Christ notre vie

III. IMPOSSIBLE À L’HOMME POSSIBLE À DIEU

« Et Jésus répondit : Ce qui est impossible aux hommes est possible à Dieu.» {Lu 8.27}

Christ avait dit au jeune homme riche : « Vends tout ce que tu as... puis viens et suis-Moi. » Le jeune homme s’en alla tout triste. Jésus se tourna vers ses disciples et leur dit : « Qu’il est difficile à ceux qui ont des richesses d’entrer dans le royaume de Dieu ! » Nous lisons que les disciples furent surpris et qu’ils répondirent : « S’il est si difficile d’entrer dans le royaume de Dieu, qui donc peut être sauvé ? » Et Jésus leur donna cette merveilleuse réponse : « Ce qui est impossible aux hommes est possible à Dieu. »

Le texte contient seulement deux pensées : Il est impossible à l’homme d’être sauvé et de suivre Christ par une vie sainte, mais à côté vient la seconde pensée : Ce qui est impossible aux hommes est possible à Dieu.

Considérons ces deux questions : elles soulignent les deux grandes leçons que nous avons à apprendre dans la vie chrétienne. La première leçon est souvent longue à apprendre que l’homme ne peut rien, qu’il ne peut parvenir au salut. Il arrive qu’on apprenne la première leçon et qu’on n’apprenne, pas la seconde : ce qui m’est impossible, est possible à Dieu. Béni soit l’homme qui apprend les deux leçons ! Elles marquent deux étapes, dans la vie du chrétien.

Quand un homme s’efforce de faire de son mieux et qu’il échoue, quand il essaie de faire encore mieux et qu’il échoue de nouveau, quand il redouble ses efforts et qu’il échoue toujours—bien souvent dans ce cas il ne réussit même pas à apprendre que « c’est impossible ». Pierre avait passé trois ans à l’école du Christ et jamais il n’avait pu apprendre « que c’est impossible », jusqu’à ce qu’il eût renié son Maître, et qu’il sortît et pleurât amèrement. Alors il apprit cette leçon : qu’il est impossible à l’homme de servir Dieu et Jésus-Christ.

Considérons Un moment celui qui apprend cette leçon : Impossible à l’homme. Tout d’abord, il lutte contre cette idée ; ensuite, il s’y soumet, mais à contre-cœur et avec désespoir ; enfin il l’accepte et s’en réjouit. Au début de la vie chrétienne, le nouveau converti ne conçoit pas cette pensée. Il est converti, la, joie remplit son cœur, il commence à courir la course et à combattre le bon combat. Il est sûr d’être victorieux, car il est rempli de zèle et il est loyal, et il, a la certitude que Dieu l’aidera. Et cependant, très rapidement, il échoue et le péché reprend le dessus. Il est désappointé, mais il se dit : Je n’ai pas été assez vigilant, je n’ai pas été assez ferme dans mes résolutions. Et il se met à prier, et il prend de nouvelles résolutions, et cependant il échoue. Il se dit alors : Ne suis-je pas un homme régénéré ? N’ai-je pas la vie de Dieu en moi ? Et il pense : Si, et j’ai Christ pour m’aider, je puis vivre une vie sainte.

Par la suite, il en arrive à un autre état d’esprit. Il commence à voir que cette vie est impossible, mais il n’accepte pas cette idée. Il y a des multitudes de chrétiens qui parviennent à ce point : « Je ne peux pas ; donc, Dieu ne peut pas me demander ce qui est impossible. » Si vous leur dites que Dieu le leur demande, cela leur paraît un mystère. Plusieurs d’entre vous, peut-être, se trouvent dans cette situation-là ; ils vivent une vie d’échec et de péché, au lieu d’une vie de repos et de victoire ; ils commencent à s’apercevoir qu’ils ne peuvent pas, que c’est impossible. Ils ne comprennent pas pourquoi, et le désespoir les envahit. Ils font de leur mieux, mais n’espèrent pas réussir.

Mais quand un enfant de Dieu, commence à comprendre la pleine signification de ces mots : C’est impossible, et qu’il dit en même temps : Je dois le faire, et je le ferai, c’est impossible à l’homme, et pourtant je dois le faire ; quand cet enfant de Dieu commence à prier et à crier à Dieu : « Seigneur, comment puis-je être libéré de la puissance du péché ? », alors ce chrétien se trouve dans la situation décrite dans le chapitre 7 de l’épître aux Romains. {Ro 7} Dans ce chapitre, nous voyons le chrétien qui essaie de toutes ses forces de vivre une vie sainte. La, Loi de Dieu lui a été révélée, cette Loi qui sonde les plus profonds désirs du cœur humain, et ce chrétien ose dire : « Je prends plaisir à la loi de Dieu selon l’homme intérieur. » {Ro 7.22} « J’ai la volonté de faire le bien. Mon cœur aime la loi de Dieu et ma volonté a choisi d’obéir à cette loi. » Un homme qui parle ainsi, et dont le cœur prend plaisir à la Loi de Dieu, un homme qui a la volonté de faire ce qui est bien, cet homme peut-il échouer ? Oui. C’est ce que le chapitre 7 de l’épître aux Romains nous enseigne. Il faut quelque chose de plus que le désir et la volonté de faire le bien. Non seulement je dois aimer la Loi de Dieu et avoir le désir de faire la volonté de Dieu, mais j’ai besoin de la Toute-Puissance de Dieu agissant en moi. C’est ce que nous enseigne l’apôtre Paul dans l’épître aux Philippiens : « C’est Dieu qui produit en vous le vouloir et le faire. » {Php 2.13} Remarquez le contraste ; dans le chapitre 7 de l’épître aux Romains, l’homme régénéré s’écrie : « J’ai la volonté, mais nom le pouvoir de faire le bien ! » « Je veux, mais je ne peux pas. » Mais dans le second chapitre de l’épître aux Philippiens, nous voyons un homme qui est allé plus loin, un homme qui comprend que c’est Dieu qui agit en lui, que c’est Dieu qui lui donne le pouvoir d’accomplir ce que sa volonté désire. Recevons ceci comme la première grande leçon de la vie spirituelle : « Cela m’est impossible, Seigneur ! » Que ce soit là la fin de la puissance de la chair, la fin de notre moi, que ce soit ma, gloire d’être sans force. Béni soit Dieu pour l’enseignement divin qui nous montre notre propre faiblesse !

Lorsque nous avons employé cette expression : entière consécration, quelques-uns parmi vous n’ont-ils pas été amenés à une expérience définitive, et ne sont-ils pas arrivés à se dire : « Je ne vois pas comment je puis actuellement vivre comme un homme absolument consacré à Dieu à chaque instant de la journée à table, à mon foyer, à mon travail, au milieu des épreuves et des tentations ? » Je demande à Dieu que vous appreniez cette leçon maintenant. Si vous sentez que vous ne pouvez pas y parvenir, vous êtes sur le bon chemin, à condition que vous vous laissiez conduire par Dieu. Acceptez donc cette position, et dites à Dieu : « Le désir de mon cœur et ma joie, Seigneur, c’est d’être entièrement consacré à Toi, mais, je ne puis y parvenir ; il m’est impossible de vivre cette vie d’entière consécration, c’est au-dessus de mes forces. » Il vous faut apprendre cette leçon que si vous êtes absolument sans force Dieu viendra accomplir Son œuvre en vous et vous donnera non seulement la volonté, mais le pouvoir de faire le bien.

Nous arrivons à la seconde leçon : « Ce qui est impossible aux hommes est possible à Dieu. »

J’ai dit tout à l’heure que bien des chrétiens ont appris cette leçon : « C’est impossible à l’homme », et alors ils se sont abandonnés au désespoir, et ils se sont résignés à vivre une vie chrétienne misérable, sans joie, sans force, sans victoire. Pourquoi ? Parce qu’ils ne se sont pas humiliés pour apprendre cette autre leçon : « Tout est possible à Dieu. »

Votre vie chrétienne de chaque jour doit être une preuve que Dieu peut accomplir ce qui est impossible ; votre vie chrétienne, doit être une succession d’impossibilités rendues possibles par la puissance de Dieu. C’est là ce qui est nécessaire, à un chrétien. Le chrétien possède un Dieu Tout-Puissant qu’il adore, et il doit apprendre à comprendre ceci : « Ce dont j’ai besoin, ce n’est pas seulement d’une petite partie de la puissance divine, ce dont j’ai besoin, c’est de la puissance de Dieu tout entière, afin de vivre comme un chrétien. »

Le christianisme tout entier est l’œuvre de la Toute-Puissance divine. Considérons la naissance de Christ: ce fut un miracle accompli par la puissance divine. L’ange dit à Marie : « La puissance du Très-Haut te couvrira de son ombre. C’est pourquoi le saint enfant qui naîtra de toi sera appelé Fils de Dieu... Car rien n’est impossible à Dieu. » {Lu 1.35,37} Considérons la résurrection de Christ. La Parole de Dieu nous enseigne que c’est par l’infinie grandeur de Sa puissance que Dieu a ressuscité Christ d’entre les morts. {Eph 1.19,20}

Chaque arbre doit croître sur la racine d’où il sort. Un chêne vieux de trois cents ans croît toujours sur la même racine, et cette racine est celle qu’il, avait au commencement de son existence. Le christianisme a pour racine la Toute-Puissance de Dieu ; dans chaque âme où le christianisme s’épanouit, c’est par la Toute-Puissance de Dieu qu’il s’épanouit. Toutes les possibilités d’une vie chrétienne plus haute ont pour origine une nouvelle appréciation de la puissance de Christ qui peut accomplir en nous toute la volonté de Dieu. Je vous invite à venir adorer un Dieu Tout-Puissant. Avez-vous appris à le faire ? Avez-vous appris à vivre dans une telle communion avec un Dieu Tout-Puissant que vous sachiez que Sa Toute-Puissance agit en vous ? L’apôtre Paul dit : « Moi-même, j’étais auprès de vous dans un état de faiblesse, de crainte et de grand tremblement ; et ma parole et ma prédication ne reposaient pas sur les discours persuasifs, de la sagesse, mais sur une démonstration d’Esprit et de puissance. » {1Co 2.3,4} Du côté humain régnait la faiblesse, mais du côté divin régnait la puissance divine. Ceci est vrai de toute vie chrétienne; et si nous apprenions mieux cette leçon, si nous donnions à Dieu tout notre cœur et toute notre vie, nous connaîtrions quelle bénédiction il y a à vivre chaque jour et à chaque instant en compagnie d’un Dieu Tout-Puissant.

Avez-vous déjà étudié dans la Bible les attributs de la Puissance de Dieu ? Vous savez que c’est la Puissance de Dieu qui a créé le monde, qui a fait surgir la lumière des ténèbres, et qui a créé l’homme. Mais avez-vous étudié l’action de la puissance divine dans l’œuvre de la Rédemption ?

Regardez Abraham. Quand Dieu l’appelle à être le père du peuple d’où le Christ devait naître, Dieu lui dit : « Je suis le Tout-Puissant. Marche devant ma face et sois intègre. » {Ge 1.17} Et Dieu enseigne à Abraham à croire en Lui comme en Celui qui peut tout ; quand Abraham quitta sa patrie pour aller dans un pays qu’il ne connaissait pas, quand il fut un pèlerin parmi les milliers de Cananéens, dans le pays que Dieu avait promis de donner à sa postérité, et quand, espérant contre toute espérance, il attendit pendant vingt-cinq années la naissance du fils que Dieu lui avait promis, et quand il monta sur la montagne de Morija pour offrir à Dieu son fils unique, dans toutes ces circonstances, Abraham crut Dieu. Il était fort par la foi, parce qu’il croyait que Dieu était capable d’accomplir ce qu’il avait promis.

La cause de la faiblesse de votre vie chrétienne, c’est que vous désirez agir par vous-même, avec l’aide de Dieu. Cela ne peut pas être. Vous devez venir à Dieu avec votre faiblesse, et laisser Dieu agir, et Dieu agira glorieusement. C’est là ce dont nous avons besoin si nous voulons travailler pour Dieu. Je pourrais vous citer bien des exemples à ce sujet, à travers toute la Bible; et je pourrais vous montrer comment Moïse, quand il fit sortir d’Egypte le peuple d’Israël, comment Josué, quand il fit entrer le peuple dans la Terre Promise, comment tous les serviteurs de Dieu dans l’Ancien Testament, comptaient sur la Toute-Puissance de Dieu pour accomplir des choses impossibles. Et ce Dieu est vivant aujourd’hui, et ce Dieu est le Dieu de chacun de Ses enfants. Et pourtant quelques-uns de vous désirent seulement faire de leur mieux, avec l’aide de Dieu, au lieu de comprendre ce que Dieu désire, et de dire : « Je ne puis rien faire par moi-même ; c’est Dieu qui veut et qui doit faire tout. » Avez-vous dit : « Que ce soit pour l’adoration, pour le travail, pour la sanctification, pour l’obéissance à Dieu, je ne puis rien faire par moi-même ; je dois adorer le Dieu Tout-Puissant, et croire qu’il fera l’œuvre en moi à chaque instant. » Oh ! que Dieu puisse vous enseigner cela ! Que Dieu, par Sa grâce puisse vous faire voir quel Dieu vous avez, qu’il puisse vous faire voir à quel Dieu vous avez cru,—un Dieu Tout-Puissant, et qui désire se mettre, avec Sa Toute-Puissance, à la disposition de chacun de Ses enfants. Ne voulons-nous pas aujourd’hui apprendre de Jésus cette leçon, et dire : « Amen ! Ce qui est impossible aux hommes est possible, à Dieu. »

Rappelez-vous ce que nous avons dit au sujet de l’apôtre Pierre dans une précédente étude (I La repentance de Pierre Entière Consécration). Rappelez-vous ce que nous avons dit au sujet de sa confiance en lui-même, au sujet de sa volonté propre, et rappelez-vous comment il en vint à renier son Seigneur. Beaucoup d’entre vous se disent : « Ah ! c’est le moi, c’est la chair qui me dominent ! » Croyez-vous que vous pouvez, être délivré ? Croyez-vous que le Dieu Tout-Puissant est capable de révéler Christ dans votre cœur, de sorte que le Saint-Esprit règne en vous et que le moi n’ait ni pouvoir ni domination sur vous ? Avez-vous crié à Dieu, avec larmes, en disant : « Seigneur, cela m’est impossible ; l’homme ne peut pas le faire, mais, gloire à Ton nom ; tout est possible à Dieu ? » Avez-vous crié à Dieu pour avoir la délivrance ? Faites-le maintenant. Remettez-vous entre les mains du Dieu d’amour; son amour comme son pouvoir sont infinis. Mais une question se pose. Quand nous abordons ce sujet de l’entière consécration, nous sentons bien que c’est là ce qui manque à l’Eglise de Christ, et que c’est pour cela que le Saint-Esprit ne peut pas nous remplir, que c’est pour cela que la chair et le « moi » ne peuvent pas être vaincus ; nous ne comprenons pas ce que c’est que d’être entièrement livré à Dieu, comme Christ l’était. Je sais que beaucoup d’entre vous ont dit ardemment et honnêtement : « J’accepte ce message de consécration : absolue à Dieu. » Et pourtant vous tremblez et vous pensez : « Y parviendrai-je ? Puis-je compter sur Dieu pour faire de moi un de ceux dont il est dit dans le ciel, sur la, terre et en enfer : Celui-ci est entièrement consacré à Dieu. » Mon frère, ma sœur, rappelez-vous que : « Ce qui est impossible aux hommes est possible à Dieu. » Croyez que lorsque Dieu prend possession de vous en Christ, il Lui est possible de faire de vous un homme, une femme, entièrement consacré. Et Dieu est capable de vous maintenir. Il est capable de faire que chaque matin, à votre réveil, vous vous leviez avec cette pensée : « Je suis entre les mains de Dieu, Il s’est chargé de moi, Il agira pour moi et me fera vivre pour Lui. »

Quelques-uns de vous, peut-être, êtes fatigués de penser à la sanctification. Vous avez prié, vous avez attendu, vous avez crié à Dieu pour l’obtenir, et cependant vous sentez que vous en êtes encore si loin. Vous êtes conscients de l’immense distance qui vous sépare de la sainteté et de l’humilité de Jésus. Bien-aimés, la seule doctrine de la sanctification qui soit véritable et scripturaire est celle qui se résume en ces mots : « Ce qui est impossible aux hommes est possible à Dieu. » Dieu peut vous sanctifier, et par Son grand pouvoir Dieu peut vous garder et vous sanctifier continuellement. Oh ! puissiez-vous aujourd’hui vous approcher plus près de Dieu ! Que la lumière de Dieu puisse briller en vous, et qu’avant ce soir vous puissiez connaître Dieu davantage et mieux.

Rappelez-vous ce que j’ai dit précédemment au sujet de la vie de Christ en vous: vivre comme Christ, prendre Christ comme notre Sauveur, comme Celui qui nous affranchit du péché, comme notre force et notre vie. C’est Dieu seul qui peut nous révéler ces choses. Que dit l’apôtre Paul dans sa prière ? « Qu’il vous accorde, selon la richesse de Sa gloire, d’être puissamment fortifiés par Son Esprit dans l’homme intérieur. » {Eph 3.16} Ne voyez-vous pas que c’est un Dieu Tout-Puissant agissant par Sa Toute-Puissance dans le cœur de Ses enfants qui croient ? Vous avez essayé de saisir cela, vous avez essayé de vous en emparer, et vous avez essayé de le croire, et cependant vous n’avez rien obtenu. C’est parce que vous n’aviez pas cru que « ce qui est impossible aux hommes est possible à Dieu ».

Je pense que ce que nous avons dit dans le précédent chapitre au sujet de l’amour peut avoir amené plusieurs d’entre vous à comprendre ceci : « Je dois être rempli d’amour d’une façon tout à fait nouvelle; mon cœur doit être rempli de la vie d’En-Haut, de cet amour divin qui prend sa source à la Fontaine de l’amour éternel, et qui doit couler en moi constamment et déborder au dehors ; alors, ce sera pour moi aussi naturel d’aimer les autres qu’il est naturel pour l’agneau d’être doux et pour le loup d’être cruel. Jusqu’à ce que je parvienne à cet état où, plus un homme me haïra et dira du mal de moi, plus il se montrera antipathique et haïssable, plus je l’aimerai ; jusqu’à ce que je parvienne à cet état où, plus’ je rencontrerai d’obstacles, de haine et d’ingratitude, plus, la puissance de l’amour triomphera en mai, jusqu’à ce que je sois amené à dire : Ce message concernant l’amour qui doit remplir mon cœur parle d’un amour auquel je ne puis atteindre ; c’est absolument impossible, mais c’est possible à Dieu. »

Pourquoi vous ai-je parlé ainsi au sujet de votre vie spirituelle ? Pour la raison suivante: un homme ou une femme qui désire travailler pour le Seigneur doit connaître la puissance de Dieu et avoir fait l’expérience de cette puissance dans sa vie personnelle.

Nous désirons tous travailler pour Dieu. Chers amis, je voudrais que vous le fassiez avec une figure joyeuse. Certains d’entre nous supplient Dieu de nous accorder un puissant réveil. Je puis dire que pour ma part c’est là la prière qui monte constamment de mon cœur. Oh ! que Dieu réveille les croyants ! Je ne puis penser en premier lieu à tous les formalistes inconvertis qui sont membres d’une Eglise, ni aux infidèles, ni aux sceptiques, ni à tous les malheureux qui périssent autour de moi ; la prière que j’adresse à Dieu en premier lieu est celle-ci : « Seigneur, réveille Ton Eglise et Ton peuple ! » Je vous en supplie, une fois de plus, priez pour le peuple de Dieu; si faibles que soient certains croyants, peu importe : si ce sont des enfants de Dieu, ce sont des frères. Priez pour eux, aidez-les à sortir des, ténèbres. Priez pour l’Eglise de Dieu, et croyez que Dieu accordera la bénédiction que vous demandez. Ce n’est pas pour rien qu’il y a dans tant de cœurs un tel désir de sanctification et de consécration : ce désir est envoyé par Dieu. Dieu veut créer en vous le vouloir et le faire. {Php 2.13} Dieu a déjà créé dans votre cœur le vouloir. Oh ! croyez que le Dieu Tout-Puissant agira par Son pouvoir, pour faire parmi Son peuple beaucoup plus que nous n’avons demandé. « A celui qui peut faire, par la puissance qui agit en nous, infiniment au delà de tout ce que nous pouvons demander ou penser, à Lui soit la gloire ! », dit l’apôtre Paul. {Eph 3.20} Gloire à Dieu, le Tout-Puissant, qui peut faire infiniment au delà de tout ce que nous pouvons demander ou penser !

Attends-toi à Dieu, mon frère, ma sœur. Et il en sera pour toi comme pour Israël : « En ce jour l’on dira : Voici, c’est notre Dieu ; nous l’avons attendu, et Il nous sauvera ; c’est le Seigneur, nous l’avons attendu ; nous serons dans l’allégresse et nous réjouirons de Son salut. » {1}. {Esa 25.9}

Ce qui est impossible aux hommes est possible à Dieu. Nous vivons au milieu d’un monde de péché et de tristesse, un monde où règne le Diable. Mais, rappelez-vous ceci : Christ est sur le trône, Christ est le plus fort, Christ a vaincu et Christ vaincra. Et si vous vous sentez vide, brisé, sans force, infirme, louez Dieu de ce qu’il peut faire Son œuvre en chacun de nous. Mais nous devons nous attendre à Lui. Ce texte nous abaisse : « Ce qui est impossible aux hommes », mais ensuite il nous élève vers les sommets : « Est possible à Dieu ». Adorons Dieu et croyons qu’il est le Tout-Puissant, et qu’il agira en nous et par nous pour le salut de ceux qui nous entourent. Ne priez jamais sans adorer Sa Toute-Puissance, et dites : « Dieu Tout-Puissant, je réclame Ta puissance ! » Et la réponse à votre prière viendra, et, comme Abraham, vous deviendrez fort par la foi, donnant gloire à Dieu, parce que vous savez que Celui qui a promis a la puissance d’accomplir Ses promesses.

{1} L’auteur cite ici la version anglaise. La version, française est un peu différente : « En ce jour, l’on dira : Voici, c’est notre Dieu, en qui nous avons confiance, et c’est Lui qui nous sauve ; c’est l’Eternel, en, qui nous avons, confiance ; soyons dans l’allégresse, et réjouissons-nous de son salut. »

chapitre précédent retour à la page d'index chapitre suivant