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Bible de Jérusalem

Lévitique 17.1

IV. Loi de saintetét

Immolations et sacrifices.

17 Yahvé parla à Moïse et dit :

t Dans une rédaction sacerdotale, le fond de la « loi de sainteté », 17-26, semble remonter à la fin de l’époque monarchique, et représenter les usages du Temple de Jérusalem. On y trouve des contacts évidents avec la pensée d’Ézéchiel qui apparaît ainsi comme le développement d’un mouvement préexilique. La sainteté est l’un des attributs essentiels du Dieu d’Israël, cf. 11.44-45 ; 19.2 ; 20.26 ; 21.8 ; 22.32s. L’idée première est celle de séparation, d’inaccessibilité, d’une transcendance qui inspire une crainte religieuse, Ex 33.20. Cette sainteté se communique à ce qui approche de Dieu ou lui est consacré les lieux, Ex 19.12 ; les temps, Ex 16.23 ; 23.4 ; l’arche, 2 S 6.7 ; les personnes, Ex 19.6, spécialement les prêtres, 21.6 ; les objets, Ex 30.29, etc. À cause de son rapport avec le culte, la notion de sainteté s’allie à celle de pureté rituelle la « loi de sainteté » est autant une « loi de pureté ». Mais le caractère moral du Dieu d’Israël a spiritualisé cette conception primitive la séparation du profane devient abstention du péché, et à la pureté rituelle s’unit la pureté de conscience, cf. la vision inaugurale d’Isaïe, Isa 6.3. Cf. 11.1.