Le Culte du Dimanche : 52 simples discours

48.
Paul, prisonnier devant Félix

Or comme il parlait ainsi pour sa défense, Festus dit à haute voix : Tu es hors de sens, Paul ; ton grand savoir te met hors de sens. Et Paul dit : Je ne suis point hors de sens, très excellent Festus, mais je prononce des paroles de vérité et de bon sens.

(Actes 26.24-25)

Saint Paul, après avoir longtemps combattu contre la vérité et avoir persécuté les chrétiens, est enfin converti au Christianisme. Dès lors, ceux de sa nation deviennent ses ennemis acharnés, ils lui tendent mille pièges, et parviennent à le faire arrêter et emprisonner dans une forteresse ; là ils forment le projet de l’assassiner. Le commandant découvre leur trame ; pour soustraire Paul à leur fureur, il le fait partir de nuit, avec escorte, et conduire à Césarée dans les prisons du gouverneur Félix. Paul est là dans un cachot sous le poids d’une accusation, fausse il est vrai, mais d’une accusation répétée par mille voix, par la voix de tout un peuple. Il est commis à la garde d’un gouverneur connu pour son avarice et ses injustices ; il est emprisonné à une époque où juges et princes diffèrent entièrement de ceux de nos jours : la volonté du maître est tout, et la justice peu de chose. Saint Paul sait cela ; il y songe peut-être au fond de son cachot lorsqu’une voix vient lui dire que Félix, le gouverneur, le fait appeler, et veut, non le juger, le punir, mais s’entretenir avec lui, avec bonté, dans son palais, en présence de son épouse. – Quelle heureuse nouvelle pour un prisonnier ! quelle précieuse occasion pour gagner la faveur de son juge ! Sans doute, Paul va faire ses efforts pour l’intéresser à son sort ; il va lui parler du motif pour lequel il a été arrêté ; il va montrer son innocence, et profiter, en un mot, des bonnes dispositions de Félix pour obtenir de lui justice ou faveur ?… – Paul sort du cachot, quitte ses fers, monte dans le palais du gouverneur ; il parle… et il ne dit rien de tout cela ! Pas un mot pour se justifier, pas un mot pour plaire à son juge, pas une seule parole qui touche à ses intérêts. Il lui parle… de quoi ? Il parle au gouverneur de la foi qui est en Jésus-Christ ! Devant un juge politique, dans un lieu où tout rappelle les plaisirs et le luxe des grands, aux oreilles d’une femme qui avait abandonné son époux légitime pour chercher la volupté, saint Paul parle de la foi qui est en Jésus-Christ. – Voilà le prédicateur de l’Évangile, voilà saint Paul ; il ne s’inquiète ni du lieu ni des personnes ; il sait que le temps est court, que l’éternité s’approche ; il sait que plus les hommes sont loin de la vérité, plus il est pressant de les y appeler, et il parle de la foi qui est en Jésus-Christ. Il sait que demain la mort peut saisir Félix et sa femme, qu’à l’instant même la voûte du palais peut s’écrouler sur eux et ne pas leur laisser le temps du repentir ; il sait que si ces époux comparaissent tels qu’ils sont devant Dieu, ils seront perdus, éternellement perdus ; qu’il n’y a qu’un remède à leurs maux, qu’un Sauveur à leur perte, et il leur parle de la foi qui est en Jésus-Christ. – O Dieu ! donne, donne aussi à tes serviteurs si faibles dans la foi, si lâches dans leurs devoirs, donne cette force que tu donnas à Paul, et qu’ils parlent toujours avec courage en temps et hors de temps de la foi qui est en Jésus-Christ ; qu’ils aillent vers ces nouveaux Félix et Drusilles tout occupés de leurs plaisirs, de leurs travaux, leur dire que plaisirs et travaux ne durent qu’un jour et que tes jugements dureront une éternité ; que le jour de demain peut voir s’engloutir leur fortune et mourir leur famille ; et que s’ils ne se hâtent de se convertir à Toi, il ne leur restera dans ce monde que néant, et dans l’éternité que remords et souffrances. Donne à tes serviteurs d’aller dire à ces nouveaux Félix et Drusilles qu’ils sont perdus, et qu’il n’y a de salut pour eux que dans la foi qui est en Jésus-Christ.

Mais si saint Paul néglige de parler au gouverneur de ce qui l’intéresse personnellement, de son emprisonnement, et s’il croit devoir, par acquit de conscience, parler de la cause de son Maître, de la foi en Jésus-Christ, du moins il va le faire, sans doute, avec ménagement, il va choisir les vérités les plus douces, les sujets les plus attrayants ; il va parler du Ciel et de ses joies, de Dieu et de sa patience, de Christ et de son amour ? – Non, non, Paul parle à Félix de justice, d’abstinence et du jugement à venir ! Parler de justice à Félix dont les injustices criantes remplissent l’histoire, à Félix qui avait fait mourir le souverain sacrificateur Jonathas le censurant pour ses rapines ; à Félix qui, pour de l’or, offre la liberté aux prisonniers innocents ou coupables. – D’abstinence ! Parler d’abstinence à Félix qui, après avoir séduit Drusille, l’avait arrachée aux bras de son époux légitime ; à Félix dont les impuretés avaient tellement révolté la province, qu’il fut traduit par le peuple devant le tribunal de l’empereur ; à Félix qu’un Néron même condamne à quitter la Judée, honteuse de ses vices. – De jugement à venir à un Félix qui, par sa vie, a mérité les plus rudes châtiments de Dieu, à Félix qui cherche à étouffer les cris de sa conscience, à Félix qui s’étourdit sur ses crimes passés par des crimes nouveaux, à Félix pour qui le nom de Dieu seul est un reproche et la pensée du jugement dernier une pensée de condamnation ; parler de tout cela à Félix ! – Mais, Paul, tu n’y songes pas ; tu vas t’attirer la colère de ton geôlier ; il va refermer sur toi les verrous de ton cachot. Paul, pauvre disciple d’un Maître crucifié, tu ne vois donc pas que tu parles à un grand de la terre, à un gouverneur habitué à l’obéissance et à la flatterie ? Paul, Félix t’a envoyé chercher pour se distraire à ta conversation, et tu lui parles de ses rapines, de ses vices, de ses crimes ! Mais oublies-tu donc que ta vie est entre les mains de cet homme ; que d’un mot il peut te faire trancher la tête ; que le caprice et la passion sont ses règles de justice ? Silence ! si tu tiens à ta vie ; ou si tu parles, mesure tes paroles. – Non, Paul n’écoute rien… il méprise cette prudence humaine, et il parle à Félix de justice, d’abstinence et du jugement dernier. En plaisant à cet homme, il obtiendrait sa liberté ; mais il aime mieux plaire à Christ qui lui donne la vie éternelle ; – Félix est un gouverneur puissant, mais Dieu est plus puissant que lui ; et quoi qu’il fasse, Félix ne fera que la volonté de Dieu ; – Félix aime l’obéissance et la flatterie ; mais l’obéissance et la flatterie le perdraient, et Paul aime mieux le sauver en lui parlant du jugement à venir. Paul n’a rien à craindre : Dieu est pour lui ; qui sera contre lui ? C’est à Félix d’écouter et de se taire ; c’est à saint Paul de parler : « Félix, tes rapines et tes exactions sur les peuples crient vengeance, et il y a justice par devers Dieu ; Félix, tes désordres, tes impuretés, tes adultères s’élèvent contre toi, quand la Parole de Dieu te demande abstinence ; Félix, le sang de tes sujets, le sang de Jonathas crie vengeance, et tu l’expieras au jour du jugement. Tu peux poursuivre encore quelques jours le cours de tes passions ; mais aussi certainement que moi Paul je te parle, et que toi Félix tu m’écoutes, la mort viendra un jour t’enlever à cette épouse, à ce palais, à ces plaisirs ; elle te couchera dans la tombe, et ton âme ira répondre devant Dieu. Dieu n’est pas homme pour mentir, et sa Parole te condamne ; cette Parole a dit : Tu ne déroberas point ; tu ne commettras point d’adultère ; tu ne tueras point. Celui qui fera ces choses mourra de mort ! – Qui a dérobé, Félix ? qui a commis adultère ? qui a assassiné son frère ? Félix, ta conscience te dit : Tu es cet homme-là ! et moi Paul, envoyé de Dieu, je te répète : « Tremble, Félix, il y a un jugement à venir ! » – Et Félix tout effrayé répond : « Pour le présent, va-t’en ; quand j’en aurai le temps, je te rappellerai. » – Comme ces paroles nous peignent bien l’état de son âme ! Ici, plus de Félix dominé par ses passions, plus de gouverneur puissant ; il n’y a plus qu’un homme qui, à la voix de la vérité, est obligé de garder’ le silence, un homme bourrelé de remords, importuné par les cris de sa conscience et par les paroles de l’apôtre. Il a assez de bonne foi pour se reconnaître coupable, mais il n’a pas assez de repentir pour écouter jusqu’à la fin ; et alors, pour terminer cette lutte qui déchire son cœur, il dit à l’homme de Dieu : « Pour le moment va-t’en ; quand j’en aurai le temps, je te rappellerai. »

Voilà bien la peinture trait pour trait des Félix et des Drusilles de tous les siècles, de ceux du nôtre lui-même ; voilà bien le langage de la plupart des pécheurs de nos jours. Au milieu de leur vie qui se consume en vains plaisirs, en frivoles études, en paroles inutiles, et se dissipe comme la fumée, ils tombent quelquefois dans des réflexions involontaires. Leur conscience assoupie se réveille, dresse devant eux le tableau de leur vie passée, leur parle de la mort qui s’approche, leur dit que jusqu’à ce jour ils ont repoussé les avertissements, et que l’heure vient où il ne sera plus temps ; que si le monde les approuve, c’est que le monde ne les connaît pas, mais qu’elle, voix de Dieu, les connaît et les condamne. Et le pécheur, tout effrayé, secoue ces pensées importunes, et dit à sa conscience : « Pour le moment va-t’en ; quand j’en aurai le temps, je te rappellerai. » – Dans un moment de loisir dont il ne sait que faire, un autre Félix ouvre la Bible qui se trouve sous sa main ; Dieu le fait tomber sur quelques-uns de ces passages : « Celui qui n’aura pas cru sera condamné. Il n’y a pas un juste. Pour entrer dans le royaume des cieux, il faut naître de nouveau. Qui aime le monde est ennemi de Dieu. Si quelqu’un aime son père ou sa mère plus que moi, il n’est pas digne de moi. Vivez dans ce monde comme n’étant pas de ce monde ; soyez saints comme votre Père céleste est saint ; ne vous abusez pas : ni les efféminés, ni les avares, ni les médisants n’hériteront du royaume de Dieu. » Blessé de ces paroles qui demandent une foi et une sainteté qu’il reconnaît ne pas avoir, et qu’il repousse peut-être par amour pour le monde, il referme ce livre trop exigeant pour lui, et dit à la Parole de Dieu : « Pour le moment, va-t’en ; quand j’en aurai le temps, je te rappellerai. » – Quand le ministre de Christ, se trouvant dans le monde, comme saint Paul dans le palais de Félix, veut parler de la foi qui est en Jésus-Christ, et qu’il s’efforce de ramener dans la conversation des sujets religieux, le monde l’écoute un moment par complaisance, mais bientôt s’impatiente, cherche mille détours pour esquiver les paroles qu’on lui adresse ; il renvoie à un autre jour toute pensée sérieuse ; pour l’heure, il a des affaires ou des plaisirs. Ministre de Christ, laisse, laisse ce monde tranquille ; pour le moment va-t’en ; quand il en sera temps, on te rappellera. – Le pasteur, informé de la maladie ou d’une affliction d’un membre du troupeau, veut saisir cette occasion pour parler de conversion, de vie à venir ; il montre la mort possible à tout âge, à toute heure ; il parle du jugement qui doit la suivre ; mais le malade, tout occupé de son désir de vivre, des moyens de revenir à la santé, refuse de fixer ses pensées sur une mort prochaine. L’affligé, tout entier à sa douleur, répète pour la vingtième fois le récit de son infortune. Vous lui parlez de résignation, et il soupire après le bien qu’il a perdu ; vous lui montrez le ciel, et il tient les regards fixés vers la terre ; l’insistance du pasteur importune bientôt et le malade et la famille ; on lui dit qu’il est trop fatigué pour entendre, qu’un autre jour il sera mieux. – Pasteur importun, laisse là ton troupeau, laisse là la mort, comme un loup ravissant, emporter sa proie au séjour des ténèbres ; et toi, pour le moment va-t-en ; quand on aura le temps, on te rappellera. Un prédicateur monte en chaire le dimanche ; épouvanté du tableau des vices qui a frappé ses yeux dans le monde pendant la semaine et nourri par la lecture de la Parole de Dieu, il vient avertir ces pauvres âmes qu’il voit se perdre ; il vous crie : Ne vous abusez pas, vous êtes de grands pécheurs ; aussi longtemps que vous ne vous convertirez pas, vous serez perdus, condamnés ! Vos péchés sont grands et nombreux ! Votre conscience vous le dit, la Bible vous le répète : Sentez, sentez donc vos misères ; vous êtes de grands pécheurs ! – Et les auditeurs se retirent mécontents, se disant les uns aux autres : Nous le savons bien que nous sommes pécheurs ; mais pourquoi sans cesse nous le redire ? – Vous le savez, lecteur, que vous êtes pécheur ? Eh bien, c’est ce qui vous condamne doublement. Vous le savez, et vous n’en gémissez pas ; vous le savez, et vous ne voulez pas cesser de l’être ; vous le savez, mais vous voudriez vous le cacher à vous-même, car vous n’aimez pas qu’on en parle ; vous le savez, vous péchez donc le sachant et le voulant, et vous avez vous-même prononcé votre condamnation. – Pourquoi vous le répète-t-on sans cesse ? dites-vous. Parce que c’est le devoir des ministres de Christ. Nous vous le disons à tous, afin que ceux qui déplorent leurs péchés se repentent et se convertissent, et que ceux dont le cœur s’endurcit à l’ouïe de la Parole de Dieu soient inexcusables au jour du jugement, et que Dieu soit reconnu juste quand il leur dira : « La lumière est venue dans le monde ; mais vous avez mieux aimé les ténèbres que la lumière, parce que vos œuvres étaient mauvaises. » – Soit donc que vous écoutiez nos paroles et vous convertissiez, soit que vous fermiez l’oreille à nos exhortations, et que votre cœur reste dans son obstination, vous rendez également témoignage à la justice du Seigneur.

Si du moins Félix était conséquent avec lui-même, il trouverait peut-être une excuse pour se refuser à écouter les paroles de l’apôtre. Mais non ; il l’a envoyé chercher dans le but de l’entendre parler de la foi qui est en Jésus-Christ, et quand Paul est là, quand il satisfait à son désir, selon sa conscience et les ordres de Christ, alors Félix ne veut plus l’entendre. C’est que le gouverneur s’était imaginé ouïr de la bouche de Paul des choses nouvelles propres à éveiller sa curiosité, à flatter ses oreilles. Il voulait bien que Paul lui parlât de la foi en Jésus-Christ, mais qu’il lui en parlât en historien, et qu’il ne s’avisât pas de lui appliquer à lui-même la nécessité de cette foi ; il voulait bien écouter ses paroles, mais à condition qu’elles seraient agréables, dussent-elles être fausses. Mais quand il voit qu’on lui parle à lui-même, non des péchés des autres, mais de ses propres péchés ; quand il voit qu’on ne lui dit pas seulement des phrases faites pour chatouiller son oreille ; que Paul s’inquiète peu de ce qui est agréable, mais beaucoup de ce qui est vrai ; quand il voit cela, Félix, lui qui avait fait venir l’apôtre pour lui parler de la foi en Jésus-Christ, il ne veut plus l’entendre, le renvoie et lui dit : « Pour le moment, va-t’en ; une autre fois, je te rappellerai. » – Encore une ressemblance de plus avec les hommes de nos jours. Ils demandent des ministres de l’Évangile pour leur parler de la foi qui est en Jésus-Christ, et quand le prédicateur prend la parole et parle sérieusement selon sa conscience, non pour quelques-uns, mais pour tous, et premièrement pour ceux qui ne croient pas en avoir besoin ; lorsqu’il ne se borne pas à cadencer des paroles ou à faire de l’éloquence, mais qu’il dit la vérité tout entière, toute nue, et rien que la vérité, alors on ne veut plus l’entendre. – Mais soyez donc conséquents avec vous-mêmes. Puisque vous portez le nom de chrétiens, sachez donc au moins pourquoi Christ est venu : il est venu sauver ce qui était perdu. Puisque vous faites profession de recevoir la Bible comme la Parole de Dieu, recevez-la donc tout entière, ne déchirez pas les pages qui vous froissent pour conserver les lambeaux qui vous plaisent ; et si ce qu’on vous dit vous semble en contradiction avec la vérité, n’ayez pas la témérité d’en juger par votre seule intelligence. Ouvrez cette Bible, comparez nos paroles avec ses paroles, et quand vous verrez l’identité, croyez-la et croyez-nous ; ou si vous vous y refusez encore, refermez donc la Bible pour ne plus la rouvrir, n’en appelez plus à elle, n’en parlez pas et ne vous en dites pas les disciples. Puisque le fondement de votre religion, puisque l’unique moyen de votre salut est la foi en Jésus-Christ, écoutez donc parler de la foi et des vérités qui s’y rattachent ; et si vous refusez d’en ouïr davantage, n’allez pas vous imaginer que c’est parce que vous avez cette foi et qu’il est superflu de vous en entretenir plus longtemps. Non ; si vous en aviez gros seulement comme un grain de sénevé, vous voudriez avoir plus ; ceux qui, d’après vous, la possèdent autant que vous, déplorent chaque jour d’en être dépourvus, et ils la demandent, et ils la cherchent, parce qu’ils en connaissent le prix et qu’ils veulent s’en enrichir encore. Mais le fait seul que vous dites avoir assez de foi pour qu’on ne vous en parle plus, ce fait prouve que vous n’en avez pas, et ce que vous croyez être elle, n’est qu’une croyance morte qui laisse le cœur froid et la vie toujours la même. Oh ! non, vous n’avez pas la foi ; si vous l’aviez, vous diriez avec le père de famille à Jésus : « Seigneur, aide à mon incrédulité ! » Si vous l’aviez, vous diriez avec les apôtres : « Seigneur, augmente-nous la foi ! » Eh bien, si vous n’avez pas cette foi et ne voulez pas qu’on vous en parie, avouez donc que vous ne voulez pas croire ; ne parlez plus de Jésus-Christ, ne portez pas son nom ; dites-vous sages, philosophes, mais ne vous dites pas chrétiens ; du moins vous serez conséquents avec vous-mêmes, et vous ne serez plus étonnés qu’un ministre de Christ parle de la foi en Christ, qu’un prédicateur de la Bible parle au nom de la Bible.

Maintenant choisissez, vous dirons-nous avec le prophète, qui vous voulez servir. Si Baal est Dieu, suivez-le ; si l’Éternel est Dieu, suivez-le. – Mais pourquoi mourriez-vous ? Pourquoi n’écouteriez-vous pas la voix qui vous parle avec franchise et vérité ? Pourquoi sacrifieriez-vous une éternité d’avenir à cette vie présente ? Pourquoi useriez-vous un temps précieux aux futilités de ce monde ? Le temps marche à grands pas, la mort y met un terme et l’éternité la suit ; une seule chose est nécessaire, et cette chose n’est ni l’or, ni l’argent, ni une vie longue, ni une santé prospère ; une seule chose est nécessaire : c’est votre salut éternel, et il n’y a de salut pour vous que par la foi en Jésus-Christ. Oh ! veuille le Dieu de bonté qui « a donné son fils au monde, afin que quiconque croirait en lui ne pérît point, mais qu’il eût la vie éternelle, » donner aussi, et à vous et à moi, la foi qu’il demande de nous, et que nous ne possédons pas encore, ou que nous n’avons pas assez !

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