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Bible de Jérusalem

Hébreux 9.6-14

6 Tout étant ainsi disposé, les prêtres entrent en tout temps dans la première Tente pour s’acquitter du service cultuel. 7 Dans la seconde, au contraire, seul le grand prêtre pénètre, et une seule fois par an, non sans s’être muni de sang qu’il offre pour ses manquements et ceux du peuple. 8 L’Esprit Saint montre ainsi que la voie du sanctuaire n’est pas ouverte, tant que la première Tenteh subsiste.

h La première Tente, le Saint, au sens spatial représente l’obstacle à l’accès au sanctuaire, donc, de façon symbolique, à la présence de Dieu ; au sens temporel la Tente représente tout le régime cultuel de l’Ancien Testament et le Temple dans son ensemble.

9 C’est là une figure pour la période actuelle ;i sous son régime on offre des dons et des sacrifices, qui n’ont pas le pouvoir de rendre parfait l’adorateur en sa conscience ;

i Ce cérémonial a une signification spirituelle dans l’ancienne alliance le peuple n’a pas accès à Dieu. Dans la nouvelle alliance, le Christ sera la voie pour aller au Père. Si on compare cette brève note sur le temps actuel à la fin du v. 10, qui parle du « temps de la réforme » comme futur, on peut penser que le rédacteur final veut nous présenter ce texte comme une prophétie. Donc il écrit après la destruction du Temple en 70, tandis que l’auteur principal écrit avant 70.

10 ce sont des règles pour la chair, ne concernant que les aliments, les boissons, diverses ablutions, et imposées seulement jusqu’au temps de la réforme.

11 Le Christ, lui,j survenu comme grand prêtre des biens à venir,k traversant la Tente plus grande et plus parfaite qui n’est pas faite de main d’homme, c’est-à-dire qui n’est pas de cette création,

j Le cérémonial israélite de l’expiation, v. 7, Lv 16, est remplacé par l’offrande unique, 7.27, du sang du Christ, v. 14 ; Rm 3.24, qui rouvre aux hommes l’accès à Dieu, 10.1, 19 ; cf. Jn 14.6 ; Ep 2.18. La signification profonde de l’aspersion du sang sacrificiel à l’intérieur du Saint des Saints réside dans le symbolisme biblique du sang en tant que siège de la vie il s’agit de renouveler l’union vitale entre Dieu et son peuple, l’alliance cf. v. 20 ; Isa 24.6-8, et de réaffirmer sa souveraineté sur Israël.

k Var. « bien réalisés ».

12 entra une fois pour toutes dans le sanctuaire,l non pas avec du sang de boucs et de jeunes taureaux, mais avec son propre sang, nous ayant acquis une rédemption éternelle.

l Par son ascension, le Christ ressuscité traversa les cieux, 4.14, le « Saint » de la Tente céleste, v. 11, et parvint en présence de Dieu dans le « Saint des Saints », v. 12.

13 Si en effet du sang de boucs et de taureaux et de la cendre de génisse, dont on asperge ceux qui sont souillés, les sanctifientm en leur procurant la pureté de la chair,

m En les habilitant au culte.

14 combien plus le sang du Christ, qui par un Esprit éterneln s’est offert lui-même sans tache à Dieu, purifiera-t-il notre conscience des œuvres mortes pour que nous rendions un culte au Dieu vivant.

n Var. « par l’Esprit Saint ». — Cf. Rm 1.4.