Dans l’état intérieur du protestantisme, nous signalerons, comme nous l’avons fait pour les périodes précédentes, moins les opinions considérées en soi que les hommes qui en ont été les représentants les plus distingués.
Lorsque la paix de 1815 eut mis fin aux ébranlements des peuples et des trônes, il se fit dans les esprits un grand vide. Les illusions de la gloire avaient disparu, les rêves des lointaines conquêtes s’étaient évanouis. On eut le loisir de respirer, de se reconnaître, et on chercha quelque chose à quoi l’on pût se prendre. Les uns se tournèrent vers la culture des sciences, des lettres, des questions sociales, des études historiques, ou vers les travaux industriels ; les autres, en plus petit nombre, demandèrent aux croyances religieuses de satisfaire aux besoins de leur conscience et de leur cœur.
La liberté rendue à la manifestation des idées facilita et féconda ce mouvement religieux : non que la foi ne puisse grandir sous l’oppression du dehors, on en voit dans l’histoire du protestantisme d’éclatants exemples ; mais l’indépendance de la pensée et de l’action est la véritable atmosphère de l’être spirituel.
Enfin, le retour aux choses religieuses se fortifia par les relations qui se rétablirent entre les protestants de France et ceux des autres pays. La Réforme avait, depuis un demi-siècle, inspiré de grandes œuvres, fondé de grandes associations ; elle avait envoyé ses missionnaires jusqu’aux extrémités du globe, et distribué la Bible dans toutes les langues humaines par millions d’exemplaires. Quand le protestantisme français fut mis en contact avec ces nobles inspirations de la vie chrétienne, il apprit à mieux connaître ses devoirs, et à les remplir avec plus de fidélité.
Beaucoup d’âmes pieuses reprirent l’ancienne foi des Églises réformées, et déployèrent dans les actes de religion et de prosélytisme une énergie, un zèle, une ardeur dont les générations nouvelles avaient perdu la tradition. Ce changement, qui ne fut pas toujours bien compris, non seulement par les masses, mais par des intelligences élevées, provoqua de pénibles dissensions. Les noms de méthodiste et de rationaliste, empruntés, l’un à l’Angleterre, l’autre à l’Allemagne, devinrent les mots d’ordre des deux partis.
Ces divisions commençaient à poindre lorsque la France protestante perdit un homme qui, héritier des doctrines enseignées dans les Églises du désert, tout en restant étranger aux nouveaux conflits, aurait pu donner aux études théologiques, par la place qu’il occupait dans la Faculté de Montauban, une haute et forte impulsion. C’était un homme de foi, de science et de bien : à ces divers titres, il a sa place marquée dans cet écrit.
M. Daniel Encontre était né à Nîmes en 1762. Son père, l’un des pasteurs du désert, ne put donner à son éducation que les rares loisirs d’une vie errante et agitée. Mais le jeune Encontre fit plus par lui seul que d’autres sous les maîtres les plus habiles. « On lui vit renouveler le phénomène que l’on avait autrefois admiré dans la jeunesse de Pascal : ne pouvant apprendre les mathématiques, il les devina. Avant l’âge de dix-neuf ans, sans livres, obligé de travailler seul, en secret, à la dérobée, il trouva en lui-même une puissance de génie telle qu’il parvint à pénétrer dans la science, objet de son étonnante ardeur, jusqu’au calcul infinitésimal. Il cultivait dans le même temps, avec la même ardeur, sous les yeux et du consentement de son père, l’étude des langues hébraïque, grecque et latine. Il y fit des progrès si surprenants, que ces langues, et surtout les deux dernières, ne tardèrent pas à lui être aussi connues et aussi familières que sa langue maternelle[a]. »
[a] Archives du christianisme, t. III, p. 406 et suiv.
Il alla finir ses études dans les académies de Lausanne et de Genève, et y montra tant de supériorité, que ses condisciples le comparaient à ses plus habiles professeurs. Ses convictions religieuses ne furent pas sans troubles ni sans orages ; mais il revint à la foi par le chemin du doute, et s’y arrêta plus affermi.
De retour en France, M. Encontre annonça l’Évangile aux troupeaux du désert. Il réussit peu dans la prédication, parce qu’il manquait des qualités physiques sans lesquelles les meilleurs discours ne sont pas goûtés de la multitude. Sa taille était petite, sa voix grêle, son geste plus vif qu’imposant. Une extinction de voix qui lui survint trancha la question pour sa conscience : il descendit de la chaire des temples et alla s’asseoir dans celle des académies.
La Révolution, qui renversa tant d’existences, pesa aussi sur la sienne. Il chercha un asile à Montpellier. « Il fut réduit, pour gagner son pain, » dit le biographe que nous avons cité, « à donner aux maîtres-maçons et aux ouvriers des leçons sur la coupe des pierres. Celui qui eût été digne de professer à côté des Lagrange, des Laharpe ou des Fourcroy, s’estimait encore heureux de professer en paix dans les carrières. Il n’oublia pas non plus, dans ces temps de proscription, qu’il était ministre de Jésus-Christ, et, au péril de sa vie, il célébra des baptêmes, bénit des mariages, donna des instructions religieuses, entretint la piété des fidèles, à Montpellier et dans les environs.
A l’ouverture des écoles centrales, il se présenta pour disputer la chaire de belles-lettres. Un autre candidat, craignant la concurrence de M. Encontre, le supplia de s’en désister. Celui-ci se présenta immédiatement pour la chaire des mathématiques transcendantes, et l’obtint. Il n’appartenait qu’à un tel homme de faire un tel acte. Esprit encyclopédique, également versé dans les lettres, les sciences et la théologie, il était partout original et profond. Le célèbre Fourcroy a dit de lui : « J’ai vu en France deux ou trois têtes comparables à la sienne ; je n’y en ai trouvé aucune qui lui soit supérieure. »
Nommé doyen de la Faculté des sciences de Montpellier, il y exerça un légitime ascendant, et enrichit de plusieurs excellents mémoires les recueils des sociétés savantes. Une carrière aussi paisible qu’honorable était ouverte devant lui, lorsque la voix des Églises réformées l’appela, en 1814, à la Faculté de théologie de Montauban. M. Encontre sacrifia tout à une vocation qu’on lui montrait sous l’austère image du devoir, et n’exprima que la crainte de rester au-dessous de sa nouvelle tâche : modestie qui ne pouvait être comparée qu’à son génie.
Arrivé à Montauban, où les doubles fonctions de professeur et de doyen lui avaient été confiées, il raffermit la Faculté de théologie par la solidité de sa doctrine, l’étendue de sa science et l’autorité de son caractère. Tous reconnaissaient qu’il avait le droit d’exiger beaucoup des autres, parce qu’il était encore plus exigeant pour lui-même.
Malheureusement ses forces furent bientôt épuisées par les travaux de sa charge. Souffrant, malade, il y consacrait encore les restes d’une vie qui allait s’éteindre. En voyant approcher sa fin, il se fit transporter à Montpellier où reposaient les cendres de sa première femme et de sa fille, et y mourut le 16 septembre 1818. « Il n’y a qu’un cri dans l’Église protestante de France sur la perte irréparable qu’elle vient de faire », disait le rédacteur des Archives du Christianisme, en annonçant cette triste nouvelle.
Dans quelques brochures qui obtinrent un légitime succès, M. Daniel Encontre s’est occupé de sujets philosophiques et religieux. Sa lettre à M. Combe-d’Ounous sur Platon, et sa dissertation sur le vrai système du monde comparé avec le récit de Moïse, prouvent qu’il avait fait de profondes recherches sur les questions qui, dans tous les siècles, ont le plus intéressé l’esprit humain.
Cependant le protestantisme français essayait de fonder quelques institutions nouvelles. La première assemblée générale de la Société biblique de France fut convoquée le 6 décembre 1819. Nous empruntons au discours du président les lignes suivantes qui ont une valeur historique : « D’après nos statuts et l’autorisation du gouvernement, la Société biblique de Paris est uniquement composée de protestants. Il semble, et nous ne devons pas nous en plaindre, que le gouvernement ait ainsi invité les réformés à se connaître, à s’édifier, à devenir plus exemplaires, en se rapprochant les uns des autres. » Tel fut effectivement, après le motif essentiel puisé dans la foi religieuse, l’un des principaux objets des membres de l’institution biblique sous la Restauration : celui d’offrir aux protestants épars sur la face du royaume et sans organisation commune, un centre de ralliement, un étendard autour duquel ils pussent au besoin se prêter une assistance réciproque, avantage considérable en face des intrigues et des empiétements du parti clérical.
D’autres associations s’établirent successivement : la Société des Traités religieux, en 1821 ; la Société des Missions évangéliques, en 1822 ; la Société pour l’encouragement de l’Instruction primaire parmi les protestants de France, en 1829. Chacune de ces institutions contribua pour sa part à fortifier et à étendre l’empire de la piété chrétienne.
Entre les hommes qui apportèrent à la fondation de ces sociétés autant d’intelligence que de dévouement, on doit en nommer un, qui mourut bientôt après en laissant une grande place vide : le baron Auguste de Staël.
Petit-fils de Necker, fils de Mme de Staël, frère de Mme la duchesse de Broglie, il promettait de rendre aux Églises protestantes l’un de ces pieux laïques, si utiles autrefois, en qui s’unissaient l’influence politique et la vie chrétienne pour se soutenir l’une par l’autre. On aimait, en tenant compte de la différence des temps, des talents et des choses, à saluer d’avance en lui un nouveau Duplessis-Mornay, ou le Wilberforce de la Réforme française.
Né à Coppet, dans le canton de Vaud, en 1790, il avait reçu du vénérable pasteur Cellerier ses premières leçons religieuses. « Nous ne doutons pas, dit son biographe, que M. de Staël n’ait dû une grande partie des idées justes sur la religion, et des excellents sentiments qu’il manifesta de si bonne heure, à ses rapports et à son intimité avec ce ministre aussi fidèle qu’éclairé. Ce que nous pouvons affirmer, c’est que l’élève garda le plus vif et le plus tendre souvenir de ses entretiens avec son maître[b]. »
[b] Archives du christianisme, t. XI, p. 241 et suiv. Voir une autre notice sur la vie de M. de Staël en tête de ses Œuvres diverses, publiées en 1829.
La part qu’il prit à l’établissement de la Société biblique servit à développer ses pieuses dispositions. Ayant accepté la tâche de rédiger les rapports du comité, et d’aller de maison en maison exhorter les fidèles à faire des sacrifices pour la dissémination des Écritures, il s’instruisit à mieux apprécier lui-même le prix des livres saints. Aussi disait-il qu’en s’occupant des œuvres religieuses, il en avait plus reçu qu’il ne pourrait jamais leur donner.
Dans un voyage qu’il fit en Angleterre au printemps de 1822, il visita Wilberforce et d’autres chrétiens éminents, dont la parole et les exemples fortifièrent ses sentiments de piété. Les Lettres sur l’Angleterre, qu’il a publiées en 1825, ne donnent qu’une imparfaite idée des observations qu’il avait recueillies à ce sujet ; car l’auteur s’était réservé de traiter de la religion et des communions chrétiennes de la Grande-Bretagne dans un volume qu’il n’a pas eu le temps de finir.
M. de Staël appliqua son zèle et ses efforts à plusieurs œuvres qu’on pourrait appeler mixtes, parce que, tout en ayant la foi évangélique pour base, elles ont pour objet un bien temporel. Nous citerons, entre autres, la fondation des caisses d’épargne, l’instruction élémentaire du peuple, l’abolition de la traite des Noirs.
On n’a pas oublié le frémissement d’indignation qu’il excita dans une assemblée générale de la Société de la Morale chrétienne, quand il montra les instruments de torture qui servaient à la traite. Il fit plus. « De salon en salon, dit l’un de ses biographes, de bureau en bureau, de palais en palais, on le vit promener ces honteuses preuves de la cruauté et de la cupidité les plus atroces. Il mit sous les yeux des princes et des princesses de la famille royale ces machines inventées par le génie du mal, et il leur en expliqua le sanguinaire usage. Il les montra aux pairs dans le lieu de leurs séances, et à tous les amis de l’humanité dans les réunions publiques des sociétés de bienfaisance… On peut, sans craindre d’en trop dire, affirmer que c’est à ses efforts généreux que nous devons la cessation du mal, et le changement qui s’est manifesté à cet égard dans le système du gouvernement et dans les actes législatifs. »
Tous les opprimés avaient les mêmes droits aux sympathies de M. de Staël, et il défendit dans le canton de Vaud les victimes d’une loi intolérante. Ses écrits, ses lettres, ses sollicitations émurent toutes les consciences droites, et s’il n’obtint pas que cette mauvaise loi fût retirée, il la fit adoucir dans l’application.
Son caractère offrait un rare mélange d’abandon et de réserve, de zèle et de mesure. Il avait une telle intégrité qu’elle l’empêchait quelquefois d’aller dans ses discours jusqu’à la limite de ses convictions religieuses, de peur de la dépasser. Nul ne comprenait mieux que lui combien il est difficile, au milieu des affaires et des relations sociales, de conformer entièrement sa vie aux préceptes de l’Évangile. « Cette désharmonie de son être était pour lui, » dit l’éditeur de ses œuvres, « un insupportable fardeau sous lequel on le voyait languir, et sa physionomie même en portait l’empreinte. Mais par degrés son âme fut calmée par cette croyance chrétienne, si consolante et si pure à la fois, qui, sans rien ôter à la beauté du type moral que nous devons atteindre, nous apprend à détourner nos regards de notre propre misère, pour les porter sur cet être seul saint, seul juste, qui a tout accompli pour nous. »
Le baron de Staël mourut au château de Coppet, le 17 novembre 1827. Il n’était âgé que de trente-sept ans.
L’attention et les travaux des hommes pieux se dirigèrent aussi, pendant la Restauration, vers les protestants disséminés, qui étaient menacés de perdre toutes leurs croyances, toutes leurs habitudes de religion, en vivant loin d’une action pastorale régulière. De ces nouveaux évangélistes, le plus grand fut, sans contredit, Félix Neff, né à Genève, en 1798. Etranger aux Églises réformées de notre pays par le lieu de sa naissance, il leur appartient par son œuvre missionnaire ; car c’est dans le Dauphiné surtout qu’il a répandu les semences de l’Évangile, et on l’a surnommé à juste titre l’Oberlin des Hautes-Alpes.
Neff ne cherchait pas la gloire, et il est probable que la pensée même d’un nom célèbre ne s’est jamais présentée à son esprit, quand il s’en allait expliquer la Bible dans les huttes de quelques pauvres montagnards. Aucun nom de la Réforme française, pourtant, n’a retenti de nos jours aussi loin que le sien. On a publié sur sa vie de nombreux écrits originaux et une foule de traductions. Au fond de l’Allemagne, dans les vallons les plus reculés de l’Ecosse, aux bords de l’Orénoque et de l’Ohio, prononcez le nom de Félix Neff, et des milliers de voix répondront : C’était un grand serviteur de Dieu.
Dans sa jeunesse il lut beaucoup Plutarque et Rousseau, étudia les mathématiques, les sciences naturelles, et se distingua par la virilité de son caractère autant que par la force de son esprit. Enrôlé à dix-sept ans dans l’artillerie de Genève, il s’approcha lentement des principes du christianisme ; mais une fois qu’il les eut embrassés, il ne s’en sépara plus. Aussitôt il quitta le service militaire et parcourut plusieurs cantons de la Suisse, en annonçant l’Évangile de lieu en lieu. Puis il alla dans le département de l’Isère, et prit en 1823 le chemin des Hautes-Alpes.
Là, dans des gorges profondes, ou sur des pics recouverts de neiges éternelles, existe une population qui remonte, dit-on, par ses symboles et son culte, jusqu’aux premiers chrétiens des Gaules. Elle se rattache, non seulement aux disciples de Pierre Valdo, mais à l’apostolat d’Irénée, le dixième évêque de Lyon.
Ces chrétiens du Dauphiné, en butte à de cruelles persécutions, et toujours plus resserrés à mesure que s’accroissait l’autorité de Rome, s’étaient réfugiés de roche en roche, de cime en cime, jusqu’à l’extrême limite où l’homme trouve encore de l’air respirable. Ils avaient emporté avec eux leurs Bibles, leurs confessions de foi, et cette ferme piété qui fait préférer les plus affreux supplices à l’apostasie. Lorsque la Réforme parut, ils la saluèrent comme une sœur de leur antique communion, et se réunirent aux Églises du Dauphiné et de la Provence.
Neff trouva dans les vallées de Fressinières et du Queyras, à Triève, à Lacombe, à Dormillouse, hameaux suspendus aux flancs des Alpes, les débris de cette race fidèle. N’ayant point d’écoles, point de pasteurs à poste fixe ni de culte régulier, ils étaient exposés à vivre de leurs pieux souvenirs plutôt que d’une foi personnelle et active. Neff la leur rendit avec le secours de Dieu et missionnaire de la civilisation en même temps que du christianisme, il fut au milieu d’eux maître d’école, agriculteur, ingénieur, arpenteur, le premier au travail des champs, le dernier aux offices de la prière, se donnant tout entier au peuple qu’il était venu servir.
Trois ans et demi se passèrent dans ces prodiges de l’amour fraternel. Félix Neff abritait sa tête, tantôt sous une cabane, tantôt sous une autre ; jamais il ne coucha trois jours de suite dans le même lit. Sa paroisse avait quinze lieues de long, et renfermait douze annexes. Il les visitait hiver comme été, ayant de la neige jusqu’aux genoux, faisant de longs détours pour franchir les glaciers, mangeant le pain noir des habitants, prêchant dans les granges, et ouvrant des écoles dans les étables. Tant de dévouement ne fut pas stérile. Les montagnards des Alpes se réveillèrent à la voix du nouvel apôtre. « Les rochers, les glaciers mêmes, écrivait-il, tout me semblait animé, et m’offrait un aspect riant ; le pays sauvage me devint agréable et cher du moment qu’il fut habité par des frères. »
Mais sa santé, si robuste qu’elle fût, se brisa sous le fardeau, et dans ce duel sublime de la charité contre la souffrance physique, son corps succomba. Félix Neff dut quitter les Hautes-Alpes qu’il ne revit plus, et alla mourir dans sa ville natale au mois d’avril 1829.
Il a laissé peu d’écrits : un ou deux fragments de sermons, quelques méditations pieuses, et des lettres qui ont été recueillies et imprimées. Il était plus homme d’action que de cabinet, et il aurait pu adresser aux écrivains religieux le mot d’un grand citoyen de l’antiquité à un philosophe : « Ce que vous dites, je le fais. »
La littérature protestante, sous la Restauration, bien qu’elle soit assez riche par le nombre des ouvrages, est pauvre en livres originaux de quelque valeur. On y compte beaucoup de traductions et de réimpressions. Dans la première catégorie figurent principalement des auteurs anglais : Bogue, Chalmers, Paley, Thomas Scott, Erskine, Milner, Miss Kennedy et autres. Dans la seconde se trouvent des écrits de Nardin, Saurin, Court, Duplessis-Mornay, Dumoulin, Claude et Drelincourt. Le Mémoire de M. Alexandre Vinet en faveur de la liberté des cultes, les Vues sur le protestantisme en France de M. Samuel Vincent, et le Musée des protestants célèbres, publication qui est restée inachevée, se distinguent par des mérites divers de la masse des livres de cette époque maintenant oubliés.