuite se manifester comme justifiante, c’est-à-dire rendant juste, transformant quiconque accepte de croire.

n L’expression obscure sera précisée à partir de 3.21.

o Les vv. 16-17 forment ce que la rhétorique d’alors nommait une prothesis, c’est-à-dire une thèse que l’argumentation subséquente doit prouver et expliquer. Dans un premier temps, Paul montrera que la justice de Dieu opère par la foi seule pour tous, sans exception ni privilège, juifs et non-juifs (1.18 — 4.25). Il va ensuite insister sur la grâce surabondante accordée à tous ceux qui sont en Christ (5-8), ce qui va soulever une nouvelle difficulté : si personne (le juif comme le non-juif) n’est exclu de l’élection et de la filiation divine, pourquoi Dieu a-t-il élu le peuple d’Israël et pourquoi ce dernier semble-t-il être exclu des grâces accordées en Christ (9-11) ?

Romains 6.19

19 J’emploie une comparaison humaine en raison de votre faiblesse naturelle. — Car si vous avez jadis offert vos membres comme esclaves à l’impureté et au désordre de manière à vous désordonner, offrez-les de même aujourd’hui à la justice pour vous sanctifier.e

e La sainteté propre à Dieu, Lv 17.1, qu’il communiquait à son peuple, Ex 19.6, il la communique aussi à ceux qui croient au Christ, Ac 9.13 ; Col 1.12. Elle perd toutefois son aspect rituel pour garder son intériorité : elle consiste à imiter le Christ, 2 Th 3.7, Saint de Dieu, Mc 1.24. Celui qui est saint parce que justifié et, par son appartenance au peuple saint, habité par l’Esprit Saint, 5.5, doit encore mettre en œuvre cette sainteté qui lui est donnée et progresser dans la sanctification, v. 22 ; 1 Th 4.3-7 ; 2 Th 2.13.

Romains 6.22

22 Mais aujourd’hui, libérés du péché et asservis à Dieu, vous fructifiez pour la sainteté, et l’aboutissement, c’est la vie éternelle.

Romains 3.24

24 et ils sont justifiés par la faveur de sa grâce en vertu de la rédemptionp accomplie dans le Christ Jésus :

p Yahvé avait « racheté » Israël en le libérant de la captivité d’Égypte pour s’en faire un peuple qui lui appartînt comme son héritage, Dt 7.6. En annonçant la « rédemption » de la captivité de Babylone, Isa 41.14, les prophètes avaient laissé entrevoir un affranchissement plus profond et plus universel, par le pardon des péchés, Isa 44.22 ; cf. Ps 130.8 ; 49.8-9. Cette rédemption messianique s’est accomplie dans le Christ, 1 Co 1.30 ; cf. Lc 1.68 ; 2.38. Dieu le Père par le Christ — ou le Christ lui-même — a « délivré » l’Israël nouveau de la servitude de la Loi, Ga 3.13 ; 4.5, et du péché, Col 1.14 ; Ep 1.7 ; He 9.15, en se l’acquérant, Ac 20.28, en se l’appropriant, Tt 2.14, en l’achetant, Ga 3.13 ; 4.5 ; 1 Co 6.20 ; 7.23 ; cf. 2 P 2.1. Le prix de ce rachat et de cette acquisition a été le sang du Christ, Ac 20.28 ; Ep 1.7 ; He 9.12 ; 1 P 1.18s ; Ap 1.5 ; 5.9. Inaugurée au Calvaire et déjà garantie par les arrhes de l’Esprit, Ep 1.14 ; 4.30, cette rédemption ne s’achèvera qu’à la Parousie, Lc 21.28, avec l’affranchissement de la mort par la résurrection des corps, 8.23.