Or, dès que monta l’aurore, Samuel appela Saül sur la terrasse en lui disant : « Lève-toi, je vais te laisser partir. » Saül se leva, et tous les deux, lui et Samuel sortirent au-dehors.
f Les rois d’Israël étaient oints par un homme de Dieu (prêtre ou prophète), cf. 16.13 ; 1 R 1.39 ; 2 R 9.6 ; 11.12. Ce rite donnait au roi un caractère sacré et faisait de lui le vassal de Yahvé : il était « l’oint de Yahvé », cf. 2.35 ; 24.7, 11 ; 26.9, 16, et voir Ex 30.22.
10 Samuel prit la fiole d’huile, la versa sur la tête de Saül, puis il l’embrassa et dit : « N’est-ce pas Yahvé qui t’a oint comme chef sur son héritage ? C’est toi qui jugeras le peuple de Yahvé et le délivreras de la main de ses ennemis d’alentour. Et voici pour toi le signe que Yahvé t’a oint comme chef sur son héritage.
g Nom de lieu de localisation incertaine.
h « deux pains » hébr. ; le grec précise « deux offrandes de pain ». Le mot « offrandes » a été supprimé parce qu’à une époque tardive il désignait ce qui était destiné aux prêtres alors que Saül était laïc, cf. Lv 23.17 20.
i Autre nom de Gibéa, la patrie de Saül, vv. 10s ; 11.4 ; 15.34.
j Ce pluriel est curieux et les versions ont lu le sing. Cette précision prépare 13.3.
k Ces « prophètes », vivant en groupes, demandaient à la musique et à la gesticulation une extase qui devenait contagieuse, 19.20-24 ; 1 R 22.10s. On leur a comparé les confréries de derviches modernes. Les voisins d’Israël connaissaient (ainsi les prophètes de Baal, 1 R 18.25-29) cette forme inférieure de vie religieuse que le culte de Yahvé toléra longtemps, 1 R 18.4. On les retrouve, assagis, dans l’entourage d’Élisée, 2 R 2.3. Les grands prophètes d’Israël seront d’une autre classe, voir l’Introduction aux Prophètes.
6 Alors l’esprit de Yahvé fondra sur toi, tu entreras en transe avec eux et tu seras changé en un autre homme.
l Près de Jéricho, cf. Jos 4.19. Le v. 8 est une insertion préparant 13.8-15, qui vient d’une source différente.
9 Dès qu’il eut tourné le dos pour quitter Samuel, Dieu lui changea le cœur et tous ces signes s’accomplirent le jour même.
m Le récit ne s’attarde pas sur l’accomplissement des deux premiers signes. Le troisième est d’ailleurs de nature différente et s’appuie sur un proverbe que l’on retrouve en 19.18-24.
n La question laisse entendre que ce groupe ne peut se réclamer d’un fondateur ou d’un ancêtre prestigieux. Ce jugement négatif rejaillit sur Saül dont la présence étonne.
13 Lorsqu’il fut sorti de transe, Saül arriva en haut lieu.
15 L’oncle de Saül lui dit : « Raconte-moi donc ce que Samuel vous a dit. »
16 Saül dit à son oncle : « Il nous a bien raconté que les ânesses étaient retrouvées », mais il ne lui raconta pas l’affaire de la royauté, que Samuel avait dite.