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Bible de Jérusalem

Sagesse 8.4-8

4 Elle est, de fait, initiée à la science de Dieu
c’est elle qui décide de ce qu’il fait.
5 Si, dans la vie, la richesse est un bien désirable,
quoi de plus riche que la Sagesse, qui opère tout ?
6 Et si c’est l’intelligence qui opère,
qui est plus qu’elle l’ouvrière de ce qui est ?
7 Aime-t-on la justice ?
Ses labeurs, ce sont les vertus,g
elle enseigne, en effet, tempérance et prudence,
justice et force ;
rien de plus utile pour les hommes dans la vie.

g L’auteur reprend peut-être une interprétation allégorique de Pr 31.10-31, appliquée à la Sagesse (cf. Pr 31.30). Il énumère ensuite les quatre grandes vertus des philosophes grecs, qui deviendront plus tard les « vertus cardinales » de la théologie chrétienne.

8 Désire-t-on encore une riche expérience ?
Elle connaît le passé et conjecture l’avenir,
elle sait l’art de tournerh les maximes et de résoudre les énigmes,
les signes et les prodiges, elle les sait d’avance,
ainsi que la successioni des époques et des temps.

h Ou « d’interpréter ». — « maximes » et « énigmes » signifient des sentences morales exprimées en termes volontairement obscurs. Cf. Jg 14.12 ; Pr 1.6 ; Si 39.2-3 ; Ez 17.2. Salomon y excellait, 1 R 5.12 ; 10.1-3 ; Qo 12.9 ; Si 47.15-17. Les termes associés « signes » et « prodiges » renvoient surtout aux miracles de l’Exode, cf. 10.16. D’après l’usage grec, ils désigneraient plutôt des phénomènes naturels extraordinaires ou exceptionnels, considérés comme difficilement prévisibles.

i Ou « les résultats, les issues ». Le texte envisage donc, soit le déroulement de l’histoire, soit les temps favorables aux initiatives ou entreprises humaines, cf. Qo 3.1-8. — Cette description des compétences de la Sagesse complète le tableau de 7.17-21.