38 « Vous avez entendu qu’il a été dit : Œil pour œil et dent pour dent.
m Jésus fait allusion à ce qu’on appelle la « loi du talion ». En proportionnant la punition au tort causé, celle-ci représentait une restriction de la vengeance (cf. Gn 4, 23-24). Avec cette injonction de Jésus, on franchit une nouvelle étape de l’évolution des mœurs, dont on retrouve d’ailleurs l’écho dans des textes rabbiniques ultérieurs. On notera que tous les exemples concernent un mal par lequel on est soi-même lésé. Jésus n’interdit, ni de s’opposer dignement aux attaques injustes, cf. Jn 18.22s, ni, encore moins, de combattre le mal dans le monde.
21 Alors Pierre, s’avançant, lui dit : « Seigneur, combien de fois mon frère pourra-t-il pécher contre moi et devrai-je lui pardonner ? Irai-je jusqu’à sept fois ? »
t À l’exemple de Dieu et de Jésus, Lc 23.34, et comme le faisaient déjà entre eux les Israélites, Lv 19.18-19 ; cf. Ex 21.25, les chrétiens doivent se pardonner mutuellement, 5.39 ; 6.12 (cf. 7.2) ; 2 Co 2.7 ; Ep 4.32 ; Col 3.13, mais « le prochain » s’étend à tout homme, y compris ceux à qui il faut rendre le bien pour le mal, 5.44-45 ; Rm 12.17-21 ; 1 Th 5.15 ; 1 P 3.9 ; cf. Ex 21.25 ; Ps 5.11. Ainsi l’amour couvre une multitude de péchés, Pr 10.12 cité par Jc 5.20 ; 1 P 4.8.
u D’autres entendent « soixante-dix fois sept fois », cf. 6.9.