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Bible de Jérusalem

Proverbes 30.1-14

VI. Paroles d’Agur

30 Paroles d’Agur, fils de Yaqé, de Massa.q Oracle de cet homme pour Itéel, pour Itéel et pour Ukal.r

q « de Massa » hammassa’î conj ; « l’oracle » hammassa’ hébr. Sur Massa, cf. 31.1. — La Vulgate n’a pas vu ici des noms propres, et interprète ainsi ce titre « Paroles de celui qui rassemble, fils de celui qui vomit ». — Dans le texte grec, 30.1-14 se trouve inséré entre 24.22 et 24.23, et 30.15—31.9 suit 24.34.

r Interprétation incertaine d’un texte sans doute mal transmis. D’autres corrigent la vocalisation et comprennent « Je me suis fatigué, ô Dieu, je me suis fatigué et je suis épuisé » Les versions anciennes témoignent du même embarras Vulg. « Vision dite par l’homme avec qui est Dieu, et qui, Dieu étant avec lui, a été réconforté » Grec « Voici ce que dit l’homme à ceux qui croient en Dieu, et je m’arrête »

2 Oui, je suis le plus stupide des hommes,
sans aucune intelligence humaine,
3 je n’ai pas appris la sagesse
et j’ignore la science des saints.s

s C’est-à-dire des sages, ou « du Saint » (avec pluriel de majesté), c’est-à-dire de Dieu, cf. 9.10.

4 Qui est monté au ciel et puis en est descendu ?
Qui a recueilli le vent à pleines mains ?
Qui dans son manteau a serré les eaux ?
Qui a affermi toutes les extrémités de la terre ?
Quel est son nom ?
Quel est le nom de son fils, si tu le sais ?

5 Toute parole de Dieu est éprouvée,
il est un bouclier pour qui s’abrite en lui.
6 À ses discours, n’ajoute rien,
de crainte qu’il ne te reprenne
et ne te tienne pour un menteur.

7 J’implore de toi deux choses,
ne les refuse pas avant que je meure :
8 éloigne de moi fausseté et paroles mensongères,
ne me donne ni pauvreté ni richesse,
laisse-moi goûter ma part de pain,
9 de crainte que, comblé, je ne me détourne
et ne dise : « Qui est Yahvé ? »
Ou encore, qu’indigent, je ne vole
et ne profane le nom de mon Dieu.
10 Ne dénigre pas un esclave près de son maître,
de crainte qu’il ne te maudisse et que tu n’en portes la peine.

11 Engeance qui maudit son père
et ne bénit pas sa mère,
12 engeance pure à ses propres yeux,
mais dont la souillure n’est pas effacée,
13 engeance aux regards altiers
et aux paupières hautaines,
14 engeance dont les dents sont des épées,
les mâchoires, des couteaux,
pour dévorer les pauvres et les retrancher du pays,
et les malheureux, d’entre les hommes.t

t On ne sait s’il faut appliquer cette description à une catégorie définie, nation ou classe sociale. On propose de corriger me’adam, « d’entre les hommes » en me’adamah, « de la campagne ».