21 Mais maintenant, sans la Loi, la justice de Dieu s’est manifestée, attestée par la Loi et les Prophètes,
n Les vv. 21-22 reprennent, en la précisant, la thèse de 1.16-17. Si la section précédente partait de la justice distributive, telle que la voyait le judaïsme, pour montrer que tous pouvaient également encourir la colère divine, il revient maintenant sur la situation inverse, Dieu a voulu grâcier toute l’humanité, juifs et non-juifs, de la même manière : par la foi seule.
o La gloire, au sens biblique, Ex 24.16, présence de Dieu se communiquant à l’homme de façon de plus en plus intime, bien par excellence des temps messianiques, cf. Ps 85.10 ; Isa 40.5, etc.
p Yahvé avait « racheté » Israël en le libérant de la captivité d’Égypte pour s’en faire un peuple qui lui appartînt comme son héritage, Dt 7.6. En annonçant la « rédemption » de la captivité de Babylone, Isa 41.14, les prophètes avaient laissé entrevoir un affranchissement plus profond et plus universel, par le pardon des péchés, Isa 44.22 ; cf. Ps 130.8 ; 49.8-9. Cette rédemption messianique s’est accomplie dans le Christ, 1 Co 1.30 ; cf. Lc 1.68 ; 2.38. Dieu le Père par le Christ — ou le Christ lui-même — a « délivré » l’Israël nouveau de la servitude de la Loi, Ga 3.13 ; 4.5, et du péché, Col 1.14 ; Ep 1.7 ; He 9.15, en se l’acquérant, Ac 20.28, en se l’appropriant, Tt 2.14, en l’achetant, Ga 3.13 ; 4.5 ; 1 Co 6.20 ; 7.23 ; cf. 2 P 2.1. Le prix de ce rachat et de cette acquisition a été le sang du Christ, Ac 20.28 ; Ep 1.7 ; He 9.12 ; 1 P 1.18s ; Ap 1.5 ; 5.9. Inaugurée au Calvaire et déjà garantie par les arrhes de l’Esprit, Ep 1.14 ; 4.30, cette rédemption ne s’achèvera qu’à la Parousie, Lc 21.28, avec l’affranchissement de la mort par la résurrection des corps, 8.23.
q Autre traduction : « l’a destiné à être ».
r Littéralement « propitiatoire », Ex 25.17 ; cf. He 9.5. Au grand Jour des Expiations, Lv 16.1, le propitiatoire était aspergé de sang, Lv 16.15. Le sang du Christ a accompli en réalité la purification du péché que ce rite ne pouvait que signifier. Cf. encore le sang de l’Alliance, Ex 24.8 ; Mt 26.28.
s Ce demi-pardon, une sorte de non-imputation (paresis), n’avait de sens qu’en vue du pardon définitif, destruction totale du péché par la justification de l’homme. — Autre trad. : « en vue de remettre les péchés ».
t Ce « temps présent », c’est le temps « fixé » par Dieu dans son plan de salut, Ac 1.7, pour l’œuvre rédemptrice du Christ, 5.6 ; 11.30 ; 1 Tm 2.6 ; Tt 1.3, qui se produit à la « plénitude des temps », Ga 4.4, une fois pour toutes, He 7.27, et inaugure l’ère eschatologique. Cf. Mt 4.17 ; 16.3 ; Lc 4.13 ; 19.44 ; 21.8 ; Jn 7.6, 8.
u C’est-à-dire d’exercer sa justice (salvifique, cf. 1.17), conformément à ses promesses, en justifiant l’homme.