13 Nous ne voulons pas, frères, que vous soyez ignorants au sujet des morts ;b il ne faut pas que vous vous désoliez comme les autres, qui n’ont pas d’espérance.
a Répondant à des inquiétudes ou à des doutes chez certains convertis, qui croyaient les défunts défavorisés parce qu’ils seraient absents lors de la venue du Seigneur, Paul réaffirme l’enseignement fondamental sur la résurrection des morts, afin d’affermir la foi et l’espérance de tous.
b Littéralement « ceux qui se sont couchés, endormis ». L’euphémisme, très naturel, est courant dans l’AT et le NT comme chez les Grecs. De même la résurrection est un « réveil »; cf. 5.10. — Autre traduction possible de la fin du v. 14 « ceux qui se sont endormis ; par Jésus, Dieu les emmènera avec lui ».
14 Puisque nous croyons que Jésus est mort et qu’il est ressuscité, de même, ceux qui se sont endormis en Jésus, Dieu les emmènera avec lui.
c Cette parole est difficile à préciser (bien qu’on puisse comparer Mt 24 avec les vv. 15-17). Peut-être y a-t-il simplement ici un recours à l’autorité du Seigneur, cf. Dn 7.1, 13, 16.
d Ceux qui seront encore en vie au jour de la Parousie, parmi lesquels Paul se range ici par hypothèse, exprimant un espoir, mais non une certitude, cf. 5.1.
e La voix, la trompette, les nuées (caractéristiques des théophanies, cf. Ex 13.22 ; 19.16) sont des traits de la littérature apocalyptique, cf. Mt 24.30s ; 2 Th 1.8.
f Om. « nous qui serons encore là ».
g Les morts répondront les premiers au signal, en ressuscitant. Ils seront rejoints par les survivants, et tous ensemble seront emmenés à la rencontre du Seigneur puis l’escorteront au jugement qui inaugure son règne sans fin. L’essentiel est le trait final vivre toujours avec lui, cf. 4.14 ; 5.10 ; 2 Th 2.1. C’est là le salut, la gloire, le royaume, que Jésus attribue à ceux qu’il a élus, 2.12.
5 Quant aux temps et moments,i vous n’avez pas besoin, frères, qu’on vous en écrive.
h Reprenant les affirmations du Seigneur sur l’incertitude de la date de son Avènement dernier, Mt 24.36 ; Ac 1.7, qu’il faut attendre en veillant, Mt 24.42, 50 ; 25.13, Paul se défend de connaître ce terme. Le Jour du Seigneur, 1 Co 1.8, viendra comme un voleur, cf. Mt 24.43 ; il faut veiller, v. 6 ; cf. Rm 13.11 ; 1 Co 16.13 ; Col 4.2 ; 1 P 1.13 ; 5.8 ; Ap 3.2s ; 16.15, le temps est court, 2 Co 6.2. Bien qu’il se range d’abord par hypothèse parmi ceux qui verront ce Jour, 4.17 ; cf. 1 Co 15.51, il en vient à envisager de mourir auparavant, 2 Co 5.3 ; Ph 1.23, et met en garde ceux qui le croient imminent, 2 Th 2.1s. Les vues sur la conversion des païens, Rm 11.25, donnent même à penser que l’attente pourra être longue, cf. Mt 25.19 ; Lc 20.9 ; 2 P 3.4, 8-10.
i Expression reçue, cf. Ac 1.7, qui dit la maîtrise de Dieu sur le temps, et ses initiatives successives qui marquent les divisions de ce temps, cf. Ac 17.26.
j Si la persécution avait cessé, 2.14 ; 3.3-5, on aurait pu interpréter ceci en comprenant que la Parousie avait déjà eu lieu, secrètement. 2 Th 2.1-2 corrige cette interprétation erronée.
4 Mais vous, frères, vous n’êtes pas dans les ténèbres, de telle sorte que ce jour vous surprenne comme un voleur :k
k La mention du Jour (tout court, 1 Co 1.8) facilite le glissement du sens. La lumière et le jour, l’état de veille s’opposent aux ténèbres et à la nuit, au sommeil (qui n’est plus la mort comme en 4.13s). De même les « fils de lumière », les chrétiens, s’opposent aux « fils des ténèbres ». Cf. Jn 8.12 ; Ph 2.15.
7 Ceux qui dorment dorment la nuit, ceux qui s’enivrent s’enivrent la nuit.
l Ceci peut également être interprété de façon gravement erronée en lisant le v. 10 à la lumière du v. 6, on peut tirer du v. 9 l’idée que les croyants étaient prédestinés au salut, et pouvaient donc faire tout ce qu’ils voulaient impunément. 2 Th 2.13—3.15 rectifie cette mauvaise interprétation.
m Nouveau rappel très concis de la prédication de Paul Dieu nous sauve par Jésus Christ mort pour nous. — « Éveillés ou endormis » signifie de nouveau « vivants ou morts », comme en 4.14-17 tous les fidèles auront part au salut final.