Les partisans de la doctrine que les actions sont indifférentes, détournant de leur vrai sens quelques passages des Écritures, pensent y trouver une excuse à leur sensualité. Ils font, surtout, grand bruit de ce texte :
« Car le péché n’aura plus d’empire sur vous, parce que vous n’êtes plus sous la loi, mais sous la grâce. »
Ils en allèguent d’autres encore de cette nature qu’il est inutile de rappeler ici, puisque je n’arme pas un vaisseau de corsaire. Confondons en peu de mots leur vaine tentative !
L’illustre apôtre, dans les paroles qu’il ajoute à celles que je viens de citer, repousse l’accusation intentée contre lui :
« Mais quoi ? pécherons-nous parce que nous ne sommes plus sous la loi, mais sous la grâce ? Dieu nous en garde ! »
N’est-ce pas détruire immédiatement, par une réfutation divine et toute prophétique, les sophismes à l’usage de la volupté ? Ils ne comprennent pas, à ce qu’il semble,
« que nous devons tous comparaître devant le tribunal de Jésus-Christ, afin que chacun reçoive ce qui est dû à ses bonnes ou ses mauvaises actions, pendant qu’il était revêtu de son corps. Si donc, quelqu’un est à Jésus-Christ, c’est une créature nouvelle. »
qui n’est plus sujette au péché. Ce qui était vieux est passé ; nous nous purifions de notre ancienne vie.
« Voici que tout est devenu nouveau, »
la chasteté succède à la fornication ; la continence à l’incontinence ; la justice à l’injustice.
« En effet, quel lien peut-il y avoir entre la justice et l’iniquité. Quelle union entre la lumière et les ténèbres ? Quel accord entre Jésus-Christ et Bélial ? Quelle société entre le fidèle et l’infidèle ? Quel rapport entre le temple de Dieu et les idoles ? Ayant donc reçu ces promesses, purifions-nous de tout ce qui souille le corps et l’esprit, achevant l’œuvre de notre sanctification dans la crainte de Dieu. »