Les embûches tramées contre le Christ ; Dieu l’appelle son fils ; il reçoit de son père les nattons en héritage.
« Pourquoi les nations ont-elles frémi ? Pourquoi les peuples ont-ils médité de vains complots ? Les rois de la terre se sont levés ; les princes se sont ligués contre le Seigneur et contre son Christ, » et le reste. Le psalmiste ajoute : « Le Seigneur m’a dit : Vous êtes mon fils ; je vous ai engendré aujourd’hui demandez-moi et je vous donnerai les nations pour héritage et la terre entière pour empire. »
Le règne du Christ ; la vocation des Gentils et la bénédiction de toutes les tribus du monde.
« Seigneur, donnez votre jugement au roi, et votre justice au fils du roi, pour juger votre peuple, » et le reste. Le psalmiste ajoute « Il dominera de la mer à la mer et du fleuve » aux extrémités de la terre, et toutes les nations lui seront assujetties, toutes les nations de la terre seront bénies en lui ; toutes les nations le béniront. » Il dit à la fin du psaume : « Toute la terre sera remplie de sa majesté ; qu’il soit ainsi, qu’il soit ainsi ».
Le cantique nouveau ; manifestation aux Gentils de son bras et de son salut ; le nom hébreux de son fils est salut.
« Chantez au Seigneur un cantique nouveau ; car il a opéré des merveilles. Sa : droite et son bras puissant l’ont délivré. Le Seigneur a manifesté son salut ; il a révélé sa justice aux yeux des nations. Il s est rappelé sa miséricorde pour Jacob et sa fidélité en faveur de la maison d’Israël. Les extrémités de la terre ont vu le salut de notre Dieu ; que toute la terre retentisse de la gloire du Seigneur. » Le saint roi ajoute : « Que la mer et tout ce qu’elle renferme, que l’univers entier et ses habitants tressaillent d’allégresse. Les fleuves applaudiront de concert ; les montagnes s’agiteront à la face du Seigneur ; car il vient pour juger la terre. Il jugera le monde avec justice et les peuples avec équité. »
A la destruction du royaume de Juda, le Christ viendra accomplir l’attente des nations.
« Le sceptre ne sortira pas de Juda, ni le prince de sa postérité, jusqu’à ce que vienne celui qui est promis, et qui est l’attente des nations » (Gen., XLIX, 10).
La manifestation du Christ ; la destruction de l’idolâtrie ; la religion des Gentils.
« Le Seigneur fondra sur eux ; il anéantira tous les dieux des nations ; tous les hommes, ceux des îles, des nations se prosterneront en sa présence » (Soph., IV, 11).
Le jour de la résurrection du Christ ; la réunion des Gentils ; la connaissance de Dieu répandue parmi tous les hommes, un seul culte ; les Éthiopiens présenteront leurs offrandes au Christ.
« Attendez-moi donc, dit le Seigneur, au jour où je ressusciterai en témoignage ; car ma volonté sur toutes les nations est de réunir les rois et de répandre sur eux ma fureur, toute la fureur de mon indignation. Aussi toute la terre sera consumée du feu de ma colère ; car alors je changerai la langue des peuples, et les paroles qu’elle proféra afin que tous invoquent le nom du Seigneur et le servent sous le même joug. Ils m’apporteront leurs dons des fleuves les plus reculés de l’Éthiopie » (Soph., III, 8).
L’avènement du Christ ; les nations recourront à lui ; le Seigneur formera des peuples parmi les nations.
« Tressaille et réjouis-toi, fille de Sion, car je viens et j’habiterai au milieu de toi, dit le Seigneur, et les nations viendront en foule vers le Seigneur en ce jour, elles seront son peuple, elles habiteront en ton sein, et tu sauras que le Seigneur tout puissant m’a envoyé vers toi » (Zach., II, 10).
La naissance du Christ qui doit sortir de la tige de Jessé ; la vocation des Gentils.
« Un rejeton naîtra de la tige de Jessé, une fleur s’élèvera de ses racines, et l’esprit de Dieu se reposera sur lui, » et le reste. Le prophète ajoute : « En ce jour le rejeton de Jessé, celui qui doit commander aux nations se lèvera, et les peuples espéreront en lui » (Is., XI. 1).
L’avènement du Christ et les bienfaits qu’il répondra sur les nations.
« Voici mon serviteur, je le défendrai. Voici celui que j’ai choisi ; il est l’objet de ma complaisance. J’ai répandu mon esprit sur lui : il portera la justice parmi les nations. Il ne criera pas, il ne sera pas trop indulgent : sa voix ne sera pas entendue au dehors ; il ne brisera pas le roseau froissé ; il n’éteindra pas la mèche qui fume encore ; mais il jugera dans la vérité. Il sera environné d’éclat, et ne sera pas abattu jusqu’à ce qu’il ait établi la justice sur la terre. Les nations espèrent en son nom. Moi, le Seigneur Dieu, je t’ai appelé dans ma justice, je te prendrai par la main, je te rendrai fort. Je t’ai donné pour signe elle l’alliance avec ton peuple, et pour lumière aux nations, pour ouvrir les veux des aveugles, pour faire tomber les chaînes des captifs, et délivrer de la servitude ceux qui étaient assis dans les ténèbres. Je suis le Seigneur Dieu ; tel est mon nom. Je ne donnerai pas ma gloire à un autre et ma puissance aux idoles. Ce qui était dès le commencement, le voilà consommé. J’annonce des événements nouveaux ; ils vous ont été prédits avant qu’ils arrivent » (Isaïe, XLII, 3).
La naissance du Christ et la vocation des Gentils.
« Îles, écoutez-moi : peuples, prêtez l’oreille. Encore un temps bien long, dit le Seigneur. Dès le sein de ma mère il a prononcé mon nom comme un glaive tranchant ; il m’a couvert de la protection de sa main ; il m’a regardé comme une flèche choisie ; il m’a tenu en réserve en son carquois. » Isaïe ajoute : « Voici que je vous ai envoyé pour établir l’alliance avec votre race, pour être la lumière des nations, et le salut des hommes jusqu’aux extrémités de la terre » (Id., XLIX, 1).
L’avènement du Christ. La vocation des Gentils.
Voici ce que dit le Seigneur, votre rédempteur, le Dieu d’Israël. « Sanctifiez celui qui néglige son âme, qui est l’horreur des esclaves des puissants. Les rois le verront, les princes se lèveront et l’adoreront, » etc. Le prophète dit ensuite : « Je vous ai exaucé au temps favorable ; je vous ai secouru au jour du salut, et je vous ai établi pour être médiateur de l’alliance avec les nations, pour ressusciter la terre, et réunir les héritages déserts ; pour dire aux captifs, sortez ; et à ceux qui sont dans les ténèbres, de voir la lumière ; ils se rassasieront sur toutes les voies, et dans tous les sentiers ils trouveront leur nourriture. Ils n’éprouveront ni la faim, ni la soif ; la chaleur, ni le soleil ne les affligera ; mais celui qui est miséricordieux les consolera et les conduira aux sources des eaux. J’aplanirai toutes les montagnes pour leur servir de route, et je placerai leur nourriture en tous les sentiers. Voici que ces peuples viennent des pays lointains, les uns de l’aquilon et des rivages de la mer ; les autres de la terre des Perses. Cieux, réjouissez-vous, que la terre tressaille, que les montagnes fassent éclater leur joie, car le Seigneur a eu pitié de son peuple, et il a consolé es opprimés qui gémissaient en son sein » (lbid., LIX, 7)
L’avènement du Christ et la vocation des Gentils.
« Prêtez l’oreille et suivez mes voies ; écoutez-moi, et votre âme vivra dans l’abondance, et j’établirai avec vous l’éternelle alliance de sainteté promise à David. Je l’ai donné pour témoignage aux peuples, pour guide et pour maître aux nations. Les nations qui ne vous connaissaient pas, vous invoqueront, et les peuples qui vous ignoraient accourront vers vous, A cause du Seigneur votre Dieu, du saint d’Israël qui vous a glorifié » (Id., LV, 3).
Ainsi donc la venue du Christ devait être le salut et des Juifs et des nations. Il faut montrer par cette troisième partie qu’en cet avènement étaient faites les plus magnifiques promesses aux Gentils elles plus terribles menaces aux Juifs. Leurs oracles sacrés, en effet, annoncent clairement à ce peuple sa ruine et son abandon en punition de son incrédulité, de sorte que loin de leur être comparables nous sommes bien plus favorisés qu’eux. Ici encore je citerai les passages des prophètes simplement et sans y ajouter d’explication, parce qu’ils sont clairs, et que d’ailleurs la moment viendra plus tard de les développer avec toute retendue nécessaire.