De la vocation des apôtres.
O Dieu (Ps. LXVII, 25), votre peuple a vu votre marche ; il a vu la marche de mon Dieu et de mon Roi qui habite le lieu saint. Les princes des tribus mêlés aux chantres s’avancèrent les premiers, au milieu de jeunes vierges frappant des tambours. Bénissez le Seigneur Dieu dans vos assemblées, vous qui descendez des sources d’Israël. La était le jeune Benjamin ravi en esprit les princes de Juda les premiers entre tous ; les princes de Zabulon, les princes de Nephthali. Je pense que ces princes de Nephthali qui sont nommés ici ne sont autres que les apôtres ; car c’est de cette tribu que notre Sauveur et Seigneur les a tirés, d’après le récit de Matthieu. Quand l’Ecriture annonce l’avènement du Verbe de Dieu parmi les hommes et sa venue dans la chair, elle dit : O Dieu ! votre peuple a vu votre marche, etc. Comme précurseurs de sa manifestation, les anciens prophètes, amis de Dieu, annoncèrent et chantèrent sa venue avec les psaltérions, les chœurs, et tous les instruments à vent, s’avancèrent au milieu de jeunes filles frappant des tambours. Car partout les prophètes de Dieu s’avançaient au milieu des assemblées de ceux de la circoncision et annonçaient longtemps à l’avance la venue du Christ. Dans l’inspiration de l’esprit ils disaient aux apôtres de notre Sauveur : « Bénissez le Seigneur Dieu en vos assemblées, vous qui descendez des sources d’Israël. » Or les source ? d’Israël sont les paroles qui ont été confiées à Israël. Car les Juifs les premiers ont cru aux oracles de Dieu, dans lesquels il nous faut puiser pour arroser les Eglises du Christ. Par les jeunes vierges et celles qui frappent du tambour, il désigne les âmes vivant d’abord d’une manière toute corporelle sous la loi de Moïse. A cause de leur sagesse novice et imparfaite, il les nomme jeunes vierges, et encore celles qui frappent des tambours, par ce qu’elles suivaient un culte tout charnel.