23 Ce jour-là, des Sadducéens, gens qui disent qu’il n’y a pas de résurrection,c s’approchèrent de lui et l’interrogèrent en disant :
c Cette secte, 3.7, s’en tenait strictement à la tradition écrite, surtout du Pentateuque, et assurait n’y pas trouver la doctrine de la résurrection de la chair, cf. 2 M 7.9. Les Pharisiens s’opposaient à eux sur ce point. Cf. Ac 4.1 ; 23.8.
32 Je suis le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac et le Dieu de Jacob ? Ce n’est pas de morts mais de vivants qu’il est le Dieu ! »d
d Quand Dieu accorde sa protection à un individu ou à un peuple au point de devenir « son Dieu », ce ne peut être d’une manière imparfaite et éphémère qui le laisse retourner au néant. Cette exigence d’éternité de la part de l’amour divin ne fut pas clairement perçue aux débuts de la révélation biblique, d’où cette croyance à un « shéol » sans résurrection (Isa 38.10-20 ; Ps 6.6 ; 88.11-13), à laquelle le traditionalisme conservateur des Sadducéens, Ac 28.8, prétendait rester fidèle. Mais le progrès de la Révélation a peu a peu compris et satisfait cette exigence, Ps 16.10-11 ; 49.16 ; 73.24, en annonçant le retour à la vie. Sg 3.1-9, de tout homme, sauvé jusque dans son corps. Dn 12.2-3 ; 2 M 7.9s ; 12.43-46 ; 14.46. C’est cette révélation ultime que Jésus sanctionne par son interprétation de Ex 3.6.
34 Apprenant qu’il avait fermé la bouche aux Sadducéens, les Pharisiens se réunirent en groupe,
e Add. « un légiste », sans doute emprunté à Lc 10.25.
f Ces deux préceptes de l’amour, de Dieu et du prochain, se trouvent également associés dans la Didachè 1.2, qui pourrait reprendre ici un traité juif des Deux Voies, cf. 7.13.
41 Comme les Pharisiens se trouvaient réunis, Jésus leur posa cette question :
42 « Quelle est votre opinion au sujet du Christ ? De qui est-il fils ? » Ils lui disent : « De David. » —
44 Le Seigneur a dit à mon Seigneur :
Siège à ma droite,
jusqu’à ce que j’aie mis tes ennemis
dessous tes pieds ?
45 Si donc David l’appelle Seigneur, comment est-il son fils ? »
g La juste réponse eût été que, tout en descendant de David par ses origines humaines, cf. 1.1-17, le Messie avait aussi un caractère divin qui le rendait supérieur à David et que celui-ci avait prophétisé.