6 Mais à présent, le Christ a obtenu un ministère d’autant plus élevé que meilleure est l’alliance dont il est le médiateur,d et fondée sur de meilleures promesses.
d Le terme ainsi appliqué au Christ a une valeur quasi technique, 9.15 ; 12.24 ; 13.20. Pleinement homme, 2.14-18, cf. Rm 5.15 ; 1 Co 15.21 ; 1 Tm 2.5, mais possédant la plénitude de la divinité, Col 2.9 ; Rm 9.5, Jésus est l’intermédiaire unique, Rm 5.15-19 ; 1 Tm 2.5, cf. 1 Co 3.22-23 ; 11.3, entre Dieu et l’humanité qu’il unit et réconcilie, 2 Co 5.14-20. Il est l’intermédiaire de la grâce, Jn 1.1-2. Au ciel il continue à intercéder pour ses fidèles, 7.25.
Voici que des jours viennent, dit le Seigneur,
et j’accompliraie avec la maison d’Israël et la maison de Juda
une alliance nouvelle,
e Une légère variante par rapport à Jr 31.31, je conclurai , montre bien le caractère définitif que attribue à la seconde alliance. La citation de Jr 31.33-34 se retrouve en 10.16-17, commentée entièrement ; ici seul le premier verset est expliqué.
9 non pas comme l’alliance que je fis avec leurs pères,
au jour où je pris leur main pour les tirer du pays d’Égypte.
Puisque eux-même ne sont pas demeurés dans mon alliance,
moi aussi je les ai négligés, dit le Seigneur.
10 Voici l’alliance que je contracterai avec la maison d’Israël,
après ces jours-là, dit le Seigneur :
Je mettrai mes lois dans leur pensée,
je les graverai dans leur cœur,
et je serai leur Dieu
et ils seront mon peuple.
11 Personne n’aura plus à instruire son concitoyen,
ni personne son frère, en disant : « Connais le Seigneur »,
puisque tous me connaîtront,
du petit jusqu’au grand.
12 Car je pardonnerai leurs torts,
et de leurs péchés je n’aurai plus souvenance.
13 En disant : alliance nouvelle, il rend vieille la première. Or ce qui est vieilli et vétuste est près de disparaître.
15 Voilà pourquoi il est médiateur d’une nouvelle alliance, afin que, sa mort ayant eu lieu pour racheter les transgressions de la première alliance, ceux qui sont appelés reçoivent l’héritage éternel promis.
o Cette section, parallèle à 8.6-13, démontre la nécessité de la mort du Christ pour sa médiation. Le mot grec diathèkè traduisait dans la Bible grecque le mot berît , alliance, alors qu’il avait couramment le sens de testament, cf. Ga 3.17. Tout le passage joue sur cette double valeur du mot. L’« alliance », vv. 15, 18-20, exige la mort du « testateur », vv. 16-17. De plus la conclusion d’une alliance exige une effusion de sang, Ex 24.6-8. Le Christ devait donc mourir pour fonder l’alliance nouvelle. Cf. 7.22 ; 8.6-10 ; 12.24 ; Mt 26.28.
p Ainsi l’autel, Lv 8.15 ; 16.19, les prêtres, Lv 8.24, 30, les lévites, Nb 8.15, le peuple pécheur, Lv 9.15-18, la mère, Lv 12.7-8, etc.
q La purification du sanctuaire, terrestre ou céleste, ne suppose pas nécessairement que celui-ci ait été souillé ; c’est un rite de consécration et d’inauguration.
25 Ce n’est pas non plus pour s’offrir lui-même à plusieurs reprises, comme fait le grand prêtre qui entre chaque année dans le sanctuaire avec un sang qui n’est pas le sien,r
r Au sommet d’une pyramide de séparations prévues pour garantir la sainteté du culte, il y avait un animal vicaire. Dépassant les prophètes qui réclamaient la pureté du cœur dans le culte, Isa 1.11-13 ; Jr 6.20 ; 11.15 ; Os 6.6 ; Am 5.21, l’épître déclare que les sacrifices anciens n’avaient aucune efficacité, cf. 9.13-14. Seul le sacrifice pleinement spirituel du Christ peut sanctifier les hommes, 10.12-14.
s La venue du Christ dans la chair l’avait mis en relation directe avec le péché, Rm 8.3 ; 2 Co 5.21. La rédemption étant accomplie, la nouvelle et dernière manifestation du Sauveur n’aura plus aucun rapport avec le péché. Les chrétiens attendent ce retour de gloire qui s’accompagnera du Jugement, 1 Co 1.8 ; Rm 2.6.