« Les disciples pressaient Jésus en disant : Maître, mange donc ! Mais Il leur dit : J’ai pour me nourrir une autre nourriture que vous ne connaissez pas. Les disciples se demandèrent entre eux : Quelqu’un lui aurait-il apporté à manger ? Ce qui me nourrit, leur expliqua Jésus, c’est d’accomplir la volonté de Celui qui m’a envoyé et de mener à bien l’œuvre qu’il m’a confié. » (Jean 4.31-34)
« Les disciples lui demandèrent : Que devons-nous faire pour accomplir les œuvres que Dieu attend de nous ? L’œuvre de Dieu c’est que vous croyiez en Celui qui m’a envoyé, leur répondit Jésus. Sur quoi, ils dirent : Quel miracle nous feras-tu voir pour que nous puissions croire en Toi ? Que vas-tu faire ? Pendant qu’ils traversaient le désert, nos ancêtres ont mangé la manne, comme le dit ce texte de l’Écriture : Il leur donna à manger un pain qui descendit du ciel. Mais Jésus leur répondit : Je vous l’assure en vérité: ce n’est pas Moïse qui vous a donné le pain venu du ciel, c’est mon Père qui vous donne le pain du ciel, le vrai Pain… .Seigneur, dirent-ils, donne nous toujours de ce pain là… .Si je suis descendu du Ciel, ce n’est pas pour faire ce qui me plaît, mais pour accomplir la volonté de Celui qui m« a envoyé.» (Jean 6.28-32, 34, 38)
« En vérité, en vérité je vous le dis : si vous ne mangez pas la chair du Fils de l’Homme et si vous ne buvez pas son sang, vous n’aurez point la vie en vous. Celui qui se nourrit de ma chair et qui boit mon sang a la vie éternelle, et moi, je le ressusciterai au dernier jour ; car ma chair est vraiment une nourriture et mon sang est vraiment un breuvage. Celui qui mange ma chair et qui boit mon sang demeure en moi et moi en lui. Le Père qui m’a envoyé a la vie en Lui-même et c’est Lui qui me fait vivre ; ainsi, celui qui se nourrit de moi vivra lui aussi par moi. C’est ici le pain descendu du Ciel. Il n’est pas comme celui que vos ancêtres ont mangé; eux, ils sont morts, mais celui qui mange ce pain-ci vivra pour toujours. » (Jean 6.53-58)
« Si quelque un est décidé à faire la volonté de Dieu, il reconnaîtra si mon enseignement vient de Dieu ou si je parle de ma propre initiative. » (Jean 7.17) Dans Jean 4.32 et 34, apparaissent certains faits implicites.
Le premier : une source d’énergie secrète - « J’ai une nourriture que vous ne connaissez pas » Il y a un lien entre la volonté de Dieu et cette énergie secrète : la force de Christ est dépendante de la volonté de Dieu. Puis, plus loin, il est parlé d’une connexion avec le plan divin, la pleine réalisation de ce qui est la satisfaction véritable, de la même façon qu’une nourriture adaptée satisfait le corps lorsqu’on en a besoin. Si le corps demande de la nourriture et est satisfait d’une nourriture bien adaptée à son besoin, il en est de même pour notre relation avec Dieu ; ce qui veut dire qu’il existe un plan divin et la réalisation totale de ce plan divin est le seul moyen de répondre au besoin le plus criant et de satisfaire pleinement, d’enlever les douleurs de la faim et de surmonter toute faiblesse de l’heure.
Il est clair que l’obéissance est la voie qui mène à la plénitude.
Dans ce passage, Jésus souligne la valeur toute simple de la nourriture et de ses composantes.
L’une des ses composantes est le continuité de la vie ; une autre est la satisfaction du besoin ; une autre encore la croissance, l’amélioration, le développement, la maturité, la réalisation d’une plénitude.
Si nous transférons cela dans le spirituel, nous observons à quel point la question de nourriture est primordiale pour l’être intérieur. Vous ne prenez pas un repas une fois pour toutes, pour le restant de votre vie. Spirituellement, le Seigneur ne veut pas juste nous sauver, mais Il désire nous voir grandir. Les enfants de Dieu sous alimentés, sous développés, mal formés, sont une terrible tragédie ;
J’écoutais récemment un frère qui se rendait de temps à autre dans une certaine partie de l’Europe où lors de réunions d’évangélisation, beaucoup d’âmes avaient professé Christ. Sur le grand nombre de personnes sauvées, on rapportait que 90 % d’entre eux rétrogradaient. À la question pourquoi, on répondait sans équivoque ni hésitation qu’il n’y avait aucune nourriture spirituelle dispensée pour les aider à grandir. Aucun ministère, aucune aide ne pouvait les conduire à une foi simple au Seigneur Jésus. La même chose peut se constater sur un territoire plus large, ce qui est une terrible tragédie et un avertissement sans frais pour ceux qui déclarent que le plus important est de voir des gens sauvés. Il existe une demande plus grande pour la plénitude de Christ.
À part ceux ou celles qui reculent, qu’en est-il de ceux qui ne reculent pas mais qui n’avancent jamais non plus ? La raison n’en est-elle pas la même ?
Aucune raison n’est fondée pour condamner un ministère qui se consacre entièrement à nourrir son troupeau, à guérir des situations ou à répondre aux besoins.
Cette question de nourriture est très sérieuse et à de grandes conséquences. C’est vrai dans le naturel, c’est encore plus vrai dans le spirituel, avec plus de conséquences encore !
La nourriture de Dieu, la viande divine, le pain divin !
C’est quoi au juste ? Pour répondre à cette question, il nous faut penser d’abord au Seigneur Jésus, à Sa vie sur terre. Nous verrons par la suite que ce qui est vrai de Lui ici-bas est aussi vrai pour nous. Son fondement de vie doit être aussi le nôtre, Ses sources de vie sont à notre disposition.
Voyons les paroles qui suivent : « J’ai une nourriture (viande en anglais) à manger que vous ne connaissez pas. » « Ma nourriture est de faire la volonté de Celui qui m’a envoyé et d’accomplir Ses œuvres. » « Comme le Père de la Vie m’a envoyé, Je vis à cause de mon Père… . »
De telles paroles veulent clairement dire que Sa relation avec le Père était lié à un objectif divin à cause de ce qu’Il était sur terre ; Sa vie était guidée dans les moindres détails par une manifestation spéciale de la volonté de Dieu, Son Père. La volonté de Dieu représentait une certaine œuvre pour Lui. Pour cette œuvre, Il était venu et s’est consacré Lui-même ; mais pour accomplir cette œuvre, il lui fallait un soutien qu’il trouvait dans une relation permanente avec son Père, dans tous les domaines. En maintenant pratiquement cette relation, Il pouvait toujours aller de l’avant : courir sans se fatiguer, marcher sans trébucher.
Il avait une source d’approvisionnement cachée : force, énergie, ressources, nourriture. Il était non seulement Un avec le Père en intention, mais aussi en méthode pour atteindre cet objectif, et dans son timing pour réaliser cet objectif.
C’est une chose d’avoir une conception ou une approcher du plan de Dieu, de s’y adonner, mais c’est une autre chose de savoir comment Dieu va réaliser Son plan. C’est encore une autre chose de connaître les moyens qu’Il compte utiliser.
Beaucoup d’entre nous avons une vraie conception de ce qu’est le plan divin, mais les moyens employés ne sont pas les moyens de Dieu, la manière dont ils œuvrent n’est pas Sa manière à Lui, et en plus ils trouvent que le Seigneur ne les soutient pas. Il se peut qu’ils soient dans une bonne direction, mais ils ne sont pas en communion avec la méthode et les moyens dont ils sont censés avoir la responsabilité pour l’œuvre et ses ressources. Ainsi, ils se trouvent souvent épuisés à rechercher toutes sortes de moyens et de méthodes pour avoir les ressources nécessaires pour porter l’œuvre de Dieu, parce qu’ils n’éprouvent pas la joie de Son Propre soutien. L’œuvre de Dieu devient un fardeau sur leurs épaules, et le Seigneur ne peut rien arranger autrement parce qu’il n’y a pas de pleine communion et sympathie entre eux et Ses voies, Ses méthodes, Ses moyens, Ses temps, les détails de Son Plan.
Maintenant, dans le cas de Jésus, c’était le contraire. Jusque dans les moindres détails, Il était en communion intime avec le Père. Avec Lui, ceci représentait une obéissance minutieuse pour un plan d’ensemble. La seule explication dont Il avait besoin dans n’importe quel sujet, était simplement de connaître ce que le Père voulait de lui et, sans un mot, il le faisait. C’était la base de Sa relation. Nulle part aucune trace de questionnement ou de pourquoi certains moyens et pas d’autres, pourquoi ce temps là et pas un autre. Il était suffisant que le Père le veuille.
L’explication venait dans la justification qui suivait. La réalisation de la volonté de Dieu se faisait par cette obéissance que rien ne venait jamais de lui, mais du Père. Toutes les ressources spirituelles de subsistance, de maintenance, de force et d’énergie étaient pourvues.
Voici donc le secret de Sa croissance.
Bien que parfait dans sa nature morale et sans péché, la Parole montre clairement que même tout au long de Sa vie ici bas, il y avait une progression. La Parole déclare qu’Il fut perfectionné par les souffrances et que « bien que Fils de Dieu, Il a appris l’obéissance par les choses qu’Il a souffertes. » Cette affirmation semble étrange. Il n’est pas sûr que nous puissions en comprendre vraiment le sens, mais au moins elle montre une amélioration dans Sa vie : la progression d’un état parfait à un niveau de perfectionnement. Vous ne pouvez l’expliquer mais la Parole le dit. Il agissait avec le Père par étapes de développement et d’expansion vers l’atteinte d’un stade de plénitude. Il avait mis de côté toute la plénitude de la divinité pour Sa condition humaine. Comme Fils de Dieu, cela Lui appartenait de droit.
Il avait renoncé à toutes les ressources de la divinité pour accepter une vie de dépendance totale envers Son Dieu, une vie de foi. Ses pas étaient des pas de foi qui l’amenaient à s’accroître, et à la fin de sa course, Il était rempli de toute la plénitude d’une humanité rendue parfaite. Voila un Homme rempli de Dieu !
Comme le disent clairement les épîtres, en Jésus couronné, nous ne voyons pas que Dieu, mais l’Homme rempli de plénitude divine, et nous y sommes aussi appelés.
Cette vérité apparaît bien dans Philippiens 2.6-9 : « Lui qui, dès l’origine, était de condition divine, ne chercha pas à considérer comme une proie à arracher d’être à l’égal de Dieu, mais Il s’est dépouillé Lui-même et Il a pris la condition de serviteur ; il se rendit semblable aux hommes en tout point… Il s’abaissa Lui-même en devenant obéissant jusqu’à le mort, même la mort de la croix. C’est pourquoi Dieu l’a élevé et exalté (à cause de son obéissance) et il Lui a donné le nom qui est au-dessus de tout nom. »
Ensuite, vient la reconnaissance universelle de son exaltation : « Afin qu’au Nom de Jésus, tout genou fléchisse dans les cieux, sur la terre et sous la terre. »
Dans Hébreux 2, on lit : « … après avoir été abaissé pour un peu de temps en dessous des anges, Jésus se trouve maintenant couronné de gloire et d’honneur à cause de la mort qu’il a soufferte. »
À cause de Son obéissance, une progression vers la plénitude a eu lieu, car le chemin de l’obéissance est le chemin vers la plénitude.
Alors, sa nourriture est de faire la volonté de Dieu ; faire la volonté de Dieu est demeurer dans une relation où rien ne se fait sans consulter Dieu. Il ne s’agit pas simplement d’implorer la volonté du Seigneur en cas d’urgence, quand un tournant se produit dans notre vie ou qu’il y a un dilemme ou une crise, mais de connaître une vie entière guidée par Dieu, là où tout Lui est soumis et où tout est entre ses mains.
Dans cette vie là, il n’y a rien à perdre, aucune restriction, mais les marques en sont développement, croissance, élargissement, satisfaction nouvelle et entrée dans la plénitude de Dieu. Aucune satisfaction plus grande n’existe que de savoir que Dieu est satisfait et qu’Il a du plaisir. Faire la volonté de Dieu est la plus grande satisfaction éprouvée par un cœur humain. Aucun repos ne satisfait plus le corps humain, et l’enfant de Dieu, que de savoir que le plan de Dieu s’accomplit ou est en voie de s’accomplir : repos, plénitude, bonheur.
La tranquillité remarquable du Seigneur Jésus en témoigne : aucune précipitation, aucune anxiété, aucun stress, aucune fièvre chez Lui ; Il était toujours dans un état de contentement spirituel, non qu’Il se satisfaisait de choses extérieures, mais au fond de son cœur, il y avait ce repos résultant de son abandon total à la volonté du Père, en sachant que la volonté du Père se faisait heure après heure. Pas d’auto complaisance chez Lui, mais le témoignage de l’Esprit de Vie en Lui. D’ailleurs le Père disait constamment : « En toi, Je prends plaisir, Je mets toute mon affection. » Sa vie d’obéissance l’amenait peu à peu dans cette plénitude.
Notre relation avec Lui est mise en valeur, ce qui explique le poids de ce 6e chapitre de l’évangile de Jean., qui préfigure l’union avec Christ dans Sa vie de résurrection.
Cette union avec Christ est comparée ici à la nourriture spirituelle - « Celui qui mange ma chair et qui boit mon sang… » « À moins que vous ne mangiez la chair du Fils de l’Homme et que vous buviez son sang, vous n’avez aucune vie en vous. »
Qu’est-ce que ça veut dire ? Les versets 4 et 5 donnent le contexte de ce passage : « La Pâque, la fête des Juifs, était proche. » Le sujet de la nourriture venait au premier plan : en effet, c’était la période où ils mangeaient l’agneau pascal, car la Pâque était avant tout un repas. Lorsque la fête arriva, une foule de gens affamés apparaissait, avec la pensée de manger bientôt la Pâque.
Le Seigneur Jésus saisit alors l’occasion pour faire un miracle symbolique : les nourrir tous à partir d’une source secrète. La question se posait : « Y aura-t-il assez de pain pour tous ? » Le « Y » était un mystère. Le pain était suffisant, mais ne venait ni des magasins de la ville, ni d’autres quartiers des environs, ni même du panier du petit garçon. Non, d’une source cachée dans le ciel. La foule a été rassasiée, il restait même du surplus.
Eh oui, il y a bien plus encore que nécessaire dans cette armoire secrète. Quand notre besoin immédiat est satisfait, sachez qu’il y en a encore et toujours plus ! Merci Seigneur !
Au verset 27 : « Travaillez, non pour une nourriture périssable, mais pour celle qui dure pour la vie éternelle. Cette nourriture, c’est le Fils de l’Homme qui vous la donnera, car Dieu lui en a donné le pouvoir en le marquant de son sceau. »
Dieu le Père L’a scellé: nous en saurons plus là-dessus un jour…
Ces paroles de Jésus s’adressent à une foule affamée qui attend la Pâque. Jésus saisit l’opportunité de parler de Son secret, de la source de subsistance venant du Ciel et Il continue en disant qu’Il est Lui-même cette source qui répondra à leur besoin profond.
Jésus les a amenés à la Pâque : que s’y passait-il ?
Chaque foyer prenait un agneau sans défaut et sans tache. C’est le prêtre qui avait la responsabilité de juger si l’agneau était valable ou pas. Ainsi en était-il de tous les sacrifices offerts à Dieu, et pas seulement chez ceux où l’agneau avait trouvé place ; le sacrifice était amené au prêtre, qui était expert pour débusquer quelque chose de mauvais, et, après un examen minutieux, l’animal sacrifié était jugé conformément au standard divin, c’est-à-dire, sans tache, sans ride, sans défaut ou quoi que ce soit d’autre. S’il était conforme, le prêtre le scellait avec le sceau du temple. Tant que ce sceau n’était pas apposé sur l’animal, rien ne passait au sacrifice.
Ce sceau marquait l’approbation, la satisfaction de Dieu ; rien ne pouvait être offert sans ce sceau.
Si on applique cela à l’agneau pascal, celui-ci devait être le moyen divin de répondre aux besoins du peuple et devait donc être tué, parce qu’il était agréé, accepté par Dieu, parce qu’il satisfaisait à Ses exigences.
C’est alors que ces paroles si pleines de sens retentissent à nos oreilles : « En Toi, j’ai mis toute mon affection (je prends plaisir). » « Sur Lui, Dieu le Père a mis son sceau. »
Voyons à présent ce mot de l’apôtre : « C’est en Christ que, vous qui avez cru, vous avez obtenu de Dieu l’Esprit Saint qu’Il avait promis, et par lequel Il vous a marqués de son sceau pour lui appartenir. » (Éphésiens 1.13)
Quel est ce sceau ? Accepté par le Bien-Aimé, justifié en Christ, agréé parfaitement, à cause de ce qu’Il est et de ce que nous sommes en Lui. Dieu est pleinement satisfait ; Il a plaisir à nous voir. Voila Christ livré à son peuple, scellé pour la satisfaction divine. Il a accompli parfaitement la volonté de Dieu qui a pris plaisir en Lui et en a fait don aux hommes.
C’est l’union à Christ qui fait que nous pouvons dire que nous Le « mangeons ».
Nous tirons force et énergie de notre foi qui croit que Christ est résurrection et vie. Christ devient Lui-même notre énergie et notre vitalité, et notre relation devient identique à celle qui existait entre Christ Fils de l’Homme et le Père.
« Le Père qui m’a envoyé a la vie en Lui-même, et c’est Lui qui me fait vivre ; ainsi, celui qui se nourrit de moi vivra aussi par moi. » (Jean 6.57) Comment vivait-Il par le Père ?
En vivant dans la pensée, la volonté, les idées, les désirs, les intentions, les motivations du Père, comme base de toute Sa vie et aucune autre. Sur ce fondement là, le Père a donné Sa vie pour Lui. Jésus Christ ayant parfaitement donné satisfaction au Père, Il devient alors le fondement de notre vie, et nous vivons par Lui et au travers de Lui.
Christ, notre vie, notre soutien, notre source : ce qui veut simplement dire qu’en Christ, nous trouvons tous les éléments vitaux, moraux et spirituels qu’il nous faut saisir par la foi, car ils sont à notre disposition. Cette perfection de Christ est une énergie vivante, une force vitale, qui peut venir en nous, par la puissance du Saint-Esprit.
« Je vous l’assure : si vous ne mangez pas la chair du Fils de l’Homme et si vous ne buvez pas son sang, vous n’aurez point la vie en vous. » (Jean 6.53) Cette étrange parole, qui est la référence de Christ en tant qu’Homme, nous parle de l’homme rendu parfait selon la pensée de Dieu. La force morale et spirituelle ne nous est communiquée que par l’Homme Christ Jésus, à cause de ce qu’Il est en tant qu’Homme conformément au plan de Dieu, à notre union de foi en Lui, par l’appropriation de la foi et de la vient en Lui.
Il est extrêmement difficile de définir et d’expliquer le mystère de Christ qui se donne à nous par la foi, mais c’est un fait universel. Une grande différence existe entre notre effort et notre combat pour avoir la victoire, et saisir notre victoire par la foi, en toute situation, à l’intérieur comme à l’extérieur, sur la base de ce que Christ a déjà accompli et sur ce qu’Il est à présent. Il se trouve que c’est le fondement merveilleux sur lequel Dieu a posé nos pieds, en Christ ressuscité. Dieu a mis le finalité de toutes choses sous nos pieds, sous notre autorité.
Pour changer de métaphore, Christ a dressé une table devant nous avec toutes les ressources nécessaires à notre vie spirituelle, et nous pouvons toujours compter sur sa bonté.
Christ est la manne céleste, le pain d’en haut, la perfection de la victoire morale et de la transcendance spirituelle ; Notre part à nous est d’apprendre comment vivre sur le fondement de Christ.
« Je vis à cause du Père… .Celui qui mange ma chair, il vivra à cause de moi. » Nous sommes placés face à une alternative :
« Celui qui demeure en Moi et en qui Je demeure, porte beaucoup de fruit, car sans Moi, vous ne pouvez rien faire. »
Ces paroles extraites de la parabole de la vigne nous posent question : Qu’est ce que demeurer ?
Demeurer en Christ, c’est le contraire de demeurer en soi.
Demeurer en soi, c’est tenter de vivre ma vie pour le Seigneur, par moi-même, par mes efforts, par mes propres forces.
Demeurer en Christ, c’est faire tout, répondre à tout comme venant de Christ : c’est une base sûre et solide. Il n’y a plus de raisonnement du genre : Vais-je y arriver ? Puis je le faire ? Je n’en suis pas bien sûr… C’est fait, c’est accompli ! Le Seigneur Jésus a été confronté à tout ce que je peux confronter, et en toutes choses, Il a fait tout ce qui est nécessaire. Ceci à disponible à la foi, et la foi dit : « En moi-même, tout ça paraît absurde, atteindre cela c’est ridicule ! C’est une folie même d’y penser ! Mais cela peut s’accomplir, parce que c’est accompli ; je peux répondre à cette demande et me lever ; je vais y aller et je le ferai. » « Je peux toutes choses (toutes, c’est beaucoup !) par Christ qui me fortifie. » C’est ainsi que Christ est notre source secrète de force, de subsistance et de nourriture.
Nous sommes à son école, et nous apprenons la leçon progressivement. Il a appris, et nous apprenons, bien que dans notre cas il y a une différence à noter. Nous apprenons à avancer dans la plénitude qu’Il a achevée, en nous développant à partir de cette plénitude pendant que nous avançons vers le but. Nous apprenons comment revenir à une plénitude, Il agit en direction d’une plénitude.
La Croix fut pour Lui la fin, pour nous elle est le commencement. Il nous faut apprendre comment retourner vers Sa plénitude et nous l’apprenons progressivement, étape par étape, comme des petits enfants qui apprennent en premier lieu à marcher et à parler. Comme eux, nous sommes confrontés à des choses que nous n’avions jamais faites, que nous n’avions jamais essayées, des choses qui nous sont nouvelles et étranges ; un nouveau monde, quelquefois un monde terrible. Observer un enfant effectuer ses premiers pas est une des situations les plus angoissantes qui soient. Vous et moi sommes entraînés dans ce domaine de la foi, où la chose la plus simple au début, le premier pas, est la chose la plus effrayante pour nous. Mais des bras sont tendus devant nous, et ces bras représentent ce qui a déjà été accompli pour nous. La force est là, on peut la saisir, car elle a été éprouvée. En reconnaissant ces bras, en leur faisant confiance, en faisant le pas, nous apprenons à marcher par Christ, à vivre par Lui ; et la prochaine fois, nous pourrons aller un peu plus loin.
Chaque fois, notre capacité s’élargit et nous atteignons un niveau plus haut de maturité.
En fin de compte, la plénitude de Christ sera telle que tout ce que Christ a accompli sera bon en nous. Tout ! Je ne sais pas si vous avez déjà saisi un éclair de ce à quoi ressemblera une humanité parfaite. Une parfaite humanité dans la gloire sera d’une capacité extraordinaire. Les actions et les réalisations de cette parfaite humanité seront l’occasion d’une grande merveille.
Christ est plénitude !
Rappelons nous toujours que ce chemin est une voie qui une offense permanente à la chair et à l’homme naturel. Les Juifs argumentaient ensemble, en disant : « Comment se peut-il que cet homme nous donne sa chair à manger ? »
Il est aussi écrit : « certains de ses disciples, quand ils entendirent ces paroles, dirent : cette parole est dure ; qui pourra l’entendre ? » Même les disciples parfois ne pouvaient plus avancer sur ce chemin. Lorsqu’ils se retrouvaient face à face avec les conséquences de telles paroles, ils ne voulaient plus vraiment s’associer à lui sur cette base. La chair aime être occupée, faire des plans, organiser des programmes, préparer et superviser le travail. La chair se plaît à cela, et quand vous venez dire à toute cette organisation bien ordonnée que la voie de Dieu est celle de dépendance totale et de foi, avec le Saint-Esprit qui prend tout en charge, où il faut ôter nos mains de tout cela pour ne faire que ce que le Seigneur nous dit et pas plus (c’est ce que veut dire « Je ne peux rien faire de moi-même »), c’est une offense à l’homme naturel, même en matière religieuse. Nous nous heurtons constamment à cette situation, n’est ce pas ? C’est toute la différence entre le fait de se rencontrer comme à Antioche pour prier et recevoir le témoignage du Seigneur quand à sa volonté, et comme un comité qui discute des propositions et élabore des plans. Si l’homme naturel ne fait pas tout, n’organise pas, ne prépare pas, il pensera qu’il sera impossible de progresser. Si vous ne venez pas avec vos plans pour annoncer vos programmes, et si vous ne déclarez pas ce que vous allez faire, que vous ne présentez pas vos statistiques, le chrétien charnel pense que rien ne sera fait.
Il est possible de vivre des choses merveilleuses sans aucune activité de ce genre. Tout ceci peut s’appliquer dans bien des domaines.
Tout ce que Dieu accomplit en Christ est à la base de la vie divine par le moyen de la foi. C’est une autre manière de dire : Christ doit être la base de tout de manière spirituelle. C’est une offense à la chair, mais une satisfaction pour l’Esprit.
Dieu dit à l’église de Pergame : « À celui qui vaincra, Je lui donnerai la manne cachée… » (Apocalypse 2.17) Quel est le sens de ce verset ? Le peuple de cette église se permettait de se nourrir à partir de sacrifices païens. Ces rites mystiques du paganisme de la consommation des sacrifices offerts aux dieux, signifiaient qu’il leur était transmis par cet acte les pouvoirs de ces dieux. Nous sommes en présence d’une vérité appliquée d’une mauvaise façon, en liaison avec des choses très mauvaises, où des chrétiens mangeaient des sacrifices offerts à des idoles et des démons, pour nourrir leur vie spirituelle de manière mystique. Pensez-y ! Ils ont eu l’idée qu’ils pouvaient recevoir la force des dieux, ils recherchaient la puissance mais au mauvais endroit.
Le Seigneur dit à celui qui recherche la force spirituelle : « À celui qui vaincra, je lui donnerai à manger une manne cachée… » La manne cachée est Christ dans le ciel. celle-ci nous transporte dans le Lieu très Saint du tabernacle où se trouvait l’Arche de l’alliance.
Dans cette arche était caché un pot plein de manne ; cette manne était cachée dans le Lieu Très Saint. Lorsque nous parlions du Ciel ouvert, nous avions vu que le Lieu très Saint représentait sur terre, le Ciel. La manne dans le Lieu très Saint symbolise Christ dans le Ciel.
« Je suis le pain de vie descendu du Ciel… » Sept fois dans ce discours de Jean 6, apparaît l’expression « descendu du Ciel »
Christ dans le ciel est la Manne cachée, la source secrète de notre subsistance.
Nous nous battons pour expliquer l’inexplicable, pour définir l’indéfinissable.
Nous ne pourrons jamais expliquer le mystère de Christ devenant la force et la nourriture spirituelles Lui-même, mais le fait est là. Pratiquement, Christ est notre suffisance, quelque soit la demande, sans jamais retomber dans le fait que notre condition naturelle ou nos circonstances soient notre base de décision : ce n’est ni le critère, ni l’argument, ni la conclusion. « Pas ce que je suis, Seigneur, mais ce que Tu es. » c’est ce qui doit être notre règle en cas de besoin, et par l’obéissance de la foi, nous devons nous précipiter vers Lui. Nous en arrivons à la conclusion de Jean 6, que l’œuvre de Dieu, la volonté de Dieu, est de croire en Celui qu’Il a envoyé.
Comment croire en Lui quand on se sent mal, malade, quant tout est difficile ? La réponse a été donnée.
Cette croyance est née de l’appropriation. C’est manger.
C’est une chose de croire en certaines nourritures, mais ici cette croyance passive n’a pas sa place. Croire en cette nourriture implique de la prendre.
Que le Seigneur nous montre la signification de la source secrète de Sa force.