La vocation des Gentils ; la manifestation de Dieu. Celui qui vient au nom au Seigneur est béni.
« Nations, louez toutes le Seigneur, peuples, célébrez tous ses louanges, parce que sa miséricorde s’est affermie sur nous, etc. Seigneur, sauvez enfin ; Seigneur, soyez enfin propice. Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur. Le Seigneur est Dieu, et sa lumière s’est levée sur nous. »
C’est ce que rappelle le saint Evangile : « Lors dit-il, que notre Sauveur et Seigneur le Christ entra en Jérusalem, une grande multitude d’hommes et d’enfants vinrent à sa rencontre en faisant retentir ces acclamations : Hosanna au fils de David ! béni soit celui qui vient au nom du Seigneur ! Hosanna au plus haut des cieux » (Matth., XXI, 9) !
Au lieu de ces paroles : Seigneur, sauvez enfin, qui sont dans le psaume, ils criaient en suivant leur langage : Hosanna, ce qui signifie : Sauvez enfin ; et celles-ci : Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur, sont expliquées par le passage suivant : « Le Seigneur est Dieu ; sa lumière s’est levée sur nous. » Le Christ est donc le Seigneur Dieu qui s’est montré à nous, le Verbe de Dieu béni parce qu’il est venu parmi les hommes au nom du Seigneur, son Père, qui l’a envoyé sur la terre. Aussi lorsqu’il accuse ceux de la circoncision qui refusaient de croire en lui : « Je suis venu au nom de mon Père, et vous ne me recevez pas, dit-il ; un autre viendra en son nom et vous le recevrez » (Jean, V, 43). C’est pourquoi ce n’est pas à la nation juive, mais aux peuples de la terre que l’Esprit saint suggère les transports de joie du commencement de ce psaume.