L’histoire de la théologie de la Suisse allemande se confond, depuis plus d’un siècle, avec celle de l’Allemagne, comme l’attestent les noms de Hess, Lavater, J.-G. Millier, Hagenbach (Histoire des dogmes, Lectures sur l’histoire de l’Église, Encyclopédie théologique), Gelzer, Auberlen (Daniel), Stockmeyer, Stæhelin, Gess (la Doctrine de la personne de Christ, de la Rédemption), Riggenbach (Vie de Jésus), etc., et aussi ceux de Schulthess et d’Alexandre Schweizer.
Les facultés de la Suisse allemande ont compté parmi leurs professeurs plusieurs théologiens allemands, tels que de Wette, Hitzig, Elwjert, Schneckenburger, Tob. Beck, Hoffmann, Auberlen, Gess, Keld, H. Schultz. Bâle a été le trait d’union entre l’Allemagne et la Suisse. Berne se rapproche de Bâle par quelques-uns de ses théologiens, tels que Güden, Immer, Romang et Wyss. La tendance de Zurich est plutôt rationaliste, et l’impuissance d’un gouvernement partiel et aveugle lui a imprimé une tendance funeste.
Remarquons, en terminant, que le réveil religieux des Églises évangéliques de la Suisse, aussi bien que de la France, a été dû en majeure partie à des influences étrangères et presque exclusivement méthodistes, naturellement hostiles au génie scientifique, et qui on ont entravé le sage développement.